Une lampe monte à la fenêtre

Une lampe monte à la fenêtre.
Fruit de la nuit d’hiver.
L’aube suit,
vierge encore de tout bruit.
La fenêtre se lit comme une page,
la lampe ruisselle de mots scintillants.
Le jour qui vient
s’écrit déjà sur la vitre
à l’encre sympathique.
Le miroir accroche un éclair augural
à la porte de l’armoire.
Puis la lampe s’en va.
Le jour est venu.
Avec lui, un vieil homme
qui regarde la vie
dans ma fenêtre, depuis son balcon,
sis sur la maison d’en face.
L’eau du ciel flue parmi
le désordre tranquille des choses.
Il est temps de lire
le journal de vivre éveillé.