Ci-dessus : mosaïque trouvée dans la maison du Faune, à Pompéi.
« Use, n'abuse pas, comme Saint Paul te l'enseigne. Cherche ton repos en de saines détentes. Ne t'enivre pas dans les plaisirs. Ne te fais pas l'assassin de tout ce qui vit, quadrupèdes de grande ou de petite taille, oiseaux, poissons, pièces rares ou menu fretin, viandes chères ou bon marché. Les sueurs de tant de chasseurs ne doivent pas servir à remplir ton seul estomac, comme mille ouvriers qui n'arriveraient pas à colmater un puits insondable.
Nos jouisseurs, en effet, n'épargnent pas même le fond des mers. On ne se contente pas d'inquiéter les poissons qui vivent au sein de l'eau, on poursuit aussi les malheureuses bêtes incrustées dans les bas-fonds et on les ramène à la surface. On va saccager les bancs d'huîtres, on pourchasse l'oursin, on capture la seiche rampante, on arrache le poulpe au rocher qu'il agrippe, on extirpe les mollusques de leur socle. Toute espèce d'animaux, qu'ils nagent dans les eaux de surface ou dans les abîmes de la mer son ainsi ramenés à l'atmosphère.
L'appétit de jouissances leur a fait imaginer les engins les plus variés adaptés à chaque espèce. » (1)
1. Saint Grégoire de Nysse. De l'amour des Pauvres. Homélie I. In Grégoire de Nysse, p. 155. Édition établie par Daniel Coffigny. Les Éditions de l'Atelier/Les Éditions Ouvrières. Paris. 1993. Né entre 331 et 341 à Néocésarée (actuelle Niksar en Turquie), dans la province du Pont-Euxin, mort après 394, Grégoire de Nysse est un théologien, Père de l'Église, fêté le 10 janvier.
Conçue par Hubert Le Gall et Sophie Motsch, la mise en scène de l'exposition Même pas peur ! commence dès l'entrée dans la cour de l'hôtel d'Assézat. Elle se poursuit tout au long du parcours d'accès au bureau d'accueil de l'exposition. Effet garanti.
Ci-dessus : dans le bureau d'accueil de l'exposition.
L'exposition Même pas peur ! vient du musée des Arts décoratifs, dit aussi musée Jacquemart-André (158, boulevard Haussmann, Paris VIIIe arr.). Elle intéresse la curieuse collection constituée avant 1926 par Mathilde Sophie Henriette de Weisweiller (Francfort, 1872 - Bagnières-de-Bigorre, 1926) , devenue en 1895, par son mariage avec Henri James Charles Nathaniel de Rothschild, baronne Henri de Rothschild.
Henri de Rothschild, qui est docteur en médecine, même s'il n'a jamais exercé en tant que tel, finance nombre d'établissements hospitaliers, dont l'hôpital de Berck, et il finance aussi les recherches de Pierre et Marie Curie. Il est par ailleurs auteur dramatique à succès, sous le nom d'André Pascal, Charles des Fontaines, etc.
Le 14 janvier 1922, Mathilde de Rothschild est nommée chevalier de la Légion d'honneur pour l'activité d'infirmière major qu'elle a exercée sur le front de 1917 à 1918, ainsi que pour la fondation en 1902 de la Polyclinique Henri de Rothschild. En 1925, elle publie chez Calmann-Levy le récit de son expérience de guerre, intitulé Les Ailes blanches sur la Croix-Rouge.
Ci-dessus : Jean Béraud. Portrait de Mathilde de Rothschild. 1895.
Interdit à la photographie dans le cadre de l'exposition Même pas peur !, mais figure tutélaire de ladite exposition, un tableau de Jean Béraud daté de 1895, représente Mathilde de Rothschild jeune et jolie, comme on peut le vérifier sur une petite reproduction de ce même tableau disponible sur le site de l'INHA.
Le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme conserve une photo de Mathilde de Rothhschild datée de 1897.
Quelques-unes des pièces de la collection de Mathilde de Rothschild viennent directement de la collection constituée naguère par le bibliophile Maurice Le Barbier de Tinan (1842-1918), collection vendue les 7 et 8 mars 1919 après le décès de ce dernier.
