Adrien Goetz et Karen Knorr
Le soliloque de l'empailleur

 

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Karen Knorr, Ledoux's Reception
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Adrien Goetz et Karen Knorr, sans tambours ni trompettes, viennent de publier, dans la collection Le Promeneur, un petit livre intitulé Le soliloque de l'empailleur. Le livre associe une suite de photos réalisées par Karen Knorr à la demande du musée de la Chasse et de la Nature (Paris, 62, rue des Archives), et une nouvelle, inspirée à Adrien Goetz par le travail de Karen Knorr photographe.

Adrien Goetz et Karen Knorr, dixit l'éditeur, se sont rencontrés par hasard, dans le cabinet de la licorne du musée de la Chasse et de la Nature (Paris, 62, rue des Archives), où Karen Knorr réalisait les photos reproduites dans Le soliloque de l'empailleur, photos initialement destinées à l'exposition Fables, suite à une commande du musée. L'éditeur précise, pour la petite histoire, que la photographe a donné à l'écrivain, ce même jour, l'adresse d'un vieux taxidermiste un peu fou, puis qu'elle est partie à Londres. Le lendemain, dans la salle de la chasse à l'ours, l'écrivain a commencé la nouvelle en pensant à elle.

 

Karen Knorr, Threshold
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Karen Knorr, dans la série Fables, met en scène diverses salles du musée de la Chasse et de la Nature, du château de Chambord et du musée Carnavalet, traversées par des animaux, loup, coq, sanglier, colombe, lièvre, tortue, cigogne, singe, perroquet, corbeau, cerf... On reconnaît les animaux des fables d'Esope et de La Fontaine.

 

Karen Knorr, Corridor
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Moi aussi j'ai lu Esope, La Fontaine et j'ai même su traduire Ovide, dit l'empailleur à sa visiteuse, qui est, ici aussi, photographe. Ça ne m'a pas servi à grand chose. Ça m'aide à comprendre vos photos.

 

Karen Knorr, The Blue Salon
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Si la lecture d'Esope, La Fontaine, Ovide peut aider à comprendre les photos de Karen Knorr, c'est par effet de différence, et sur le mode du pas qui rétrocède. Conformément à la tradition antique, La Fontaine se sert des animaux pour figurer de façon plaisante les travers de l'humanité, la comédie de la Cour. Karen Knorr, quant à elle, ne se sert pas des animaux ; elle les rappelle à notre souvenir défaillant. Ou, conjurant ainsi l'oubli de l'oubli, elle nous rappelle au souvenir qu'ils ont été, qu'ils ne sont plus qu'ayant été, car, à y bien regarder, ils sont empaillés, naturalisés. Dans le cadre figé des belles demeures d'autrefois, transformées aujourd'hui en châteaux de la Belle au bois dormant, les naturalisés signalent, par leur présence absente, l'étrange proximité du musée et du cabinet de curiosités, et, plus étrange encore, l'indifférence qui est, au regard de la curiosité post-moderne, celle du naturalisé et du naturel. Où, la Belle ? Où, le Prince, doué d'une autre curiosité, qui osera réveiller la Belle ?

 

Karen Knorr, The Green Bedroom Louis XVI
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Ils sont dans la nouvelle, inspirée à Adrien Goetz par les photographies de Karen Knorr. Mais point comme on s'y attendrait, puisque le château de la Belle au bois dormant fait place ici à celui de la Belle et Bête, ou, qui sait ? à celui de Barbe Bleue :

 

Karen Knorr, Demarteau's Study
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Tout est mort, ici, vous ne craignez rien. Parfois, Madame, les clients ont peur dans ma cave. Ma maison date du Moyen-Age, elle est plus vieille que le château. On l'a construite en bordure de la forêt, à la frontière du village, contre le rideau du brouillard. Un jour, après moi, on pourra la transformer en musée. Vous êtes encore plus jolie que ce que m'avait dit M. le conservateur. Asseyez-vous sur mon pied d'éléphant.

 

Le cadre est ici, de façon lontainement référente aux horreurs des contes de Perrault, celui du romantisme noir, et, via l'agencement mobilier, possiblement obscène, celui du roman sadien. Le passé antérieur du musée, en somme, du moins tel que le conçoit l'empailleur, lequel figure, quant à lui, l'ancêtre et, en quelque façon, le parèdre du (trop ?) jeune M. le conservateur.

Prodigue de confidences, l'empailleur détaille à l'intention de sa visiteuse les mille et une façons de traiter les bêtes :

 

Karen Knorr, The Blue Salon Louis XVI no. 4
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Je n'ai jamais tué un animal, je n'aime pas la chasse moi, j'aime les bêtes. Je les ressuscite. Je les ai vidées, une par une, de mes propres mains. Je n'ai jamais laissé faire les assistants pour ça, c'est le respect que je dois à mes animaux. J'ai goûté toutes les viandes, même le chien, pour voir, par amour, vous pouvez peut-être comprendre ça. [...] Ma femme aussi voulait tout goûter. Je lui ai fait manger de la panthère qui avait servi à lui faire sa veste. Vous en portez, vous, des fourrures, Madame ?

