Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz et le vol de la Joconde

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Ci-dessus : Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz à la rentrée des Chambres en octobre 1910. Photographie de presse. Agence Rol.

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Ci-dessus : Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz, nommé sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts. 25 janvier 1905. Photographie de presse. Agence Rol.

D’abord artiste peintre, connu sous le nom d’Étienne Beaumetz en tant que spécialiste des scènes militaires ; fondateur de la revue l’Art libre en 1880 avec Numa Coste, Émile Zola, Paul Alexis et Marius Roux-Renard ; membre de la Société libre des artistes français ; puis conseiller général du Canton de Limoux en 1887, député du parti républicain de 1889 à 1893 puis de la gauche radicale de l’Aude jusqu’en 1912, président du groupe de la gauche radicale de 1896 à 1898, président du Conseil général de l’Aude en 1893-1894, 1898-1901, 1903-1905, 1907-1908 ; marié depuis le le 4 février 1886 à Eulalie Juliette Marie-Louise Marie Petiet, peintre elle aussi ; domiciliés tous deux au châteai de la Bezole 1Cf. Un détour par La Bezole, dans l’Aude ; Coup d’oeil sur l’ancienne seigneurie de la Bezole, dans l’Aude., dans l’Aude ; Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz (1852-1913) est nommé le 25 janvier 1905 sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts.

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Ci-dessus : caricature de Charles Étienne Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, par Charles Léandre (1862-1934). In Collection Jaquet. Dessinateurs et humoristes. « Les défets ».

Les caricaturistes s’en donnent à coeur joie.

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Ci-dessus : en 1910, mise à jour des soubassements du Louvre. Agence de presse Meurisse.

En 1910, cinq ans après sa nomination, une photo montre Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz tout heureux d’assister à la mise à jour des soubassements du Louvre.

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Ci-dessus : Le Petit Parisien. 23 août 1911.

Mais le mercredi 23 août 1911, catastrophe, on apprend qu’en raison d’une insuffisance de la surveillance, défaut signalé pourtant à maintes reprises par Charles Étienne Dujardin-Beaumetz, la Joconde a été volée au musée du Louvre ! Guillaume Apollinaire, un instant suspecté, se trouve embastillé quelques jours durant. Picasso se voit suspecté à son tour quelques jours plus tard. La presse fait de cette affaire des gorges chaudes. L’Ouest Éclair publie le 1er janvier 1912, sous le titre « Encore une année de passée », une petite pièce satirique,dont voici le premier acte :

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L’Ouest Éclair. 1er janvier 1912.

La Joconde demeure introuvable. Gravement affecté par cette disparition, chansonné, perdu dans son honneur de sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz meurt à la Bezole le 27 septembre 1913 à l’âge de soixante ans. La Joconde sera retrouvée le 11 décembre 1913.

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Ci-dessus : signée Georges Colin (1876-1917), tombe d’Henri Charles Étienne Dujardin-Beaumetz au petit cimetière de la Bezole.