« Maurice Le Barbier de Tinan (1842-1919), bibliophile, possédait une importante collection de têtes de mort et squelettes qu'il exposait dans son salon transformé en musée ». Le catalogue (1) de la vente des 7 et 8 mars 1719 indique que Maurice Le Barbier de Tinan possédait, entre autres, les pièces suivantes :
24. Tête de mort et banderoles. Bois. 25. Tableau. Cuivre. Tête de mort, vase de fleurs et pipe, posés sur une Table. Cadre en bois noir. Écolefrançaise. XVIIe siècle.
56. Petit écrin en cuir noir, en forme de sarcophage ; il est orné d'une tête de mort, de fleurs de lis et de diverses inscriptions latines et françaises : Spes mea deus. Tel suis huy. Tel demain seres. Etc. XVIIe siècle.
76. Deux têtes de mort, posées sur deux tibias entrecroisés. Bronze. 125. Tambour à caisse peinte, orné d'une tête de mort.
204. Pendant de chapelet en ivoire sculpté, présentant d'un côté, un homme et une femme côte à côte, vus à mi-corps ; et de l'autre, une figure symbolique de la mort tenant une pelle. À la base, un fleuron. XVIe siècle.
205. Grain de chapelet en ivoire sculpté, présentant deux têtes de mort, dont l'une est décharnée, et d'où s'échappent des serpents, des crapauds et des lézards. Autour du socle, l'inscription : AINSI SERONS-NOUS HUY OU DEMAIN. XVIe siècle.
206. Grain de chapelet en ivoire sculpté, présentant d'un côté une tête de femme coiffée d'un bonnet plissé ; de l'autre côté, une tête de mort. Sur la base, les inscriptions : MEMENTO MOVRIR. XVIe siècle.
210. Statuette en ivoire sculpté, présentant un homme mort gisant. XVIIe siècle.
211. Deux grains de chapelet, l'un en ivoire sculpté, orné de trois têtes : le Christ, la Vierge, la Mort ; l'autre grain, en ébène, présente une tête de mort. XVIe siècle.
212. Six petites têtes de mort, en bois et en ivoire. L'une d'elle à la mâchoire articulée.
213. Grosse tête de mort en ivoire sculpté. XVIIe siècle.
216. Petite tête de mort, en cristal de roche. XVIIe siècle.
217. Trois petites têtes de mort, en bois, en fer et en bronze. 252. Frise en bois sculpté et découpé, présentant un médaillon rond orné d'une tête de mort, soutenu par deux grotesques terminés en rinceaux. XVIe siècle.
267. Pilastre en bois sculpté, surmonté d'un chapiteau feuillage ; il est orné d'un enfant nu, jouant avec des têtes de mort, entouré de mascarons, de vases et de rubans. À la partie inférieure, un cartel porte la date 1540. Travail espagnol. XVIe siècle.
291. Tête de mort en bois finement sculpté Écrin en cuir. XVIIe siècle.
292. Deux têtes de mort, l'une en bois, l'autre en faïence blanche.
293. Tête de mort en bois sculpté.
294. Grain de chapelet en buis, formé d'une tête de mort mi-partie décharnée. Il se trouve renfermé dans un petit écrin en cuir fauve orné de dorures. XVIIe siècle.
295. La mort, figurée sous l'aspect d'un grand squelette d'applique en bois sculpté. La mâchoire est articulée. XVIIe siècle.
296. Squelette d'homme, en buste, la tête et les épaules couvertes d'un voile. Bois sculpté et peint. XVIIe siècle.
297. La mort, figurée sous l'aspect d'un squelette en bois sculpté, représenté debout. XVIIe siècle.
298. Deux squelettes d'homme, en bois sculpté et peint. 308. Bande en velours noir brodé d'or et d'argent, décorée de rinceaux et d'une tête de mort. XVIe siècle.
309. Petit coussin, en ancienne tapisserie au petit point, présentant une tête de mort disposée sous un baldaquin. XVIIe siècle.
Lors de la vente de la collection de Maurice Le Barbier de Tinan , Mathilde de Rothschild acquiert à l'Hôtel Drouot les lots 25, 125, 252 et 308 (2). Ceux-ci figurent dans la collection léguée par la baronne en 1926 au musée des Arts décoratifs, et conséquemment, ils figurent aussi dans l'exposition Même pas peur !. Je ne les ai toutefois pas tous photographiés par principe, préférant m'en tenir aux pièces de la collection qui, pour une raison ou une autre, m'ont plu.
Ci-dessus : créature démoniaque inspirée de la gravure du XVIIe siècle reproduite ci-dessous.
