Antoine de Lévis Mirepoix (1884-1981) – Le Seigneur inconnu – Deuxième partie

Ci-dessus : voûte du mausolée édifié vers 430 à Ravenne par l’impératrice Galla Placidia.

Le Seigneur inconnu s’ouvre sur une vue panoramique de Ravenne d’Oc. L’écrivain l’a voulue sur « fond d’air bleuté et de poudre d’or impalpable », à la façon des mosaïques de l’ancienne Ravenne. Il laisse ainsi augurer d’un roman écrit dans le style de la Légende dorée et placé tout entier sous le signe de sa lumière tardive. Or l’action débute de façon prosaïquement calendaire le 15 juin 1854, dans le salon de Mme Besplas. Date et lieu reconduisent ici, à partir d’une date que rien ne semble distinguer des autres dans l’histoire du temps, au principe d’une affaire qui aura fait grand bruit seulement dans une petite ville de la province d’antan.

Concernant le salon que tient Mme Besplas à Ravenne d’Oc, Antoine de Lévis Mirepoix semble l’avoir imaginé à partir du modèle fourni à Mirepoix par la façade de l’hôtel particulier de la famille Malroc et, transplantés derrière cette façade, par le salon et le jardin de l’ancienne maison familiale de Bertrand Clauzel.

Ci-dessus : Entrée de l’ancien hôtel particulier de la famille Malroc ; illustration de Clément Serveau pour Quand on conspire de Raymond Escholier.

Cette demeure avait une allure de vieil hôtel. Le portail, dressé dans la rue étroite et dont on n’entr’ouvrait jamais qu’un battant, amenait à une petite cour dallée, où des murs très hauts enfermaient un pied d’églantine qui agrafait sa tige aux fenêtres de la façade.

Une ombre apaisante et accueillante emplissait toujours le vestibule au fond duquel on apercevait au travers des vitraux couleur de topaze et d’améthyste, les arbres fruitiers, les buis, les lignes régulières du jardin.

Dans le salon, auprès de la cheminée, ornée d’une pendule et de flambeaux d’albâtre sous globe, Mme Besplas était assise en un fauteuil de velours grenat, les pieds sur un carreau de tapisserie. Menue, elle ne s’appuyait point au dossier, laissant reposer sur ses genoux ses mains qui paraissaient de la même pâte que les objets de la cheminée. Elle portait un bonnet tuyauté à la mode du pays. Sa voix, légèrement chevrotante était menue comme sa personne. Les gens de tout âge recherchaient ses avis et faisaient grand cas de son jugement. On l’appelait la douairière de Ravenne d’Oc.

Une fraîcheur agréable régnait dans la pièce. On distinguait, à travers la pénombre soigneusement maintenue, un pompeux mobilier de bois doré, capitonné de satin framboise, qui s’alignait au mur sous des portraits au maintien sévère.

 

