Christine Belcikowski

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Traduction de Pensar como una montaña par mon ami Juan Antonio Millón

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No has aprendido a pensar como una montaña
pero cuando no vas a la montaña
la montaña viene a ti.
Ella a solas se eleva,
avanza, se acrecienta
acrecienta, acrecienta,
y te lleva en su sombra,
más alto, más alto,
siempre más alto.
hasta ese cielo de pura gloria,
que es la razón de su alzada.
Así es como piensa la montaña.
Pero tú,
que no has aprendido a pensar como una montaña
no olvides que todo pensamiento viene de ti
bajo la forma de alzada.

Cf. Juan Antonio Millón. Sendas y divagaciones.

Penser comme une montagne

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Tu n’as pas appris à penser comme une montagne,
mais quand tu ne vas pas à la montagne,
c’est la montagne qui vient à toi.
Elle se soulève toute seule,
elle s’avance, elle grandit,
grandit, grandit,
et elle t’emporte dans son ombre,
plus haut, plus haut,
toujours plus haut,
jusqu’à ce ciel de pure gloire
qui est raison du soulèvement.
C’est là comme la montagne pense.
Mais toi,
qui n’a pas appris à penser comme la montagne,
n’oublie pas que toute pensée vient à toi
sur le mode du soulèvement.

Sous l'aile froide

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Sous l'aile froide, roide,
du vent qui nous emporte,
nos chairs, qui se souviennent
de leur gloire estivale,
s'éjouissent encore un peu
du baiser de lumière
que vient poser sur elles,
surgi d'une trouée
dans le ciel bas et lourd,
le doigt de Dieu,
— ou qu'est-ce ?
Ploc ! un marron tombe,
tombe, tombelaine.
Les dés roulent.

Lanterne de l'aube

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Oh ! la lanterne sourde de l’aube qui vient
sans se hâter
dans la nuit déjà froide de l’automne !
Les arbres font à la fenêtre
un collier d’ombres diaphanes.
La forme de ta vie se tient cachée dans ce monde
pour l’heure déserté.

Le pendule des bras

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« D'aveugles païens ont reconnu l'invisibilité que l'homme a en commun avec Dieu. La figure voilée du corps, [le côté face de] la tête et l'extrémité des bras, sont le schéma visible dans lequel nous avançons : en réalité pourtant, ce n'est rien qu'un indice de l'homme caché en nous. »

« Blinde Heyden haben die Unsichtbarkeit erkannt, die der Mensch mit GOTT gemein hat. Die verhüllte Figur des Leibes, das Antlitz des Hauptes, und das Äußerste der Arme sind das sichtbare Schema, in dem wir einher gehn; doch eigentlich nichts als ein Zeigefinger des verborgenen Menschen in uns. »

Johann Georg Hamann. Aesthetica in nuce, p. 39. Texte daté de 1762. Traduction Henry Corbin. Éditions Ismael.

Aveugle à toi-même,
tu te meus dans l’ouvert du champ toujours neuf
que font venir pour toi seul
ton pas,
ton regard,
le pendule de tes bras.
Ce qui point dans le miroir
n’est pas toi,
mais seulement ton fantôme,
ta figure voilée.
Tu t’emportes ainsi dans ton monde,
sans pouvoir jamais rencontrer
la personne inconnue
que tu portes en toi,
ni d’ailleurs aucune
des autres personnes
qui se meuvent, si loin si près,
dans l’ouvert de leur monde à elles.
L'invisible est nostalgie.

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