A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°54 à 96

 

 

 

Les maisons qui s’élèvent d’aquilon la place sur les parcelles n°54 à 96 du compoix de 1766 forment ensemble le Grand Couvert. La maison dite « des consuls » ou « maison des têtes » (n°68, 69, 71) est classée depuis 1915 ; toutes les autres le sont depuis 1929. Elles datent, dit-on, du XVe siècle. On fonde cette datation sur le style des coiffures et costumes arborés par les personnages figurés sur la maison des consuls. Un écusson sculpté sur le pilier situé à l’extrémité ouest du Grand Couvert, porte quant à lui la date de 1573.

 

Il ne faut pas croire que les maisons du Grand Couvert sont restée depuis le XVe siècle intouchées. Seul le rez-de-chaussée a conservé son aspect initial, même si la plupart des poutres maîtresses et des piliers qui soutiennent les arcades ont été remplacés, du fait de l’usure du temps, ou suite à divers incendies, dont celui de juillet 1664 qui dévasta gravement la partie est du couvert, et celui du 16 février 1914 la partie ouest.

 

 

Ci-dessus : ce que l’on voit aujourd’hui après l’incendie de 1914.

 

Ci-dessus, de gauche à droite : pilier plus ancien ; pilier refait après l’incendie de 1914.

Le nombre des arcades, celui des maisons, et consécutivement celui des façades, a varié au fil des siècles. On ne connaît pas le nombre initial. On sait seulement par le plan du compoix du XVIIIe siècle que le Grand Couvert comptait en 1766 26 piliers, 25 arcades. Il compte aujourd’hui 28 piliers, 27 arcades. Au-dessus du rez-de-chaussée, toutes les maisons ont fait l’objet de transformations. Ainsi transformées, les plus anciennes de ces maisons datent au mieux de la fin du XVIIe siècle et plus souvent de la seconde moitié du XVIIIe siècle. 1Concernant la datation des maisons du Grand Couvert, cf. l’étude de François Taillefer, professeur honoraire à l’université de Toulouse-Le Mirail, « Mirepoix la médiévale » ou l’histoire comme marchandise dans le bulletin annuel de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, année 1998, p. 7-23, Imprimerie de Ruffié, Foix.

La maison des consuls ne date ainsi du XVe siècle que dans sa partie basse. Jusqu’au XVIIe siècle, elle a probablement servi de maison de justice.

Le compoix de 1766 indique qu’à la fin du XVIIe siècle sans doute, cette maison a été vendue en trois lots, d’où réaménagée en 3 maisons. Ces trois maisons, à la date de 1766, appartiennent respectivement à François Manent, bourgeois (n°68), Jean Jalabert, bourgeois (n°69), Jacques Bonnans, avocat au parlement (n°71).

La même maison des consuls se trouve aujourd’hui réaménagée en deux lots. Elle conserve, nonobstant ses divers réaménagements, son énorme poutre maîtresse, longue de 12,75 m, ornée de sculptures, très érodées à l’extérieur, mieux préservées en revanche sur les abouts des sommiers qui se trouvent abrités sous le couvert.

 

Je ne m’arrête pas ici sur ces sculptures. Elles méritent une étude à part. J’y reviendrai donc dans un autre article.

 

 

 

 

Achetées par la ville au XVIIe siècle, deux petites maisons, alors gravement ruinées, ont eu pour fonction d’abriter, une fois réunies et restaurées, « au milieu du Grand Couvert » la maison commune.

Le registre du conseil municipal indique qu’en 1692, les pierres issues de la démolition de la Porte d’Amont ont servi à l’édification de la porte de la maison commune. Les travaux, par la suite, sont interrompus faute d’argent. Ces Messieurs du Chapitre redoutaient d’avoir à passer en procession au pied de la dite maison, car celle-ci continuait de menacer ruine.

La maison commune figure sous le n°75 sur le plan du compoix de 1766. On ne sait si à cette date les travaux ont été menés à bien ni si l’administration consulaire a pu jamais s’installer dans cette maison. Au début du XIXe siècle, la ville achète la maison Rabinel Calzan, sous le couvert de Midi, pour en faire la nouvelle mairie de Mirepoix. C’est celle que nous connaissons aujourd’hui.

 

Ci-dessus : mairie de Mirepoix dans les années 1900.

 

Ci-dessus : ancienne maison Rabinel Calzan, aujourd’hui mairie de Mirepoix.

Pour situer plus exactement l’emplacement qui fut jadis, en face de l’actuelle mairie, celui de la maison commune, il faut user des quelques repères topographiques fournis par le plan du compoix de 1766.

1. La maison commune se situe à gauche de la ligne de prolongement que l’on peut tracer en direction du Grand Couvert à partir du bord est du moulon qui a été à la fin du XIXe siècle remplacé par la halle.

 

2. Le jardin de la maison commune jouxte, sur sa droite, un étroit passage, ou androne, qui ménage à la maison situé sur la parcelle n°74 une sortie, aujourd’hui fermée, sur la promenade Saint Antoine (aujourd’hui cours du Colonel Petitpied). Ce passage, quoique fermé, existe toujours à l’arrière de l’actuel café Saint-Maurice.