Mme Besplas, qui a, comme la vieille tante de la Sylvie de Nerval, la coiffe et la voix chevrotante des aïeules, perpétue dans son salon mutatis mutandis le style de l’Ancien Régime, celui la vieille Mme de Roquelaure, qu’on appelait justement la Douairière, ou encore, dans son physique menu, celui de la Maréchale de Mirepoix, qui, semblablement à la fée des légendes, demeurait en son vieil âge merveilleusement jeune et fraîche, et dont Pierre Marc Gaston de Lévis dit dans ses Souvenirs et portraits qu’ayant de la chaleur sans enthousiasme, du calme sans insipidité, de la bienveillance sans fadeur, jamais ni aigreur, ni malignité, on l’aimait et l’on se plaisait avec elle [1]Pierre Marc Gaston de Lévis, Souvenirs et portraits, in Bibliothèque des mémoires relatifs à l’histoire de France, Volume 14, p. 286, Firmin Didot Frères, Paris, 1857.. Il se peut aussi que l’écrivain ait prêté à Mme Besplas quelque chose du style des dernières années de Mme Clauzel, l’épouse de Bertrand Clauzel, à propos de laquelle M. de Rémusat, qui lui rend visite en 1831 [2]Mme Clauzel est âgée alors de 45 ans. au château du Secourieu, rapporte qu’il s’agit d’une grande femme, d’âge et de conversation comme Mme P…, mais beaucoup plus belle, vraie créole, mobile, gracieuse, habituée à régner sur toute la petite bourgeoisie du canton et portant en toutes choses une certaine noblesse. Elle serait charmante, ajoute M. de Rémusat, si elle avait quinze ans de moins [3][4]Propos cité par Marie-Antoinette Durrieu in Bertrand Clauzel, Général de Napoléon, p. 164, Imprimerie Lussaud, 85200 Fontenay-le-Comte, 2012. jQuery('#footnote_plugin_tooltip_2307_2_3').tooltip({ … Continue reading. Mais la dite Mlle Nestorine Frontin, qui doit son prénom au plus sage des héros de la guerre de Troie, constitue d’abord et avant tout une figure féminisée de ce héros mythologique dont on sait que, seul ou presque de son espèce, il traverse la dite guerre sans histoire aucune. Mlle Nestorine, dans la guerre de l’amour, a opté pour la sagesse de Nestor, en l’occurrence pour le célibat, qui seul lui permettra de demeurer dans cette guerre à son tour sans histoire. C’est donc la raison de la vierge sage qu’elle incarne dans le débat suscité chez Mme Besplas par l’annonce du mariage de Mlle Flavin-Maucert avec M. Audinac, puis au décours de l’histoire malheureuse qui résultera du mariage dont on parle.

C’était Mlle Nestorine Frontin qui calmait la maréchale et scandait les mots dans l’oreille de Rabastous. Elle le faisait avec cette courtoisie un peu froide et cette fierté réservée qui intimidait aujourd’hui la jeunesse après avoir désespéré maint prétendant. On voyait qu’elle avait été belle sans aucune de ces séductions que l’on nomme la beauté du diable. L’âme remplie d’une piété grave qu’assombrissaient quelques scrupules jansénistes, elle n’était demeurée hors du cloître que par excès d’humilité. Ne semble-t-il pas que certaines femmes, austères et belles en même temps, ont, en s’abaissant devant Dieu, quelque plaisir hautain à lui faire hommage de leur dédain des hommes ? Toutes ces nuances de caractère étaient aussi discrètement fondues que possible en un ton de la meilleure compagnie.

Il se trouve hélas que M. Rabastous est dur d’oreille et que, non plus que l’incommode M. Rabastous [5]De façon clairement indiquée par son patronyme occitan, M. Rabastous incarne dans le roman, au titre seulement des utilités comiques, le faiseur d’embarras, le gaffeur, le vieil hurluberlu., personne, autour de Mlle Nestorine Frontin, n’entend ni ne comprend vraiment la sorte de raison que la vierge sage défend. Il y a dans la défense d’une telle raison une hauteur singulière, un souci de l’honneur, bref une façon d’héroïsme dont l’écrivain ne se moque pas, dont il souligne au contraire l’éminente vertu, mais dont il laisse entendre aussi qu’elle risque de passer plutôt pour un éréthisme, ou une folie, dans le monde comme il va à partir du XIXe siècle, sans foi, sans honneur et sans gloire. D’où la couleur finalement tragi-comique des scènes dans lesquelles Mlle Frontin, célibataire, et M. Rabastous, tout aussi célibataire, mais qui se souvient d’avoir courtisé jadis la jeune femme, figurent ensemble au regard du salon de Mme Besplas quelque avatar méconnu du couple pourfendeur de moulins à vent, elle, le grand Don Quichotte, et lui, le petit Sancho Pança.

