Christine Belcikowski

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15 mai 1562. Testament de François de Montesquieu, seigneur de Salles en Lauragais

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Dans le reliquat des papiers de Pierre Paul Alard, issus de la maison Lamarque de Rieucros, Ariège, figure un extrait du testament de François de Montesquieu, seigneur de Salles en Lauragais (aujourd'hui Salles-sur-l'Hers). Ce testament date du 15 mai 1562. L'extrait semble relativement facile à lire, mais l'apparence ici est trompeuse, car, au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on ne laisse pas de buter sur diverses difficultés, lettres mal formées, mots qui manquent, accords douteux, constructions de phrase improbables, répétitions qui confèrent au texte l'allure d'un discours bègue, etc. Cet extrait, quoi qu'il en soit, nous renseigne sur les problèmes d'hérédation de ladite seigneurie de Salles, problèmes qui vont durer jusqu'en 1612.

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Colère !

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Fatiguée du brouillard des chiffres qu'on nous délivre — on disait jusqu'ici que la France était la sixième puissance économique du monde !—  ;

Fatiguée de l'à-peu-près des consignes minimalistico-niaiseuses q'on nous dispense chaque jour comme à l'école maternelle ;

Fatiguée des masques qu'on parle de rendre obligatoires — mais il n'y en a pas !  —, des masques que nous n'avons qu'à qu'à coudre nous-mêmes, — mais il n'y a plus d'élastiques nulle part ! — ;

Fatiguée de l'horizon chaque fois reculé qu'on évoque pour la création d'un vaccin : une autre année — mais laquelle ? — ;

Fatiguée de la date de fin du confinement qu'on n'ose pas prévoir, pas nous dire ;

Fatiguée de l'impérialisme d'un gouvernement qui semble vouloir trancher du sort des « seniors » comme s'il s'agissait d'une espèce en voie d'encombrement de la société... (et je m'abstiens ici de dire ce que je pense de l'oubli des EHPAD, des Hôpitaux psychiatrques, des Prisons, et des SDF) ; etc. ;

Je dis ici ma colère, celle d'une citoyenne lamba.

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Écrire comme en rêve

Rédigé par Belcikowski Christine Aucun commentaire

C’est au bord de la mer une ville
qui s’attarde au soleil couchant,
une ville installée dans des ruines antiques
sur lesquelles ont poussé une église,
une tour sarrasine.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Au loin, dans la brume de mer,
une pyramide
dont la porte étroite
donne sur une galerie d'arcades.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Paix des troupeaux,
qu’un berger, flanqué d’un enfant,
ramène au bercail.
L'enfant va muni d'un sac à dos rouge.
Vaches, moutons, chèvres,
paix des bêtes, sages, douces.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Une vache rumine au pied des bergères.
Assises sur le quai de pierre,
elles trempent leurs jambes dans l’eau.
L’une est vêtue de bleu,
l’autre a sur sa blouse
un caraco rouge.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Des pêcheurs débarquent
au pied des bergères
des paniers de poissons bleus.
Ils ont des chapeaux noirs,
qui ombrent leurs visages,
des chemises bleues aussi,
du bleu des poissons,
parfois une chemise rouge.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Les bergères regardent,
posté sur un bloc de ruine
au pied duquel traîne, renversé,
un chapiteau corinthien,
un homme grand et fort,
quasi nu dans sa tunique blanche,
qui a sur la tête un casque à plumet,
au bras droit un bouclier tuile,
à la ceinture un poignard,
et aux pieds des caliges rouges.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Débarqué, ou proche de rembarquer
sur une barque qu'on ne voit pas,
mais dans laquelle un autre homme,
couronné d'un turban,
se dresse, gardien du pilum,
le légionnaire ignore à ses pieds
un autre homme encore,
terrassé, dans son armure à écailles.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Cet homme, grand et fort, pointe
du doigt
un bas-relief, détaché des ruines,
sur lequel on voit
des lances, des chevaux, des hommes,
tuniques fantômes,
ressurgies d'un temps plus ancien.
Il y a eu jadis une guerre ici.

Les bergères regardent l'homme,
point le doigt.
Les pêcheurs, eux non plus,
ne se soucient point du doigt.
La nave va.

Les racines et les troncs des arbres,
qu'on a coupés,
continuent d'envahir les ruines,
autres bêtes, de nature increvable,
hydres, d'annonce future.

Ut pictura poiesis... (1)

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C'est un tableau qui m'a inspiré ce texte. Devinez...

Mère et fils au bord de la mer

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Mère et fils au bord de la mer,
de Chine ou d’ailleurs,
comme c’était hier au bord de l’Hers,
comme c’est aujourd’hui sous l’œil des buildings
électriques,
oh ! la grande roue qui tourne là-bas,
sur l’île des plaisirs,
où nous avons vu les serpents
s’enrouler autour des stèles
des mandarins.
Aime sauter roches et marches,
mais caresse les dalles où le pied pose
bien plat
.
J’ai plongé dans la baie
pour voir pousser dans l’eau
noire
les coraux blancs.
On trouve des esquilles
de ce corail blanc
dans la rue, par terre,
au pied du temple champa.
Seul le voyageur étranger
se baisse
pour les ramasser.
La déesse Yan Po Nagar,
qui danse
au fronton du temple,
regarde plus loin.

Mère et fils au bord de la mer
regardent, plus près,
dans le fracas des lames
la tête d'un baigneur
qui disparaît,
puis revient,
puis disparaît encore...
Cấm bơi.
Baignade interdite,
dit un panneau sur la plage.
La mer est violente,
cette nuit.
Il se trouve que parmi les mortels,
certains aiment à exposer leur corps nu
       — nu —
au rire énorme
des flots
       — ou, γέλως θεοῖσιν,
       au rire inextinguible des dieux ?

Mère et fils au bord de la mer
ont dit de périssables choses,
parlé de tout et rien,
de la meilleure soupe,
de la meilleure bière et du meilleur café,
de la meilleure façon de se rendre là-bas
dans la montagne,
d'aller, venir, dormir, rêver,
de lire
       — quels livres ? —
d'écrire
       — quelle machine ? —
       — quelle police de caractères, qui sont comme des gentilshommes combattants ? —
de coder,
       — code is poetry —
de la solitude du Moi,
de l'étrangeté du Non-Moi,
       — ô mânes de Johann Gottlieb Fichte ! Le drame est sans fin —
de notre besoin de consolation,
qui est impossible à rassasier
.

Mère et fils au bord de la mer,
fantômes, que seule la nuit
entendait.

À propos de François Tristan de Cambon, dernier évêque de Mirepoix. IV. Un prélat contre-révolutionnaire

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Partisan du progrès en matière d'agriculture, d'aménagement du territoire, de développement des transports, etc. ; partisan aussi d'un certain progrès de l'esprit critique en matière de pratique religieuse, Monseigneur de Cambon s'illustre cependant à partir de juillet 1789 par le caractère farouche de la résistance qu'il oppose aux idées de la Révolution. Il est et demeure un descendant de la vieille noblesse de robe, à ce titre nullement acquis aux chimères de l'égalité républicaine, car convaincu, comme Montesquieu, de la seule excellence du principe monarchique — « Un Dieu, Une Loi, un Roi ».

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