Une nouvelle culture du regard. Nihil novi sub sole
Rédigé par Belcikowski Christine Aucun commentaireCi-dessus : Jules Chéret (1836-1932), illustrateur, éditeur. Valentino...samedi et mardi gras grand bal de nuit paré, masqué et travesti. 1869.
« L’histoire culturelle souligne combien les décennies 1830 et 1840 ont été marquées par une nouvelle culture du regard, obsédée d’images et de dispositifs de vision. L’histoire littéraire suggère combien la littérature du XIXe siècle, en particulier dans sa phase « réaliste », entre 1840 et 1890, doit se comprendre dans son rapport aux images — que la littérature se définisse contre les images industrielles (l’« immense nausée des affiches » de Baudelaire) ou que ces mêmes images nourrissent une modernité littéraire privilégiant les genres brefs, fragmentaires, et une esthétique de la platitude, du cru, de l’éclectique. Philippe Hamon a ainsi montré, dans Imageries. Littérature et image au XIXe siècle (1), comment les nouvelles images à voir ont bouleversé cet autre système de représentation qu’est la littérature, grande productrice d’images à lire. » (2)
1. Philippe Hamon. Imageries. Littérature et image au XIXe siècle. Paris. J. Corti. 2001.
2. Judith Lyon-Caen. La griffe du temps. Ce que l'histoire peut dire de la littérature. Paris. Gallimard. 2019.