 

3. La maison commune se trouve à proximité de la tour (n°78) semi-circulaire qui surmonte les toits du Grand Couvert sur sa gauche, et qui, bien qu’incluse dans une demeure privée, se voit depuis la halle ou depuis la porte de l’actuelle mairie. La maison flanquée d’une tour appartenait en 1766 aux soeurs Amat, Anne et Marianne Amat, descendantes d’une famille mirapicienne fort ancienne. Indice de distinction sociale, la présence de la tour donne à penser que la maison des soeurs Amat a pu appartenir antérieurement à un personnage influent, investi de fonctions importantes dans la vie publique. François Taillefer suppose que ce personnage a pu être « Pascal Bellemare [Bellemayre ?], chanoine du chapitre » au XVIe siècle 2Ibidem.. Il ne dit rien de plus sur ce personnage.

 

Mirepoix comporte seulement deux autres tours : donnant sur la rue Porte d’Amont et sur la promenade de la Porte d’Amont (aujourd’hui cours Louis Pons-Tande) 3Cf. La dormeuse blogue 3  : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°47 à 53., la tour quadrangulaire de l’antique maison seigneuriale ; et à côté de la Porte d’Aval, la tour octogonale de la maison de Charles de Montfaucon, seigneur de Rogles, antique rival des seigneurs de Lévis Mirepoix 4Cf. La dormeuse blogue : De l’Allée des Soupirs à la Tour de Montfaucon..

 

Outre le passage situé à côté du jardin de l’ancienne maison commune, les trois autres passages, ou andrones, signalés sur le plan 3 du compoix de 1766 subsistent aujourd’hui encore sur l’arrière du Grand Couvert, i. e. sur le cours du Colonel Petitpied (autrefois cours Saint Antoine). L’un de ces trois passages a été muré. Les deux autres demeurent ouverts, à peu près inchangés, et c’est, lorsqu’on s’y engage, comme si l’on regardait dans la profondeur du temps.

Le passage situé sur la parcelle n°71 (Jacques Bonnans, avocat) se trouve aujourd’hui fermé. Les passages situés respectivement sur la parcelle n°64 (Marianne Bataille ; Jacques Bonnans ; Jean Jalabert ; Pierre Satger ; François Manent ; François Mondin) et entre les parcelles n°86 (Jean Coumelera, boulanger) et n°92 (Françoise Mirc, veuve d’Antoine Bauzil, chaussatier), n°95 (Catherine Aussenac, veuve de Jacques Goudou), n°96 (Baptiste Croux et Anne Soula, veuve de Jacques Croux), demeurent ouverts.

Le passage situé entre les parcelle n°86 et n°92, n°95, n°96 fournissait en 1766, outre un accès secondaire aux parcelles n°84 (Jean Roubichou, menuisier), n°95 (Catherine Aussenac, veuve de Jacques Goudou), n°96 (Baptiste Croux et Anne Soula, veuve de Jacques Croux), le seul accès possible à la parcelle n°92 (Françoise Mir, veuve d’Antoine Bauzil, chaussatier). Il jouxtait opportunément la boutique de Jean Coumelera (n°86), boulanger. Il donne aujourd’hui sur une cour privée, vestige de l’ancien jardin du menuisier Jean Roubichou. On y aperçoit par-dessus les toits le clocher de la cathédrale, et d’aventure une lessive qui sèche parmi les roses.

 

 

 

 

 

Aujourd’hui connu, sans qu’on en sache bien la raison, sous le nom de « courrédou de lou ré Artus » (où Artus 5D’origine celte-ibère, le mot « artus » nomme l’ours. Louis Alibert, dans son Dictionnaire Occitan-Français, p. 120, Institut d’Estudis Occitans, donne « Artus : étoile arcturus, du grec ancien Ἀρκτοῦρος/Arktoûros qui signifie « le gardien des ours » en raison de sa proximité avec la Grande Ourse et la Petite Ourse. désigne l’ours bien plutôt que le roi breton), le passage situé sur les parcelles n°64 et 70 appartenait en 1766 aux 6 propriétaires suivants : Marianne Bataille (n°63 et 66), veuve et héritière de Guillaume Malroc ; François Mondin (n°62 et 65), bourgeois ; Pierre Satger (n°67), greffier ; François Manent (n°68), bourgeois ; Jean Jalabert (n°69), bourgeois. Du cours Saint Antoine à la maison des consuls, sur l’arrière de laquelle il débouche, il assurait une sorte de circulation labyrinthique, invisible de la rue, entre les demeures de quelques uns des principaux notables de la cité. Il abritait un puits commun, servait à l’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées, accueillait les fournisseurs et les domestiques, facilitait en outre des connexions discrètes entre six propriétaires socialement et politiquement influents. Les familles Malroc, Mondin, Manent, et Jalabert, sont en 1677 liées à la municipalité consulaire, et elles le seront aussi à la municipalité révolutionnaire.