 

Le suspense suit, dans la nouvelle, du déséquilibre des forces. Tandis que le vieux fou soliloque, orientant le regard de sa visiteuse vers ce que l'honnête curiosité ne doit pas voir, il lui désigne le piège :

 

Karen Knorr, The Kings Bedroom
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Je bavarde, chère Madame, je ne vous laisse pas parler. Je ne vous laisserai pas partir ! Cela fait des mois que je n'ai pas fait la conversation. J'ai vu que vous aviez photographié plusieurs fois, dans la chambre bleue, en face du lit sur lequel vous avez posé un renard, cette porte qui est toujours fermée. Une belle porte Louis XV, avec ses sculptures, ses arabesques blanches et sa serrure de bronze. Elle se trouve sur trois photos. J'ai compris que ça ne vous avait pas échappé. Je vous conseille de les enlever quand vous ferez une exposition, ou si vous publiez un livre. Elles pourraient attirer l'attention. C'est pour cette porte que vous êtes venue me voir. Vous ne dites pas le contraire. Vous souriez toujours comme ça ?

 

Karen Knorr, The Blue Salon Luis XVI
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Adrien Goetz évoque ailleurs une chambre analogue. C'est celle de Marie-Antoinette à Versailles. La chambre de la future décapitée. L'écriture d'Adrien Goetz a son fil, qui, depuis Webcam, via Le style Marie-Antoinette, serre à la gorge, toujours plus fort.

L'empailleur, ogre d'annonce nouvelle, n'ignore rien de l'exposition Fables, installée, là-haut, dans les salles d'apparat du château transformé en musée. Il a connu jadis le temps des rois, puis celui des révolutions, avant de connaître celui de M. le conservateur.

 

Karen Knorr, Reception
Lamda Fuji Archival Print
Large122 x 152cm, Small 70x 90cm
Edition of 5, 2 AP (of each set)

 

Dans mon enfance, on avait le goût de chasser. Mon père était premier piqueur du roi Carol, en Roumanie, nous avions notre maison au pays des ours, à Sinaïa. [...] La révolution est arrivée, le beau château de chasse du roi a été pris. [...] Je me souviens d'une salle entière de têtes "bizardes", vous savez ce que c'est ? Pour que les bois aient des formes étranges, des malformations, on mutile les grands cerfs, il faut leur décoller les testicules, avec votre respect, Madame. [...] Le roi Carol avait fait dorer certains de ces massacres, à la feuille, mais je ne sais pas par qui, mon père est mort avant de m'avoir tout raconté. Je crois qu'à la révolution on a tout bazardé, sans regarder. Une belle flambée dans la cour d'honneur. Quand les rouges sont arrivés, j'étais un enfant. Avec mon père, on a fui par la forêt. Je me souviens du passage de la douane. Quand on a atteint la Serbie, on a dévasté les charcuteries.

 

Double roturier du comte Drakul, valet de Barbe Bleue comme Sganarelle l'est de Dom Juan ? Ou l'inverse ? Ame damnée, malin génie ? L'empailleur, en tout cas, a connu jadis la reine Marie (de de Saxe-Coburg-Gotha) de même qu'Adrien Goetz a connu naguère la reine Marie Antoinette...

 

Vous souriez encore. La révolution est arrivée, le beau château de chasse du roi a été pris. Il avait été construit au début du siècle, pour recevoir des amis venus de toute l'Europe, des musiciens, des écrivains, quelques bons fusils... Pour la reine Marie, ça été un vrai paradis. Vous irez le visiter un jour en pensant à moi.

 

L'emboîtement des figures renvoie ici, par effet de mise en abîme, à la réalité du moment goetzien, traitée et exhibée en tant que palimpseste de la fiction. Le jeu est de facture superbe, suprêmement troublant. Il s'inscrit dans le cadre d'une démarche créatrice qui emprunte aux stéréotypes des romans de genre le moyen de déployer, sans rien qui pèse ou qui pose, les plis et replis d'une pensée sans tabou, et, sous le couvert de l'auto-fiction sans doute aussi, le trois fois triple tour d'une âme qui ne se connaît pas.

On se gardera cependant de faire dire à Adrien Goetz ventriloque "l'empailleur, c'est moi". La nouvelle souffre une autre lecture, sur le mode du renversement. Comme indiqué par l'éditeur, double ordinaire de l'auteur, c'est Karen Knorr himself qui fournit à Adrien Goetz l'adresse de l'empailleur. Entre Karen Knorr photographe et l'empailleur venu de Roumanie, il y a le possible d'une connivence, qui est tout à la fois celle des nécrophages et celle des nécromants.

 

Vous souriez encore...