Invoquée dès les premières pages du roman, la figure de Mlle Fortin précède et instruit en quelque façon celle de Pierre Séverin, dont l’héroïsme, autrement signifié, constitue la clé du récit. L’écrivain délègue à ces deux figures, qui se distinguent de la médiocrité ambiante par leur goût de l’extrême, ou par leur besoin d’idéal, comme on veut, le soin de défendre et d’illustrer les valeurs qui sont les siennes et dont il déplore par ailleurs le dépérissement général.

Il s’agit certes là de valeurs nobles, mais l’écrivain ne fait pas du respect de ces valeurs l’apanage d’un rang ni d’une condition sociale. Le coeur seul vaut en cela. Inspiré à la fois de l’astronome Jacques Vidal, fils de cordonnier, et du plus célèbre encore Joseph Lakanal (1762-1845), ancien régent de collège, le défunt M. Flavin-Maucert, pionnier de la chimie moderne, fils d’un chantre de la cathédrale de Ravenne, a eu le coeur de relever l’héritage de son maître Lavoisier et de risquer sa tête en 1792 pour sauver ce maître vénéré. Le serrurier Betchat, qui a recueilli et élevé le petit Pierre Séverin, est semblablement un homme de coeur, ou, ce qui revient au même, un homme qui a le coeur noble. Il surclasse de la sorte Mme Veuve Flavin-Maucert, qui se flatte seulement d’avoir racheté le château de Ravenne d’Oc, ou M. Audinac, le préfet de la Save, qui se targue d’avoir le bras long. Et, comme le coeur ne s’hérite pas, Pierre Séverin, qui doit son nom à l’église de Paris sur les marches de laquelle Betchat est censé l’avoir trouvé, doit faire preuve à son tour du coeur dont il est, comme chacun de nous, nativement capable.

Il le fait à l’occasion d’une scène étonnante, digne du Château d’Otrante ou d’autres incontournables du roman gothique. Un soir, attiré par une force étrange, ses pas le portent dans un ravin que surplombe le château de Ravenne.

 

La lumière de la lune, légèrement tamisée par quelques nuages, donnait au monument une blancheur idéale qui contrastait avec le sombre déploiement des collines. On eût dit un vaisseau de mystère soulevé par une houle de ténèbres. Pierre le voyait flotter sur les mers du temps. La haute tour quadrangulaire dressait sur la terrasse, tapissée de gazon et de lierre, son éperon de roc, et Pierre voyait démesurément grandir ce fantastique entassement d’ombre et de clarté. Il s’assit, adossé à la terre humide et obsédé de pensées ; ainsi méditant, au coeur de la nuit, il devint un esprit vagabond…

Le jeune homme entre dans le château, où dorment à deux pas les Flavin-Maucert. Il monte jusqu’au deuxième étage. Il tâte cette porte de chêne aux sculptures indéchiffrables, derrière laquelle son imagination d’enfant n’a jamais voulu admettre qu’il ne se trouvât point un secret…

Alors la porte le repoussa doucement et, tandis qu’il s’effaçait, quelque chose comme une main le saisit et l’attira. Cela le tenait au poignet. C’était froid et dur. Il voulut se dégager, mais la porte ramenée se referma sur lui et il sentit que l’étreinte l’abandonnait. Saisi de terreur, il tenait les yeux clos, sans oser bouger. Depuis qu’il avait touché la porte, il recommençait à entendre, il percevait un bruit d’osselets qui allait se propageant.

Il demeurait cloué sur place, toujours sans regarder, devinant à travers ses yeux clos qu’il y avait de la lumière. Son épouvante augmenta lorsqu’il entendit parler. C’était une voix qui n’avait absolument aucun timbre ni souffle, un simple claquement de mâchoires, qui cependant articulait des mots. La voix n’était pas bienveillante et disait :

— La peste soit de l’importun !

Affrontant alors les fantômes, Pierre Séverin trouve les mots pour dire le besoin de son coeur :

J’accourais vers la porte secrète, fuyant le doute qui hantait ma destinée, qui la balançait sans cesse entre la révolte et la tradition. Maintenant j’y vois clair. Unique enfant auquel toutes vos générations aboutissent, je viens vous dire : « La vie est encore en vous par mon coeur qui bat, je viens rattacher mon présent à votre passé.