 

 

La maison de François Mondin située sur la parcelle n°62 présente en 1677 une particularité architecturale curieuse. Elle supporte une galerie soutenue par des piliers, qui court par-dessus le courrédou del ré artus jusqu’à l’autre maison du même François Mondin, située sur la parcelle n°65. Qualifiée de « maison » dans le compoix, cette galerie sert probablement de décharge. Elle demeure, comme le patu qu’elle surplombe, indivise. Elevés sur la parcelle n°70 (patu indivis entre Marianne Bataille, François Mondin, Pierre Satger, François Manent, Jean Jalabert ; « dans lequel patu est élevée une maison supportée par des piliers, qui va rejoindre à l’une et à l’autre maison du sieur Mondin »), les piliers de cette galerie ainsi que la galerie surplombante ont aujourd’hui disparu. A leur place s’élève un mur double, percé d’une porte que l’on aperçoit depuis la rue, au fond de la première partie du passage. A l’intérieur du mur double, sur la gauche, le vide correspondant à la largeur de l’espace anciennement occupé par les piliers, abrite, depuis le début du XIXe siècle sans doute, une fosse d’aisance, commune aux six maisons avoisinantes, et un réduit ou une cave.

Aujourd’hui encombrée, délabrée, hantée par le bruit du pétrin qui fonctionne en continu dans la boulangerie voisine, la cour qui donne sur la maison des consuls a mauvaise mine. Je doute toutefois que sa mine ait été meilleure en 1766. Le Grand Couvert arborait belle façade sur la place. La façade arrière, quant à elle, se prêtait au désordre du quotidien, aux rebuts et aux vapeurs des cuisines, aux eaux sales, aux tas de bois, à la paille, au foin, et bien sûr aux latrines.

 

Ci-dessus : maison Barousse dans les années 1900.

Située sur le flanc gauche du courrédou del ré artus, à l’angle de l’ancienne rue Servant (aujourd’hui rue Vigarozy) et de la promenade Saint Antoine (aujourd’hui cours du colonel Petitpied), l’imposante maison n°63) qui appartenait en 1766 à Marianne Bataille, veuve et héritière de Guillaume Malroc, a été au siècle dernier le siège de l’épicerie Barousse, haut-lieu de l’alimentation mirapicienne, que j’ai connu dans mon enfance. M. Barousse était intarissable sur l’histoire du vieux Mirepoix. L’épicerie aujourd’hui n’existe plus, mais Mademoiselle Barousse a conservé les vitrines du magasin.

 

 

Ci-dessus : mur de refend de la façade nord de la même maison, cours du Colonel Petitpied.

 

Ci-dessus : façade intérieure de la maison Mondin.

Depuis l’actuel cours du Colonel Petitpied, on aperçoit, située sur le flanc droit du courrédou del ré artus, la partie principale de l’ancienne maison de François Mondin (n°65), bourgeois. Imposante elle aussi, cette maison a dû être belle. On le devine à l’élégante fenêtre cintrée, visible sur un mur de refend de la façade nord, cours du Colonel Petitpied. On le vérifie à la taille des fenêtre et à la belle ordonnance de la façade intérieure de la même maison, dans la cour qui se cache au fond à droite du courrédou, derrière la maison des consuls.

Plus loin sur le cours du Colonel Petitpied (autrefois promenade Saint Antoine), les jardins de 1766 ont disparu, occupés par des maisons plus récentes. Les façades arrière des maisons qui donnaient en 1766 sur la dite promenade Saint Antoine, celles de Jacques Bonnans (n°71), avocat au parlement, Dominique Canal (n°77), tapissier, Anne et Marianne Amat (n°78), Jean Guilhemat (n°79), marchand, Jean Roubichou (n°84), menuisier, Bertrand Tornier (n°85), voiturier, Jean Coumelera (n°86), boulanger, ont été modifiées et ne conservent rien du style ancien.

 

Seule la remise que l’on voit ci-dessus conserve à sa façon le souvenir d’un fait ancien. Il s’agit en l’occurrence d’un fait criminel 6Cf. Archives de Mirepoix, D201., survenu le 9 nivôse an 8 (30 décembre 1799), sous le Directoire. Jacques Alibert, adjoint au maire, se trouve appelé à deux heures du matin : la maison du citoyen Tornier, qui donne à la fois sur la place et sur la promenade Saint Antoine, est en feu ! En l’absence du citoyen Tornier, qui habite Limoux, Jacques Alibert fait enfoncer la porte. Il trouve toutes les serrures des armoires arrachées ; la maison, pillée. Il semble que Guillaume Sibra dit Jean Dabail, alors en cavale, soit l’initiateur de cette attaque, au demeurant plusieurs fois réitérée cet hiver-là contre divers acheteurs de biens nationaux 7Cf. La dormeuse blogue 2 : Dossier Guillaume Sibra dit Jean d’Abail – 4. Les grands chemins.. La bande à Dabail s’est introduite dans la propriété du citoyen Tornier en passant par la grange située sur cette dernière, au bord du cours Saint Antoine. La remise photographiée ci-dessus constitue le moderne avatar de la grange du citoyen Tornier.