 

Adrien Goetz poursuit, au fil de ses livres, une quête de sens, qui intéresse, de façon mystérieusement déterminée, le rôle des musées, le statut de l'art.

 

Vous regardez. Vous sortez. La vie remonte en vous. Personne ne le sait. Nul n'ose en parler. On a honte. On continue à faire croire que les musées sont faits pour les groupes scolaires et les conférences d'histoire de l'art, la ronde infernale des expositions qu'il faut avoir vues. Un jour, vous croisez un collègue, une vague connaissance, un ami, venu seul, à l'heure du déjeuner. Lui aussi, alors, il sait ? remarque Carlo dans Une petite Légende dorée.

 

Il sait quoi ?

Difficile à dire. Inspiré par la démarche de Karen Knorr photographe, l'écrivain donne à ressentir, et, puisque sentir fait penser, il donne à penser, au-delà ou en-deça, sur le mode de la voyance ou de la pensée sans concept...

 

Karen Knorr, The Visitation
Colour Cibachrome mounted on aluminium
52 X 52 inches framed
Editions 0f 5and 2AP

 

Libre à chacun, dans le secret de l'intime, de tourner son regard vers la porte de la chambre bleue, de songer au gouffre interdit à nos sondes, ou, revenant à la publicité du on-dit, de continuer à croire, conformément à la parole de M. le conservateur, que les musées sont faits pour les groupes scolaires, et les conférences d'histoire de l'art, et la ronde infernale des expositions qu'il faut avoir vues.

 

Karen Knorr, Royal Menagerie or Audience

 

Ovide, dans les Métamorphoses, narre l'histoire d'une passion qui n'est pas étrangère à l'empailleur, ni à Karen Knorr photographe, ni à Adrien Goetz. C'est celle de Phébus pour la nymphe Daphné, qui unit un coeur de neige à la blancheur des cygnes, en vertu d'un caprice d'Eros :

 

Il [Phébus] suit les pas de la nymphe en redoublant de vitesse. Quand un chien des Gaules a aperçu un lièvre dans une plaine découverte, ils s'élancent, l'un pour saisir sa proie, l'autre pour sauver sa vie ; l'un semble sur le point de happer le fuyard, il espère le tenir à l'instant et, le museau tendu, serre de près ses traces ; l'autre, incertain s'il est pris, se dérobe aux morsures et esquive la gueule qui le touchait ; ainsi le dieu et la vierge sont emportés, l'un par l'espoir, l'autre par la crainte. Mais le poursuivant, entraîné par les ailes de l'Amour, est plus prompt et n'a pas besoin de repos ; déjà il se penche sur les épaules de la fugitive, il effleure du souffle les cheveux épars sur son cou. Elle, à bout de forces, a blêmi ; brisée par la fatigue d'une fuite si rapide, les regards tournés vers les eaux du Pénée : "Viens, mon père, dit-elle, viens à mon secours, si les fleuves comme toi ont un pouvoir divin ; délivre-moi par une métamorphose de cette beauté trop séduisante".

A peine a-t-elle achevé sa prière qu'une lourde torpeur s'empare de ses membres ; une mince écorce entoure son sein délicat ; ses cheveux qui s'allongent se changent en feuillage ; ses bras, en rameaux ; ses pieds, tout à l'heure si agiles, adhèrent au sol par des racines incapables de se mouvoir ; la cime d'un arbre couronne sa tête ; de ses charmes, il ne reste plus que l'éclat. Phébus cependant l'aime toujours ; sa main posée sur le tronc, il sent encore le coeur palpiter sous l'écorce nouvelle ; entourant de ses bras les rameaux qui remplacent les membres de la nymphe, il couvre le bois de ses baisers ; mais le bois repousse ses baisers. Alors le dieu : "Eh bien, dit-il, puisque tu ne peux être mon épouse, du moins tu seras mon arbre..."

 

Ovide, Métamorphoses, I, 532-558
Trad. Georges Lafaye, Collection Budé, Les Belles Lettres, 1985

 

Karen Knorr, In the Green Room
Colour Cibachrome mounted on aluminium
52 inches X 52 inches framed with brass plaque and text
Editions 0f 5and 2AP

 

Exposition :

Karen Knorr, Fables
15 janvier - 11 mai 2008
Salle d’exposition temporaire de l’hôtel de Mongelas
62, rue des Archives - 75003 Paris

Actualités du musée de la Chasse et de la Nature

 

Bibliographie :

Adrien Goetz et Karen Knorr, Le soliloque de l'empailleur
Editions Gallimard, collection Le Promeneur, en collaboration avec le musée de la Chasse et de la Nature, 2008

 

NDR : Les photos qui servent à illustrer cet article sont empruntées au site Karen Knorr. Al'exception de deux d'entre elles, qui appartiennent à deux séries antérieures (Sanctuary et Spirits), elles figurent toutes dans Le soliloque de l'empailleur et font l'objet de l'exposition Fables.

 

 

 

Février 2008