Ci-dessus : Theodoor Galle (graveur flamand). Elapsum Tempus et Occasionem insequutur, non assequuntur (circa 1612-et 1633). Allégorie du Temps et de l'Occasion pour la jeunesse. Scène allégorique avec un groupe de jeunes hommes au premier plan, chassant l'Occasion (avec des cheveux couvrant son visage et le globe du zodiaque) ; deux créatures démoniaques à gauche ; le Temps (avec la faux et le sablier) volant loin dans le coin supérieur droit ; lettres A,B, C, D, E, F dans la composition, expliquées en latin en marge inférieure. British Museum.
Ci-dessus : Transi de femme. Terre cuite polychrome. Premier tiers du XVIe siècle. Œuvre attribuée un temps à Antonio Begarelli (Modène, 1499 - Modène, 1565).
Ci-dessus : chapelet en ivoire.
Ci-dessus : détail de La Mort s'appuyant sur sa faux et tenant un glaive. Tilleul, dorure, argenture. Entourage de Giovanni Giulani (1664-1744). Allemagne.
Ci-dessus : Johann Elias Ridinger 1698-1767), graveur ; August Winde. Memento mori (circa 1760). Gravure en manière noire. Inscription, extraite du Livre de Ben Sirach le Sage : « Quid quid agis, prudente agas et respire Finem. Was du trust so bedenke das Ende, so wirst Du nimmermehr übels thun ». Traduction globale : « Quoi que tu fasses, fais le avec prudence, sans perdre de vue la fin ».
Ci-dessus : Vincenzo Dandini (1607-1678). Portrait d'homme au crâne. Huile sur toile. Il pourrait s'agir d'un autoportrait allégorique.
Ci-dessus : Squelette dans un linceul, assis sur un tombeau. Ivoire. France, 1547. Inscription : « P tu es, tu deviendras comme je suis ».
Ci-dessus : Épingle de cravate banquier fumant le cigare. Or, émail, diamants taille rose. Paris, circa 1890-1900. Texte du cartel : « C'est une véritable caricature du bourgeois capitaliste, en particulier du banquier, fumant un gros cigare et portant des bésicles. La baronne de Rothschild, en achetant ce bijou, a fait preuve d'une certaine autodérision. »
Ci-dessus : netsuke, sculptures miniatures habituellement attachées à un cordon servant à retenir les objets transportés dans les manches du traditionnel kimono japonais.
Ci-dessus : netsuke, présenté dans un bel effet de mise en scène.
Ci-dessus : autre netsuke, présenté dans le même effet de mise en scène. Je n'y résiste pas !
L'exposition Même pas peur comprend, ajoutées à la collection de Mathilde de Rothschild, diverses pièces dues à des artistes plus modernes ou contemporains : Miquel Barcelò, Erik Dietman, Gehrard Richter, Jean-Michel Alberola, Robert Mapplethorpe, Gabriel Orozco, Annette Messager, Niki de Saint-Phalle, Brassaï, Yan Pei-Ming, Giuseppe Penone, Jean-Michel Basquiat, Georges Braque, Pablo Picasso, Stéphane Balkenhol.
Ci-dessus : Erik Dietman (1937-2002). La Sainte Famille à poil. Nature morte pour carême. Crânes, fémurs et fer. Circa 1990.
Ci-dessus : Gehrard Richter. Skull. 1983. Huile sur toile.
Memento mori... On s'en souvient, certes, comme la collectionneuse s'en souvenait tragiquement après la Grande Guerre. Mais il y a aussi de l'humour dans la collection de Mathilde de Rothschild, et il y en a encore dans la mise en scène de l'exposition. On ressort finalement de cette exposition Même pas peur !, tout riant !
Je ne vais jamais au musée des Augustins sans photographier d'abord, depuis le cloître, la petite Notre Dame de Grasse (fin du XV siècle) et, réfléchie par la vitre de la salle dans laquelle elle se tient, la cohorte de gargouilles qui lui font cortège.
Dans les allées du cloître, les baies gothiques donnent à voir aux visiteurs du musée des images somptueusement déformées.
Il y a des visages qui vous regardent, du haut des anciens chapiteaux.
L'exposition se tient dans l'ancienne chapelle du couvent des Augustins. Impossible, quand on pousse la porte, de ne point céder à la fascination du regard mystérieux que nourissent, yeux fermés, les prophètes et les sybilles en terre cuite (1523) du sculpteur Jean Bauduy.
