Le 24 mars 1683, la faillite de la maison de Plaigne se trouve consommée. Dame Anne de Plaigne, veuve de Messire Guy du Faur, comte de Pibrac, et Messire Michel du Faur, comte de Pibrac, son fils, vendent à messire Pierre Hippolyte de Béon, seigneur marquis de Cazaux, la terre et la seigneurie de Plaigne, en toute justice, haute, moyenne et basse, et autres droits honorifiques, biens nobles et ruraux, directes ; les métairies de Born et de Caudemique et dépendances d'icelle,jardin, moulin, pigeonnier, vignes, prés, bois terres cultes et incultes ; les fiefs de la Devèze, de Blazens et de Fontaines, ainsi que les terres de la métairie de Bonhaure, et cinquante sétérées de terre situées dans le consulat du Py. Le seigneur marquis de Cazaux se charge de dédommager les créanciers qui n'ont cessé de poursuivre Anne de Plaigne depuis 1642, année de son mariage avec Guy du Faur de Pibrac, et plus encore depuis 1648, date approximative de la mort de François de Plaigne, son frère. Cf. Christine Belcikowski. À propos de la famille et de la seigneurie de Plaigne.
À force de parler de la faillite de la maison de Plaigne et de la triste destinée de la dame de Plaigne, on oublie de s'intéresser à l'ascendance maternelle d'Anne et de François de Plaigne, derniers représentants de ladite maison. Qui était leur mère ? Avec qui la maison de Plaigne avait-elle fait alliance une génération plus tôt ?
Ci-dessus : sans date ni signature ni aucune autre information, objet trouvé entre les pages du plan du consulat de Lapenne en 1753. Ce plan est conservé au château de Roques.
Ci-dessous : extrait du plan 16 de Portes, daté de 1752 : « de Jean Pech Philippe et de Bel Air ».
Portes. Compoix de 1752. Métairie, aire, jardin, terre, vigne, bois, breil, gravier et herm, de demoiselle Suzanne Falgos, veuve du sieur Jean Amouroux, de Roques. Le tout, d’une surface de 90 séterées (45 hectares environ).
Achetée par le marquis de Portes à une date qu'on ignore, la métairie de Roques s'est trouvée baillée à ferme à partir de 1775 à divers titulaires successifs.
Le 3 septembre 1880, Paul François Thomas de Portes (1839-1880), cinquième marquis de Portes, meurt à l'âge de quarante-et-un ans. Le bail à ferme consenti pour la métairie de Roques expire dans le même temps. Hélène Gordon Hutton, veuve de Paul François Thomas de Portes, engage à partir de 1886 la démolition du château de Portes afin d'en tirer les matériaux nécessaires à l'édification d'un nouveau château sur le site qui avait été jusqu'alors celui de l'ancienne métairie de Roques. Pour en savoir plus sur les raisons d'une telle opération, cf. l'article d'Émile Kapfer : Petit historique du château de Roques, en Ariège.
Hélène Gordon Hutton meurt en 1892. François Henri de Portes, son second fils, termine par la suite les travaux.
Ci-dessus : vue du château de Roques, circa 1900.
En 1938, le château de Roques est vendu à Christian Vieljeux, fils de Léonce Vieljeux, armateur, maire de La Rochelle. Il se trouve ensuite entièrement transformé, passant alors du style « vallée de Chevreuse » qui plaisait à Hélène Gordon Hutton, au style « de la brique et des tuiles romanes », plus propre au paysage languedocien, dixit Christian Vieljeux.
Ci-dessus : vue du château de Roques, circa 1960.
Racheté en 2006 par Jean Michel Estèbe, le château de Roques, descendant de l'ancien château de Portes et de la plus ancienne encore métairie de la veuve Falgos, n'a rien perdu aujourd'hui de son style « brique et tuiles romanes », ni les jardins de leur éclat des années 1960, — malgré la pyrale !
Tiré du compoix de 1753, voici le « plan 8 du village de Lapenne depuis le ruisseau de Pontauriol et de la font jusqu'à celui de font Pagès ». Et voici sur ce plan le « fort ", le cœur du village, anciennement fortifié, avec son église et sa place, et, regardant sur cette place ou sur la rue du Presbytère, quelques maisons bien anciennes...
Ci-dessus : au-dessus du village de Sainte-Foy, la chapelle romane.
La petite commune de Sainte-Foy abrite une chapelle datant du XIIe siècle. Le toit de cette chapelle, qui a résisté aux siècles, a permis à l"édifice de subsister jusqu'à nos jours. Dans les années 1950, le plâtre dont se trouvent enduits les murs et la voûte du chœur, tombe par parties, découvrant des restes de fresques. Trés altérés, ces restes semblent alors impossibles à sauver. Deux municipalités successives ont cru plus tard à la possibilité d'un tel sauvetage.