 

 

Situées sur le flanc est du Grand Couvert, rue Servant (aujourd’hui rue Vigarozy), les parcelles n°61 à 57 accueillent en 1766 des maisons étroites et sombres, dépourvues de jardin, comparables pour certaines à celles qui s’élevent alors rue des Houstalets 8Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Le moulon où sont la maison de M. Simorre, la Trinité et les Houstalets..

Située sur la parcelle n°57, propriété de Bertrand Manent, marchand, frère de François Manent (n°68), bourgeois,la plus petite de ces maisons sert probablement de dépôt de marchandises ou de décharge. Bertrand Manent demeure en effet au n°175 du moulon 3, où il possède, en indivision avec sa soeur Marie Manent, maison et couvert au couvert de midi la place.

Propriétaire de la maison située sur la parcelle n°58, Demoiselle Marie Resseguier (n°58) est la soeur de Jean Resseguier, hôte, qui tient maison et jardin à la rue de la Porte de Bragot et derrière la Trinité, à côté de la maison diocésaine et de l’oeuvre du Purgatoire 9Cf. Compoix de 1766, plan 4, n°22 ; La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Le moulon où sont la maison de M. Simorre, la Trinité et les Houstalets.. Demoiselle Marie Resseguier loge ici à proximité de Demoiselle Françoise Bonnamic (n°56) et de l’abbé Ferrusse (n°55), dont les maisons, qui ont leur façade principale sur le Grand Couvert, joignent aussi à la rue Servant (aujourd’hui rue Vigarozy) par leur façade seconde. Demoiselle Marie Resseguier et Demoiselle Françoise Bonnamic oeuvrent probablement aux côtés de l’abbé Ferrusse, dans le cadre de la vie liturgique et de l’action charitable.

Veuve et héritière de Mathieu Bonnaure, Demoiselle Françoise Bonnamic est également propriétaire d’un jardin 10Compoix de 1766, plan 2, n°7 sis à la rue Coin de Paraulettes, i. e. dans le quartier où oeuvre la confrérie du Saint-Sacrement 11Cf. La dormeuse blogue 2 : A Mirepoix – Le moulon du Saint-Sacrement..

Prêtre et prébendier du chapitre, François Ferrusse tient aussi une grande maison et une vigne al Sautadou 12Compoix de 1766, plan 3, n°66, i. e. à côté de l’église Notre Dame et Saint Michel, dont il est le desservant attitré 13Cf. A Mirepoix – Moulon du cimetière al Sautadou et quartier du faubourg d’Amont.. Il use sans doute de la maison du Grand Couvert à titre de relais, dans le cadre des activités de son ministère qui intéressent tout à la fois la cathédrale sur la place ; la maison nommée « Capitoul », sise au couvert de midi la place 14Compoix de 1766, plan 3, n°179, qui sert de cave et grenier au chapitre ; la maison diocésaine 15Compoix de 1766, plan 2, n°20, joignant à la rue du Grand Faubourg (aujourd’hui rue Victor Hugo) et faisant coin à la rue de la porte de Bragot (aujourd’hui rue Maréchal Joffre) ; et l’oeuvre du Purgatoire 16Compoix de 1766, plan 2, n°21, dédiée aux obituaires, sise rue de la porte de Bragot 17Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Le moulon où sont la maison de M. Simorre, la Trinité et les Houstalets..

Les autres petites maisons de la rue Servant appartiennent respectivement à Pierre Auger (n°59), maître d’hôtel à l’évêché ; à Jean Coumelera (n°60), boulanger, qui a sa boutique à l’autre extrémité du Grand Couvert, sur l’arrière de ce dernier, au n°86 du cours Saint Antoine (cf. supra), et qui cuit son pain rue del Four (aujourd’hui rue Jacques Fournier), à proximité immédiate de sa boutique ; et à Guillaume Siran (n°61), cordonnier, peu distant ici des membres de sa corporation, installés pour la plupart au couvert de la Porte de Laroque.

La présence de ces gens de métier au bord du Grand Couvert témoigne de la relative mixité sociale induite ici par les besoins des plus riches et les emplois qui s’en suivent. Nourris et distingués par de tels emplois, domestiques et artisans tirent de la petite ou de la moyenne propriété à laquelle ils accèdent, le moyen de voisiner, au flanc du Grand Couvert, avec leurs employeurs et clients principaux.

 

 

Le même effet de relative mixité sociale s’observe rue de la Porte Saint Antoine (autrement appelée jadis rue del Four ; aujourd’hui rue Jacques Fournier), sur le flanc ouest du Grand Couvert. La rue del Four abrite en 1766, comme le nom l’indique, le four banal (n°101), qui demeure jusqu’à la Révolution propriété des seigneurs de Lévis Mirepoix. Les boulangers sont tenus de cuire là leur pain et doivent à cet effet s’acquitter d’un droit auprès du Marquis. Le four se trouve, sur le côté ouest de la rue de Porte Saint Antoine, en face de la boutique de Paul Combes (n°91), lui aussi boulanger.