Ci-dessus : détail d'un tableau, antérieur à 1860, sur lequel on voit, en haut à droite sur l'image, l'un des prophètes de Jean Beauduy dans le déambulatoire de la basilique Saint Sernin.
« Placés à l’origine dans le déambulatoire du chœur de la basilique Saint-Sernin, ces prophètes et sybilles furent délogés lors des travaux entrepris par Viollet-le-Duc à partir de 1860. Les prophètes prédisent la venue du Christ Sauveur, tandis que les sibylles annoncent les mystères joyeux ou douloureux de la vie du Christ. Si leur mise en couleurs brillante a disparu, ces sculptures n’ont rien perdu de la finesse de leur exécution, qui les a longtemps fait passer pour des masques mortuaires. Leur disposition d’origine, à 2,50 m du sol, explique leur inclinaison : elles sont légèrement penchées pour mieux s’adresser au fidèle ». (1)
Voici comment on se représente Tholosa au XVIe siècle.
Ci-dessus : détail des stalles réservées aux chanoines autour du chœur.
Inspirés par les figures de la mythologie gréco-romaine, les ébénistes de la Renaissance, dans le mobilier des églises, laissent libre cours à 'imagination d'êtres hybrides, mi-humains mi animaux.
Ci-dessus : meuble orné de figures exotiques.
Christophe Colomb découvre les "Indes" en 1492. Montaigne, dans ses Essais, consacre un chapitre aux « Cannibales ». Les ébénistes contemporains intègrent dans leurs créations la figure de 'l'Indien".
Voici maintenant deux hommes importants du XVIe siècle toulousain.
Ci-dessus : restauré en 1664 par possiblement Hilaire Pader (1617-1677), ancien portrait de Jean de Bernuy (Burgos, v. 1475 - Toulouse, 1556), principal représentant d'une famille castillane venue à Toulouse à la fin du XVe siècle, riche marchand pastelier qui a fait édifier, entre autres, l'hôtel de Bernuy.
Ci-dessus : daté de la fin du XVIe siècle, portrait de Jean de Bertrand, ou Jean de Bertrandi (Toulouse, 1482 - Venise, 1560), membre important du Parlement de Toulouse, devenu ecclésiastique après son deuxième veuvage (1549) ; garde des sceaux en 1551, évêque de Saint-Bertrand de Comminges en 1555, puis archevêque de Sens en 1557, puis cardinal la même année.
Parmi les nombreuses pièces présentées dans l'exposition, je me suis bien sûr spécialement arrêtée devant les enluminures échappées à la destruction des antiphonaires de Philippe de Lévis, qui a été évêque de Mirepoix de 1497 à 1537.
Ci-dessus : Maître de la lettrine au Saint Sébastien. Vision d'Isaïe. Circa 1510-1520. Texte du cartel correspondant : « Détachée d'un antiphonaire (disparu) sans doute commandé pour la cathédrale de Mirepoix, cette miniature représente la vision céleste du prophète Isaïe, émergeant au premier plan d'un paysage profond, la main levée pour se protéger des rayons de la figure divine. Le motif de feuillage doré de la lettrine montre une connaissance du vocabulaire ornemental de l'enluminure de la Renaissance italienne. »
Ci-dessus : Maître de la lettrine au Saint Sébastien. Vision de Saint Paul. Circa 1510-1520. Texte du cartel correspondant : « Agencé au-devant d'une architecture de style Renaissance, rehaussée de panneaux de marbres colorés, le traitement de l'apôtre Saint Paul relève d'une même virtuosité picturale, visible dans le rendu des volumes et de l'espace et dans l'expression du personnage. »
Ci-dessus : Antoine Olivier (connu de 1510 à 1537). Adoration de Mages (1333-1535) figurant dans l'un des antiphonaires de Philippe de Lévis. Texte du cartel accompagnant cette enluminure : « Dans une opulente initiale E, les mages qui entourent la Vierge sont tirés de modèles italiens. Une colonne rompue de sabre vert signe la fin du paganisme. Alors que le peintre fait preuve de son talent dans le rendu de l'espace, de la lumière et des volumes, la présence d'une mouche peinte en trompe-l'œil sur le tronc de l'arbre témoigne de son érudition : ce détail illusionniste est une citation de la fameuse mouche de Giotto, que celui-ci aurait placée sur le nez d'une figure que peignait Cimabue, son maître, qui aurait vainement tenté de la chasser. »
Ci-dessus : Antoine Olivier. Pentecôte (1333-1535) figurant dans l'un des antiphonaires de Philippe de Lévis. Texte du cartel correspondant : « Dans cette lettre S élégamment fleurie, l'architecture classique devant laquelle se détachent la Vierge et les apôtres montre une profonde connaissance du répertoire renaissant. »
« L'auteur des enluminures du somptueux antiphonaire destiné à la cathédrale de Mirepoix, qui a suscité bien des hypothèses, est désormais identifié. Il s'agit d'Antoine Olivier, fils d'un peintre verrier toulousain ». Le cartel ne dit malheureusement pas comment les historiens de l'art sont parvenus à cette identification.
