Ci-dessus : au-dessus du village de Sainte-Foy, la chapelle romane.
La petite commune de Sainte-Foy abrite une chapelle datant du XIIe siècle. Le toit de cette chapelle, qui a résisté aux siècles, a permis à l"édifice de subsister jusqu'à nos jours. Dans les années 1950, le plâtre dont se trouvent enduits les murs et la voûte du chœur, tombe par parties, découvrant des restes de fresques. Trés altérés, ces restes semblent alors impossibles à sauver. Deux municipalités successives ont cru plus tard à la possibilité d'un tel sauvetage.
Tiré du compoix de Portes de 1752, voici en plusieurs vues le plan 7 dudit compoix, correspondant au cœur du village. Celui-ci se trouve délimité alors au nord par le ruisseau de Liège, à l'est par un chemin de service, au sud par l'allée du seigneur, à l'ouest par le ruisseau de la Canal. Entrecoupées de quelques vues d'ensemble, les vues partielles réunies ci-dessous se suivent, au regard du plan, de gauche à droite en partant du bas.
Le 24 mars 1683, Anne de Ferroul, ou de Ferrouil, dame de Plaigne, veuve de Guy du Faur de Pibrac, et Michel du Faur de Pibrac, son fils, vendent la seigneurie de Plaigne à Pierre Hippolyte de Béon, seigneur marquis de Cazaux. En 1693, François Paul de Béon, chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de la Capelle Lieuvron et du temple de Bordeaux, grand prieur de Toulouse, oncle de Pierre Hippolyte de Béon, fonde au château de Plaigne, à l'intention de François Paul II de Béon, son petit-neveu, chevalier de Malte, la commanderie de Plaigne Béon Cazaux. Cf. Christine Belcikowski. Mystères dans l’histoire de la famille de Béon Cazaux et dans celle de la commanderie de Plaigne.
Le registre paroissial de Plaigne débute en 1737. Enregistré en 1693 et conservé dans le fonds de Malte des Archives municipales de Toulouse (1), l'inventaire des titres et archives de la commanderie de Plaigne Béon Cazaux fournit de façon éparse, concernant la famille et la seigneurie de Plaigne, nombre de renseignements difficiles à trouver ailleurs. Voici les noms, faits et dates qu'on peut y glaner, mêlés ci-dessous à d'autres renseignements moins directs, tirés de l'œuvre de quelques généalogistes de réputation fiable.
Ci-dessus : enfermé dans une cage de verre ou de plexiglas, détail du reliquaire de Saint Martin.
Ci-dessus : autre détail du reliquaire de Saint Martin. Ici-bas, ce qui reste des saints...
Ci-dessus : fruit d'un don de la famille de Béon Cazaux, autel de la chapelle Saint Éloi dans laquelle, des années 1650 aux années 1720, ladite famille de Béon Cazaux a célébré baptêmes, mariages, funérailles, et où le corps de François Paul II de Béon Cazaux, commandeur de Plaigne depuis 1685 a été inhumé le 16 juin 1716 (1). Outre François II de Béon Cazaux, et peut-être Hippolyte de Bertrandy de Lévis Lomagne (2), on a inhumé ici le 20 mai 1685 Bernard II de Béon Cazaux (3) ; le 16 mai 1716, Magdeleine Loubens de Béon Cazaux (4) ; le 1er juin 1722, Marie de Béon Cazaux (5). Ce qui reste des enfants des familles puissantes...
Ci-dessus : Saint Éloi continue de trôner en effigie au-dessus de l'autel et des dalles sous lesquelles reposent les corps de divers membres de la famille aujourd'hui éteinte de Béon Cazaux.
-----
1. 16 juin 171. Sépulture de François II de Béon Cazaux. Archives départementales de l'Aude. Limoux. Paroisse Saint Martin. Document 100NUM/AC206/GG97 1715-1717. Vue 32.
3. 20 mai 1685. Sépulture de Bernard II de Béon Cazaux. Archives dép. de l'Aude. Limoux. Paroisse Saint Martin. Document 100NUM/AC206/GG67 1683-1686. Vue 98.
4. le 16 mai 1716, Magdeleine Loubens de Béon Cazaux. Archives dép. de l'Aude. Limoux. Paroisse Saint Martin. Document 100NUM/AC206/GG97 1715-1717. Vue 29.
5. 1er juin 1722. Sépulture de Marie de Béon Cazaux. Archives dép. de l'Aude. Limoux. Paroisse Saint Martin. Document 100NUM/AC206/GG101 1721-1722. Vue 28.