Vues prises hier, 19 août 2020, à l'ancienne coopérative viticole de Montolieu (Aude), qui abrite la Collection Cérès Franco et qui est devenue à ce titre en 2015 le Musée Cérès Franco.
Fondée en 1726 dans le capitoulat de Toulouse par le peintre Antoine Rivalz, installée dans le logis de l'Écu, la première école gratuite de dessin du royaume de France devient en 1746 Société des Beaux-arts, puis le 13 janvier 1751, par lettres patentes royales, Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse.
Ci-dessus : affiche du Théâtre de Toulouse en 1786. Collection de M. Paul Dupuy. Labouche éditeur.
Ci-dessus : vue du nº 30 de la rue d'Alsace-Lorraine.
En 1769, l'Académie royale de peinture, sculpture et architecture de Toulouse déménage dans la maison dite du Petit-Versailles, du nom du théâtre que celle-ci hébergeait auparavant et dont elle accueillera encore quelques représentations avant 1789. Ladite maison s'élevait à l'angle de la rue Villeneuve et de la rue de la Porte-Nove. Son emplacement d'alors correspond aujourd'hui au nº 30 de la rue d'Alsace-Lorraine.
C'est là que, parmi d'autres professeurs, Gaubert Labeyrie, né le 27 décembre 1715 à Toulouse, mort le 25 janvier 1792 à Toulouse, « Peintre Professeur du Dessein », puis « Peintre à l'huile », établi rue du Taur, nommé peintre de la ville de Toulouse en 1735, a dispensé ses cours jusqu'à sa mort. Au nombre de ses élèves figure dans les années 1780 un certain Jean Jacques Guillaume Bauzil, qui signe en 1785 « Bauzil de Mirepoix ».
Pierre Sidoine sculpteur, expose en ce mois de juillet 2020 dans sa galerie de Montolieu (Aude) deux rhinocéros de sa façon, fruits du travail qu'il mène jour après jour pour obtenir du fer la forme, invue encore, qui soit, telle qu'en elle-même, à l'image de son désir initial. Il faut là, au sculpteur comme au poète, des membres de fer (1) aussi, un masque de protection, et l'œil aigu du vieux Caïn métallurgiste.
Ci-dessus : depuis la belle route bordée de platanes, vue de la cathédrale de Mirepoix, alias Ravenne d'Oc.
Ci-dessus : depuis la rive gauche de l'Hers, vue du grand pont de pierre construit sur l'Hers durant les dernières années de l'Ancien Régime, et vue de l'ancien château de Mirepoix, dit depuis le XVIIe siècle « château de Terride ».
Commandées par Bernard Garcia, propriétaire de l'hôtel des Consuls, et signées Chloé Préteceille, les deux vues reproduites ci-dessus ont été créées en mars-avril 2020, l'une d'après une vieille carte postale, l'autre d'après une gravure datant des années 1800. Elles ornent désormais le salon de l'hôtel des Consuls.
Alors que je photographiais ces deux vues, séduite par leur lumière d'or,je me suis souvenue d'une phrase du Seigneur inconnu, beau roman d'Antoine de Lévis Mirepoix (1884-1981), publié en 1922. « Le puissant soleil d’Oc poudrait l’air bleuté de son or impalpable », dit Antoine de Lévis, à propos de Ravenne d'Oc, la petite ville dans laquelle se déroule l'action du Seigneur inconnu et dans laquelle on reconnaît son cher Mirepoix, ce Mirepoix qui est aussi le nôtre, que nous aimons, et dont le puissant soleil d'Oc continue de poudrer l'air bleuté de son or impalpable. Cf. Antoine de Lévis Mirepoix (1884-1981) – Le Seigneur inconnu – Première partie ; Antoine de Lévis Mirepoix (1884-1981) – Le Seigneur inconnu – Deuxième partie.
« Cette Terre sur laquelle Nous sommes / et le Ciel sous lequel Nous sommes ». Inscription apposée au bas de la vue du pont et du château de Mirepoix.
Partisan du progrès en matière d'agriculture, d'aménagement du territoire, de développement des transports, etc. ; partisan aussi d'un certain progrès de l'esprit critique en matière de pratique religieuse, Monseigneur de Cambon s'illustre cependant à partir de juillet 1789 par le caractère farouche de la résistance qu'il oppose aux idées de la Révolution. Il est et demeure un descendant de la vieille noblesse de robe, à ce titre nullement acquis aux chimères de l'égalité républicaine, car convaincu, comme Montesquieu, de la seule excellence du principe monarchique — « Un Dieu, Une Loi, un Roi ».