Cassiopée
Rédigé par Belcikowski Christine Aucun commentaireLa clé de la porte
est dans le ciel
ô Cassiopée !
mais hélas elle ne tourne pas.
C’est toi qui tournes,
tête en bas, autour du pôle.
Alpha Ursae Minoris, l’étoile polaire,
n’a que faire de ton suspens lacté.
Tu as beau tendre tes bras vers ta fille Andromède,
ô Cassiopée !
elle n’a d’yeux, l’amoureuse, que pour son jeune et valeureux mari,
Persée, le fils de Zeus, qui usa un beau jour du pouvoir de Méduse
pour la sauver, elle,
exposée nue et blanche, sur un roc du rivage,
aux assauts luxurieux
d’un monstre surgi du fond des eaux.
Et Céphée, l’éthiopien, ton vieux mari à toi,
ô Cassiopée !
n’a point d’yeux, lui non plus, pour ta suspension clignotante.
Saint Georges, du côté de Silène,
point déjà aux lisières futures
et aussi la pucelle nouvelle,
Andromède à la fois même et autre,
et tant de ses pareilles,
à venir chaque fois.
Mais toi, le temps t’éloigne,
et l’espace,
et ta solitude, tête en bas.