Pierre Séverin fera preuve de ce coeur en acceptant de relever le défi des fantômes. Je me garderai de raconter ici comment il s’y prend. Il suffit de savoir que l’entreprise ne lui sera pas facile, car elle nécessite à la fois qu’il assume l’héritage du passé, qu’il pardonne à ses parents l’inconvénient d’être né, et qu’il sache tirer de ce pardon la force d’exercer sa liberté pour fonder. Des entreprises du monde, ne s’agit-il pas là, au vrai, de la plus insigne de toutes, de la plus authentiquement héroïque, et aussi de la plus partagée ?

Ci-dessus : Raffaello Sanzio, ou Raffaello Santi, ou Raffaello da Urbino, ou encore Raffaello Sanzio da Urbino, dit Raphaël, Le Christ confie l’Eglise à Saint Pierre, 1515.

Jésus, dans l’évangile de Matthieu [6]Matthieu, XVI, 18?, dit à Pierre, « tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église ». Antoine de Lévis, qui a choisi de nommer le héros du Seigneur inconnu Pierre Séverin, le désigne, par effet d’analogie, comme celui qui se charge à son tour de maintenir, à la façon des rocs de Ravenne, « encore rivés à leur montagne », le legs du passé, et par là de fournir au présent le point d’appui dont celui-ci a besoin pour s’orienter dans le sens de ce qui vient sans oublier d’où il provient, i. e. sans se laisser soi-même derrière soi.

Un dernier mot concernant Le Seigneur inconnu. Je me suis longuement demandé pourquoi Antoine de Lévis Mirepoix avait voulu que son roman commence si précisément le 15 juin 1854. Comme je n’ai rien trouvé dans l’histoire de France, ni dans dans celle des Lévis Mirepoix, qui puisse éclairer cette date, je risque ici mon hypothèse, qui doit tout au hasard de la lecture d’archives. Le 15 juin 1854, le Journal politique et littéraire de Toulouse publie comme chaque jour un épisode du Gentilhomme pauvre – Scènes de la vie flamande, un feuilleton signé Henry ou Hendrick Conscience (1812-1883). Le roman a fait l’objet d’une édition reliée aux éditions Nelson en 1912 [7]On peut aujourd’hui télécharger le roman, en édition gratuite, sur Feedbooks..

L’épisode publié le 15 juin 1854 dans le Journal politique et littéraire de Toulouse concerne le moment où, ruiné, M. de Vlierbecke doit vendre le peu qui lui reste de l’héritage de ses ancêtres. Voici un extrait de l’épisode en question :

 

Sachant ce qu’il est advenu de l’héritage de la famille de Lévis Mirepoix après 1789, on mesure l’émotion qui a pu être celle d’Antoine de Lévis Mirepoix à la lecture de cette page arrachée à un vieux quotidien toulousain, si juste dans le récit du drame dont lui, Antoine Pierre Marie François Joseph de Lévis, dit par courtoisie duc de Lévis Mirepoix, fait à son tour dans le le Seigneur inconnu matière à conter, et matière à penser.

Notes

1 Pierre Marc Gaston de Lévis, Souvenirs et portraits, in Bibliothèque des mémoires relatifs à l’histoire de France, Volume 14, p. 286, Firmin Didot Frères, Paris, 1857.
2 Mme Clauzel est âgée alors de 45 ans.
3 ((Propos cité par Marie-Antoinette Durrieu in Bertrand Clauzel, Général de Napoléon, p. 164, Imprimerie Lussaud, 85200 Fontenay-le-Comte, 2012.
4 Propos cité par Marie-Antoinette Durrieu in Bertrand Clauzel, Général de Napoléon, p. 164, Imprimerie Lussaud, 85200 Fontenay-le-Comte, 2012.. Semblablement douée d’une « certaine noblesse », habituée elle aussi à « régner sur la petite bourgeoisie du canton », Madame Besplas se trouve ainsi à même de ménager dans son fauteuil l’expression d’une sorte de choeur provincial, moderne analogon de celui qui commente, juge et plaint dans la tragédie antique.