Outre la boutique de Paul Combes (n°91), le flanc ouest du Grand couvert accueille, rue de la Porte Saint Antoine (aujourd’hui rue Jacques Fournier), les maisons et/ou boutiques des propriétaires suivants : Bertrand Simorre (n°89), à l’angle de la place et de la rue de la Porte Saint Antoine), tailleur ; Thomas Bauzil (n°88 – façade seconde de la maison qui donne sur la place) ; Louis Pons (n°90), bastier ; Etienne Fouet (n°93), perruquier ; Anne Gaignoulet (n°94), veuve de Pierre Bauzil, dit Pôtre) ; Catherine Aussenac (n°95), veuve de Jacques Goudou ; Baptiste Croux et Anne Soula, veuve de Jacques Croux. (n°96), à l’angle de la rue de la Porte Saint Antoine et de la promenade Saint Antoine.

Hormis la boutique de Bertrand Simorre à l’angle du Grand Couvert et de la rue del Four (aujourd’hui rue Jacques Fournier), les maisons dans la dite rue sont là encore moins spacieuses et moins profondes que celles des notables, qui ont façade et encorbellement sur la place et qui atteignent presque toutes dans leur extension jusqu’au bord de la promenade Saint Antoine (aujourd’hui cours du Colonel Petitpied). Ces petites maisons rassemblent, comme on voit, une population de veuves – Anne Gaignoulet (n°94) ; Catherine Aussenac (n°95) ; Anne Soula (n°96), – et de maîtres artisans – Bertrand Simorre (n°89), tailleur ; Louis Pons (n°90), bastier ; Etienne Fouet (n°93), perruquier, tous prestataires de service ou fournisseurs des notables aux côtés desquels ils vivent et travaillent.

 

 

 

 

Le Grand Couvert en 1766, dans ses maisons profondes, qui ouvrent sur la place et donnent pour certaines sur le cours Saint Antoine (aujourd’hui cours du Colonel Petitpied), ou sur la rue de la Porte Sainte Antoine (aujourd’hui rue Fournier), ou encore sur la rue Servant (aujourd’hui rue Vigarozy) accueille les propriétaires suivants (de haut en bas sur le plan de 1766 ; ou de droite à gauche depuis la halle, sur la place) :

n°54. Marie Cavaillé, veuve de Guillaume Granier marchand ; maison et couvert, faisant coin à la rue Servant et au grand couvert la place
n°55. François Ferrusse, prêtre et prébendier du chapitre ; maison, couvert, ciel ouvert, au couvert de la place
n°56. Françoise Bonnamic, veuve et héritière de feu Mathieu Bonnaure ; maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place
n°66. Marianne Bataille, veuve et héritière de feu Guillaume Malroc marchand : maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place
n°67. Pierre Satger, greffier : maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place
n°68. François Manent, bourgeois : maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place
n°69. Jean Jalabert, bourgeois : maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place ; plus 3 cannes sur la maison de Jacques Bonnans
n°71. Jacques Bonnans, avocat au parlement ; maison, couvert, ciel ouvert, patu, au grand couvert la place ; tient le dessus de la boutique du sieur Arnaud dit Donnezan ; et le sieur Jean Jalabert tient 3,5 cannes sur le dessus de la maison de Jacques Bonnans
n°72. Joseph Arnaud Donnezan, bourgeois : boutique au grand couvert la place ; le dessus comme le couvert appartiennent à Jacques Bonnans
n°73. Joseph Arnaud Donnezan : maison, couvert, ciel ouvert, jardin, au grand couvert la place
n°75. Communauté Hôtel de Ville : maison, cour et jardin au grand couvert la place
n°76. Louis Fabré, négociant, bourgeois : maison, couvert, patu, au grand couvert la place ; dans lequel patu il y a un puits dont Dominique Canal a l’usage avec une porte de communication pour y aller
n°77. Dominique Canal, tapissier : maison, ciel ouvert, patu, jardin, au grand couvert ; a la faculté du puits qui est dans le patu du sieur Louis Fabré avec une porte de communication pour y aller
n°78. Anne et Marianne Amat, soeurs : maison, couvert, ciel ouvert, au grand couvert la place ; indivision par moitié entre Demoiselle Anne Amat et Demoiselle Marianne Amat
n°79. Jean Guilhemat, marchand : maison, couvert, ciel ouvert, jardin, au grand couvert la place
n°80. Guillaume Tornier, avocat au parlement : maison, couvert, ciel ouvert, patu, jardin, au grand couvert la place
n°81. Jean Soulier, régent du latin : maison, couvert, ciel ouvert, patu, au couvert la place
n°82. Marianne Guizard, veuve de Pierre Chelinge : maison, couvert, ciel ouvert, patu, au grand couvert la place
n°83. Jean Clauzel, boulanger : maison, couvert, au grand couvert la place
n°85. Bernard Tornier, voiturier : maison, couvert, ciel ouvert, jardin, au grand couvert la place
n°87. Ignace Peilhe, maître tailleur pour homme : maison, couvert, jardin, au grand couvert la place
n°88. Thomas Bauzil, avocat : maison, aire, couvert, patu ; et 9 cannes du dessus du couvert du devant la maison de Bertrand Simorre, au grand couvert de la place
n°89. Bertrand Simorre, tailleur : maison et couvert au grand couvert la place.

