En 1693, Anne de Plaigne, veuve de Guy du Faur, et Michel du Faur, son fils, vendent leur château de Plaigne à François Paul de Béon Cazaux, qui fait ensuite de ce château le siège d'une commanderie (1). On ne sait quasi rien du passé du château en question. Celui-ci, par la suite et jusqu'à l'époque contemporaine, a connu nombre d'ajouts et de transformations variés. Le bâtiment qu'on visite aujourd'hui, et dont l'édification première remonte peut-être au XIIIe siècle, constitue ainsi, sur le mode palimpseste, une sorte de conservatoire de la profondeur du temps. Il accueille aujourd'hui des hôtes, dans un cadre élégant, propice à la rêverie, à la promenade sous les grands arbres, et à la passion de l'histoire. Ci-dessus, quelques vues prises lors d'une visite récente.
Montagnac, lieu-dit situé aux abords de Saint-Félix de Tournegat, aurait été siège d'un château en 1176. On y trouve de nos jours un domaine important, qui abrite des bâtiments anciens, de nature difficile à classer. S'agit-il là des restes du château dont parle la tradition ? Le domaine de Montagnac accueille aujourd'hui des hôtes, dans un cadre à la fois simple et confortable.
Ci-dessus : vue générale du domaine de Montagnac.
L'histoire profonde du domaine de Montagnac manque. Les seuls renseignements que l'on puisse glaner, reconduisent à la famille de Banyuls de Montferré. Armes : « fascé d'argent et de sable de six pièces. »
Ci-dessus : armoiries de la Maison de Banyuls. Timbre : couronne de marquis ou casque de marquis (d'argent; taré de trois quart, et à neuf ou onze barreaux). Supports : deux chimères affrontées à la tête de bouc, aux ailes de dragons déployées, au corps de sirène. Cimier : Chauve-souris aux ailes étendues et posée de front. Terrasse : lévrier passant. « La signification de ces armes remonte au huitième siècle. Arnald de Ulmis, vaillant cavalier franc de l'armée de Charlemagne, parvient à lui seul à tuer trois rois maures lors de la rude bataille des Cluses vers 785 (du latin clusa le verrou : le verrou des Pyrénées), y chassant définitivement les Arabes. Lors de la création des blasons au XIIe siècle, c'est en souvenir de cet exploit que sont adoptées trois bandes noires, correspondant aux trois rois maures, dans plusieurs des familles descendantes, dont la famille de Banyuls sur un écu d'argent, ce qui donne fascé d'argent et de sable de six pièces. » (1)
L'église Saint André de Montolieu abrite plusieurs tableaux non documentés, dont celui dont un détail se trouve représenté ci-dessus. On aimerait en savoir davantage sur cette œuvre impressionnante, datant peut-être du XVIIIe siècle, placée derrière un autel latéral. Cliquez deux fois de suite sur l'image pour obtenir la taille maximale.
Ci-dessus : Anonyme. Portrait de François de Lévis, maréchal de France. Source : Musée Stewart, Montréal.
Issu d'une branche appauvrie de la maison de Lévis établie à Ajac dans l'Aude, tôt orphelin de père, François de Lévis, dit alors chevalier de Lévis, embrasse dès l'âge de seize ans la carrière militaire. Il trouve à s'illustrer dans la campagne qu'il mène en Nouvelle France de 1756 à 1761, sous l'autorité d'abord, puis à la suite de Louis Joseph de Montcalm Gozon, marquis de Saint-Véran, lieutenant-général français des armées en Nouvelle-France de 1756 à 1759. En 1765, le même François de Lévis est nommé gouverneur de l'Artois. Il finit en 1787 duc et maréchal de France.
Si, installé devant la maison des Consuls, on lève la tête sur le plafond du Grand Couvert, on aperçoit les restes des bandes de décoration photographiées ci-dessus. Ces bandes sont d'origine, et elles ornaient jadis, de façon géométriquement organisée, la totalité de ce plafond.