Outre Mme Besplas, Mme la maréchale Vignol, Mlle Nestorine Frontin, et M. Rabastous constituent les figures les plus remarquables de ce choeur. Une discussion s’engage chez Mme Besplas, le 15 juin 1854, à propos du mariage surprise qu’on annonce entre la jeune et belle Mlle Flavin-Maucert et M. Audinac, préfet de la Save, un homme qui avait dépassé la première jeunesse. On le disait à la tête d’une belle fortune et il passait pour avoir le bras long. Cette discussion fournit à l’écrivain l’occasion de brosser une galerie de portraits peu flattés, inspirés sans doute par des personnalités, vivantes ou défuntes, du vieux Mirepoix, mais librement composés parfois à partir de plusieurs de ces dernières, et sans souci aucun de synchronie, de telle sorte que l’art du type l’emporte ici forcément sur celui du portrait craché.

Mme la maréchale Vignol parlait. Veuve d’un héros de l’armée d’Afrique, elle s’était retirée à Ravenne, après y avoir ramené la dépouille de son mari, mort en Afrique. […]. On eût dit qu’elle avait dérobé au maréchal son verbe de commandement. L’écrivain évoque plus loin son visage de grenadier

Si l’on tient absolument à chercher des clés, on s’interrogera , concernant la maréchale Vignol, sur le modèle possiblement fourni à l’écrivain, né en 1884, par Jeanne Clavel, veuve du contre-amiral Aristide Louis Antoine Maximin Marie Vallon (1826-1897), ancien commandant de la marine au Sénégal, ancien gouverneur, puis ancien député du Sénégal.

Je ne sais rien de Jeanne Clavel, sinon qu’après avoir épousé Aristide Louis Vallon à Mirepoix, elle a effectivement souhaité que le corps de son mari, mort en 1897 à Paris, fût enseveli à Mirepoix aussi. Va donc pour Jeanne Clavel, possible modèle de la maréchale Vignol. Au fond d’ailleurs, qu’importe ? Semblablement à Balzac dans ses Scènes de la vie de province, Antoine de Lévis Mirepoix, quoique de façon moins cruelle, se plaît dans le Seigneur inconnu à croquer des types.

Mlle Nestorine Frontin, par exemple, emprunte peut-être quelque chose à l’une ou l’autre des soeurs Desguilhots, Sophie et Zosyme Desguilhots de Labatut, toutes restées célibataires, fort pieuses, et, l’un n’empêche pas l’autre, diablement attachées par ailleurs à défendre contre la municipalité de 1831 le droit de propriété dont elles jouissent sur le front de la porte d’Aval ((Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°97 à 112.

5 De façon clairement indiquée par son patronyme occitan, M. Rabastous incarne dans le roman, au titre seulement des utilités comiques, le faiseur d’embarras, le gaffeur, le vieil hurluberlu.
6 Matthieu, XVI, 18?
7 On peut aujourd’hui télécharger le roman, en édition gratuite, sur Feedbooks.

4 réflexions sur « Antoine de Lévis Mirepoix (1884-1981) – Le Seigneur inconnu – Deuxième partie »

  1.  » Une ombre apaisante et accueillante emplissait toujours le vestibule au fond duquel on apercevait au travers des vitraux couleur de topaze et d’améthyste, les arbres fruitiers, les buis, les lignes régulières du jardin.  »

    Tu dois avoir des photos de la galerie de Léran, où ont exposé des artistes, il y a quelques années : les verrières, rare exemple de verrières civiles, représentent des iris et sont  » couleur de topaze et d’améthyste  » …

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