Le Grand Couvert rassemble, comme on voit, sur son front une population issue des catégories sociales et professionnelles suivantes : – bourgeois ; héritières ; hommes de loi et professions intellectuelles ; marchands ; artisans ou prestataires de service.

On compte dans cette population :

– 4 veuves et deux soeurs célibataires : Marie Cavaillé (n°54), veuve de Guillaume Granier, marchand ; Françoise Bonnamic (n°56), veuve et héritière de Mathieu Bonnaure ; Marianne Bataille (n°66), veuve et héritière de feu Guillaume Malroc, marchand ; Marianne Guizard (n°82), veuve de Pierre Chelinge ; Anne et Marianne Amat (n°78), soeurs restées célibataires.

– 4 bourgeois : François Manent (n°68), Jean Jalabert (n°69), Joseph Arnaud dit Donnezan (n°72 et 73), Louis Fabré (n°76).

– 3 avocats : Jacques Bonnans (n°71), Guillaume Tornier (n°80), Thomas Bauzil (n°88).

– 1 greffier : Pierre Satget (n°67), et 1 géomètre, Jacques Picard (n°74).

– 1 régent du latin : Jean Soulier (n°81).

– 1 marchand : Jean Guilhemat (n°79).

– 5 artisans et prestataires de service : 2 tailleurs : Ignace Peilhe (n°87), maître tailleur pour homme, et Bertrand Simorre (n°89), tailleur ; 1 tapissier : Dominique Canal (n°77) ; 1 voiturier : Bertrand Tornier (n°85) ; 1 boulanger : Jean Clauzel (n°83) .

Issus de lignées implantées à Mirepoix de longue date et bien représentées dans les archives, les propriétaires des maisons vastes et profondes qui s’élèvent sur le front du Grand Couvert, témoignent de la fortune et de l’assise sociale dont jouissent dans le Mirepoix du XVIIIe siècle les hommes de loi et les grands marchands, ou les héritiers/héritières de ces derniers. Nombre de ces propriétaires ont exercé des fonctions consulaires, ou présentent des liens de parenté avec tel ou tel des consuls du temps. Jean Guilhemat (n°79), marchand, est fils Jean Guilhemat, ménager 18Ménager : petit ou moyen propriétaire agricole., troisième consul en 1728-1729. Joseph Arnaud Donnezan (n°72 et 73), bourgeois, est fils de Jean Arnaud Donnezan, officier 19Officier : titulaire d’une charge., premier consul en 1730-1731. Pierre Satger (n°67), greffier, est fils de Jean Paul Satger, marchand, deuxième consul en 1731-1732. Guillaume Tornier (n°80), avocat, est fils de Jean François Tornier, bachelier en droit 20Bachelier : premier des trois grades universitaires., deuxième consul de 1733 à 1739. Marianne Bataille (n°66) est veuve et héritière de Guillaume Malroc, marchand, troisième consul de 1739 à 1741. Marie Cavaillé (n°54) est veuve et héritière de Guillaume Granier, marchand, troisième consul de 1741 à 1745. Thomas Bauzil (n°88), avocat, a été premier consul de 1745 à 1756, puis en 1756-1757, puis en 1759-1760, puis troisième consul en 1761-1762. Jean Jalabert (n°69), bourgeois, quant à lui, est troisième consul en exercice à la date de 1766.

Deux des artisans qui tiennent maison sur le front du Grand Couvert présentent eux aussi des attaches avec le milieu consulaire. Bertrand Simorre (n°89), tailleur, est ainsi fils de Pierre Simorre, cordonnier, quatrième consul en 1732-1733 ; Bertrand Tornier, voiturier, est cousin de Guillaume Tornier, avocat, d’où parent de Jean François Tornier, bachelier, deuxième consul de 1733 à 1739. Témoin de la suprématie sociale des marchands et hommes de loi, la propriété sur le front du Grand Couvert l’est aussi de l’ascension parallèle d’une élite d’artisans.

