C’était samedi dernier, 6 octobre 2012, jour d’assemblée générale pour l’association des Amis de Vals. Je me suis rendue à cette assemblée, dont la tenue fournit aux Amis l’occasion d’une dernière fête au seuil de l’automne.
Après le rapport moral et le rapport financier, qui témoignent tous deux de la santé et du dynamisme d’une association fondée il y a plus de cinquante ans déjà, nous avons suivi Serge – Serge Alary, président de l’association – jusqu’au bord de la faille du Rahus, où celui-ci a évoqué les premiers résultats de la fouille stratigraphique menée ici par ses soins, cet été, à fin d’identification des diverses époques d’occupation du site.
L’examen du millefeuille stratigraphique montre que le site du Rahus a été à la fin du Moyen Age le siège d’une maison forte et que, contrairement à l’hypothèse émise à l’époque de l’abbé Durand, les restes de verrerie trouvés sur ce site ne datent pas de l’époque gallo-romaine, mais du XIVe siècle, période durant laquelle le seigneur de Lapenne, qui comprenait Vals dans son fief, a fait de cette maison forte son château. Quittant plus tard ce château, le seigneur de Lapenne s’installera alors à Manses, probablement au tournant du XIVe et du XVe siècle.
Serge et la passion des fouilles archéologiques !
Julien Durand, curé de Rieucros, préhistorien, inventeur du site de Vals, initiateur des fouilles du Rahus, photographié ici sur le site en 1965.
Au soir tombant, la chaîne des Pyrénées vue depuis la terrasse de l’église Sainte Marie de Vals.
Ci-dessus, de gauche à droite : 1. Vitrail tardivement ouvert dans l’abside de l’église à l’emplacement de la fresque de l’Annonciation. La Vierge polychrome qui surmonte d’habitude le maître autel est actuellement en cours de restauration. 2 et 3. Vitraux offerts par la maison de Portes de Pardailhan, ancienne famille seigneuriale de Manses, et, tour et trois merlettes, assortis des armes de cette dernière 1Cf. A l’église de Manses, réinstallation du grand vitrail..
Après l’assemblée générale et la visite des dernières fouilles sur le Rahus, le groupe vocal Mesichinka donnait un concert dans l’église. Composé samedi de quatre ravissantes jeunes femmes, le groupe a interprété des airs traditionnels empruntés au répertoire de la Bulgarie, de l’Arménie et de la Géorgie. La couleur orientale de ces airs se marie ici somptueusement avec celle des fresques, qui emprunte, comme on sait, à la tradition de l’art byzantin. Assise pendant le concert dans la nef supérieure de l’église, je ne voyais pas les corps des chanteuses, mais, si je puis dire, leurs voix seulement. Le partage de la musique atteint, ainsi vécu, dans un tel cadre, au sublime.
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Notes