Voici encore l'enlèvement du petit Saint Étienne par le Diable, détail de la Naissance de Saint Étienne, très grande tapisserie commandée en 1532 pour la cathédrale Saint Étienne et créée par Jean Puechaut d'après un carton d'Antoine Olivier. Texte du cartel correspondant : « Dans un cadre architectural à l'antique, orné de trophées et de médaillons, plusieurs scènes figurent la naissance du Saint, son ondoiement, son enlèvement par le Diable et, à l'arrière-plan, le pieux ermite qui le recueille. »
Ci-dessus : détails de la Naissance de Saint Étienne. Enlèvement du petit Saint Étienne par le Diable.
Voici maintenant une petite partie d'un très long plan de redressement du cours de l'Hers-Mort, tel qu'élaboré au XVIe siècle, jamais mis en œuvre au demeurant.
Ci-dessus : situé à la hauteur de Merville (Haute-Garonne)saint, détail du plan de redressement du cours de l'Hers.
Ci-dessus : détail du même plan ; repésentation du château dit le « Petit Paradis ».
Je me suis arrêtée aussi devant la Multiplication des pains, œuvre d'un anonyme languedocien, datée de 1556, ordinairement conservée au musée de Narbonne.
Ci-dessus : détail de la Multiplication des pains.
Ci-dessus : autre détail de la Multiplication des pains. Oh ! l'alignement des profils, et les yeux en amande !
L'exposition Toulouse Renaissace accorde une large place aux œuvres de Nicolas Bachelier (1487-1556), maître-maçon, ingénieur, architecte et sculpteur, actif au milieu du XVIe siècle, installé à la tête d'un important atelier.
Ci-dessus : autre exemple de l'influence de l'antiquité gréco-romaine.
Le présent article fait état d'une promenade subjective. Tant d'autres pièces sont à voir dans l'exposition Toulouse Renaissance ! Cette exposition se termine hélas le 24 septembre 2018. Pardon pour les quelques points blancs ou éclairs bleus qui déparent certaines photos. Ils résultent des spots qui éclairent les vitrines. Le diable veut que, même au prix de diverses acrobaties, le photographe ne puisse pas toujours les éviter.
1. Musée des Augustins. Sculptures. Renaissance. Jean Bauduy.
Dimanche dernier, je me suis rendue à la chapelle du Calvaire afin d'assister à une conférence de Martine Rouche : À Chalabre, Aude, Jean François Vidalat, dernier ermite, et son petit-neveu Jean François Vidalat, peintre et photographe. La conférence a été brillante. Je n'en rendrai pas compte ici : on peut s'en procurer le texte auprès de l'Association pour la restauration de chapelle du Calvaire. Le site du Calvaire est magnifique ; la chapelle, remplie de tableaux et d'ex-votos. Tous ont besoin d'être restaurés. Mais le nombre et la qualité impressionnent, en l'état. Voici quelques images rapportées de la chapelle du Calvaire.
Ci-dessus :
Ci-dessus : maison de Jean François Vidalat (29 octobre 1772 - 3 décembre 1849), dernier ermite de la chapelle du Calvaire.
Ci-dessus : Jean François Vidalat (5 octobre 1836 - 30 juillet 1918). Jésus au jardin de Gethsémani. 1862.
Ci-dessus : ex-voto offert par Maître Jean Pierre Rieutort [notaire] de Chalabre. « Allant à Campagne, s'estant recommandé au Calvaire, dans le momant où il tombait dans un précipisse, il fut préservé d'une manière miraculeuse. »