La consultation du rôle de la contribution mobilière de 1791, seul document dans lequel la municipalité révolutionnaire a pris soin d’établir une correspondance entre les numéros du plan terrier de 1766 et ceux du nouveau plan par section, permet de savoir ce qu’il advient de la population du Grand Couvert 25 ans plus tard, au lendemain des événements de 1789. Cette correspondance n’est pas totalement claire. Elle fournit toutefois les résultats suivants :

n°105 (54). Bonnet, grenier, maison, boutique
n°104 (55). Pierre Cairol Caramaing homme de loi, maison, boutique
n°103 (56). Veuve Villeneuve, marchand
n°102 (66). Malroc Frères, marchand, maison, boutique
n°101 (67). Antoine Rivel, maison, boutique
n°100 (68). héritiers Rives Lange, maison, boutique
n°99 (69). Jalabert, médecin, maison, boutique
n°116 (71). Jacques Donnezan, maison
n°98 (72). héritiers Veuve Bonnans, maison, boutique
n°97 (73). Jacques Donnezan, cultivateur
n°96 (74). Antoine Villeneuve, maison, boutique
n°95 (75). la municipalité, maison commune, jardin
n°118 (75 bis). La municipalité porte granges écurie sur l’arrière du grand couvert
n°94 (76). Louis Fabré, négociant, bourgeois
n°93 (77). Jean François Dominique Bauzil
n°92 (78). Demoiselle Amat
n°91 (79). Guilhemat, marchand
n°90 (80). Guillaume Tornier
n°89 (81). Soulié, juge de paix, maison, boutique
n°88 (82). François Croux, maison, boutique ; décharge rue Saint Antoine
n°87 (83). Pierre Clauzel, vitrier, maison, boutique, jardin
n°84 (88). Thomas Bauzil et son fils
n°83 (89). Nicolas Monnier, cabaretier.

NB. : le premier numéro, dans la liste ci-dessus, est celui de la section A du plan de Mirepoix de 1791 ; le numéro entre parenthèses est celui de l’ancien compoix de 1766.

Le changement le plus voyant qui marque le Grand Couvert en 1791, c’est l’installation de Nicolas Monnier (ou Mounier), cabaretier, en lieu et place de Bertrand Simorre, tailleur, à l’angle du couvert et de la rue de la Porte Saint Antoine (ou rue del Four). On va sans culottes et l’on « boit bouteille » en ces temps de Révolution ; il n’y a plus de travail pour les tailleurs. Jean François Dominique Bauzil a remplacé Dominique Canal, (n°77 de l’ancien compoix de 1766), tapissier. La tapisserie se porte mal en 1791. Ignace Peilhe (plan 3, n°87 du compoix de 1766), maître tailleur pour homme, a également disparu, sans qu’on sache ce qu’il est advenu de sa maison. Le rôle de la contribution mobilière de 1791 n’explicite pas complètement en effet la correspondance entre les numéros de l’ancien plan terrier et ceux de la nouvelle section A ; ou bien elle comporte des manques. Je n’ai trouvé dans ce rôle aucune indication relative au n°87 du plan 3 de l’ancien compoix.

Les familles des notables de 1766 en tout cas, hommes de loi et marchands, n’ont dans l’ensemble pas quitté le Grand Couvert, même si les Donnezan sont passés des parcelles n°72 et 73 du compoix de 1766 aux parcelles n°116 (n°71 ancien style) et n°97 (n°73 ancien style) de la section A 21Abraham Louis, dit « le Juif », négociant, habitera le n°116 (n°71 ancien style) en 1804. Cf. La dormeuse blogue 3 : Les adresses d’Abraham Louis à Mirepoix.. Les veuves de marchands de 1766, emportées par l’âge, ont toutefois fait place à d’autres marchands, issus de leur parentèle ou étrangers à cette dernière. L’abbé Ferrusse, prêtre et prébendier de l’ancien chapitre, a également quitté ce monde. Paul Malroc, dans le cadre de l’entreprise Malroc Frères, a repris la maison de Marianne Bataille, veuve de Guillaume Malroc. Pierre Cairol Caramaing, homme de loi, a racheté la maison de François Ferrusse. La veuve de feu Villeneuve, marchand, dont le fils à son tour marchand, Antoine Villeneuve, a acquis l’une des deux anciennes maisons de Joseph Arnaud Donnezan, a remplacé Françoise Bonnamic (plan 3, n°56 du compoix de 1766), veuve et héritière de feu Mathieu Bonnaure. François Croux, issu d’une famille (cf. supra) qui demeurait en 1766 à l’angle de la rue de la Porte Saint Antoine et de la promenade Saint Antoine, derrière le Grand Couvert, a racheté la maison de Marianne Guizard (n°82 de l’ancien compoix de 1766), veuve de Pierre Chelinge, et ouvert boutique en ce nouveau site. C’est le début de l’ascension remarquable que la famille Croux connaîtra au cours du XIXe siècle. Paradoxe des temps révolutionnaires, augure du triomphe de la révolution bourgeoise sur la révolution rêvée par d’autres, la vocation commerciale du Grand Couvert se radicalise à partir de 1791.

 

Ci-dessus, fenêtres anciennes sur le Grand Couvert : à gauche, maison de Thomas Bauzil (plan 3, n°88), XVIIIe ; au centre, maison de Louis Fabré (plan 3, n°76), XVIe ; à droite, maison de Pierre Satger (plan 3, n°67), XVIIIe.

Constatant que dans le cadre du tourisme de masse, le Grand Couvert aujourd’hui a pris valeur marchande, François Taillefer observe en 1998, toujours dans l’article mentionné plus haut 22François Taillefer, “Mirepoix la médiévale” ou l’histoire comme marchandise dans le bulletin annuel de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts, année 1998, p. 15 et 17, Imprimerie de Ruffié, Foix., que, si les maisons « marchant sur les couverts », comme on disait au XVIIe siècle, et les piliers de bois qui les soutiennent ne datent pas du XIIIe siècle, et si, pour parler plus exactement, la plupart de ces maisons datent du XVIIe et du XVIIIe siècle, la ville gagnerait à vendre autre chose que le chromo de « Mirepoix la médiévale », d’où à orienter l’attention des touristes sur ce que les couverts donnent à voir de leur histoire effective, de la vie qu’ils ont connue au fil des siècles, de l’usage dont ils ont l’objet, etc. Les pierres cornières, par exemple, installées à chacune des extrémités des couverts, servaient à protéger les maisons des chocs occasionnés par le roulement des charrettes, car là où l’on voit aujourd’hui des terrasses de café, les couverts jusqu’à la fin du XIXe siècle sont restés des rues…

 

Jugeant d’autre part que la maison des consuls demeure très insuffisamment mise en valeur, François Taillefer formule les suggestions suivantes : Les propriétaires privés de cette maison, devenue un hôtel de tourisme, ne s’opposeraient sans doute pas à l’apposition d’un panneau représentant en élévation la façade de la maison de façon à bien distinguer la charpente sculptée qui est fort ancienne (fin XVe ou début XVIe) et les deux maisons qu’elle supporte, reconstruites sans doute au XVIIIe. Cette distinction, très facile à observer, a au moins autant d’intérêt que l’attribution, contre toute vraisemblance, de l’ensemble au XIIIe siècle. Une autre amélioration serait l’éclairage des sculptures situées sous le couvert, bien conservées, mais difficiles à voir. Elles sont plus intéressantes que celles de la façade sur la place, trop abîmées pour être bien lisibles. 23Ibidem, p. 21.

——————————————-
Grand Couvert de Mirepoix – Liste des propriétaires des parcelles figurées sur le plan 3 du compoix de 1766

n°54. Cavaillé Marie, veuve de feu Guillaume Granier, marchand
n°55. Ferrusse François, prêtre et prébendier du chapitre
n°56. Bonnamic Françoise, veuve et héritière de feu Mathieu Bonnaure
n°57. Manent Bertrand, marchand
n°58. Resseguier Marie, Demoiselle
n°59. Auger Pierre, maître d’hôtel à l’évêché
n°60. Coumelera Jean, boulanger
n°61. Siran Guillaume, cordonnier
n°62. Mondin François, bourgeois
n°63. Bataille Marianne, veuve et héritière de feu Guillaume Malroc, marchand
n°64. Marianne Bataille ; Jacques Bonnans ; Jean Jalabert ; Pierre Satger ; François Manent ; François Mondin
n°65. Mondin François, bourgeois
n°66. Bataille Marianne, veuve et héritière de feu Guillaume Malroc, marchand
n°67. Satger Pierre, greffier
n°68. Manent François, bourgeois
n°69. Jalabert Jean, bourgeois
n°70. Marianne Bataille ; Jacques Bonnans ; Jean Jalabert ; Pierre Satger ; François Manent ; François Mondin
n°71. Bonnans Jacques, avocat au parlement
n°72. Arnaud Joseph Donnezan, bourgeois
n°73. Arnaud Joseph Donnezan, bourgeois
n°74. Picard Jacques, géomètre
n°75. Communauté Hôtel de Ville
n°76. Fabré Louis, bourgeois
n°77. Canal Dominique, tapissier
n°78. Amat Anne et Marianne, soeurs
n°79. Guilhemat Jean, marchand
n°80. Tornier Guillaume, avocat au parlement
n°81. Soulier Jean, régent du latin
n°82. Guizard Marianne, veuve de feu Pierre Chelinge
n°83. Clauzel Jean, boulanger
n°84. Roubichou Jean, menuisier
n°85. Tornier Bertrand, voiturier
n°86. Coumelera Jean, boulanger
n°87. Peilhe Ignace, maître tailleur pour hommes
n°88. Bauzil Thomas, avocat
n°89. Simorre Bertrand, tailleur
n°90. Pons Louis, bastier
n°91. Combes Paul, boulanger
n°92. Mirc Françoise, veuve de feu Antoine Bauzil, chaussatier
n°93. Fouet Etienne, perruquier
n°94. Gaignoulet Anne, veuve de feu Pierre Bauzil, dit Pôtre
n°95. Aussenac Catherine, veuve de feu Jacques Goudou
n°96. Croux Baptiste et Soula Anne, veuve de feu Jacques Croux.

A lire aussi :
Moulons de Mirepoix 1
Moulons de Mirepoix 2

Notes[+]

Ce contenu a été publié dans Midi-Pyrénées, Moulons de Mirepoix, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.