L’hiver s’en va

Tuit ! Tit !
Tuit ! Tit !
Tuit ! Tit !
Tuit ! Tit !
TUIT ! TIT !
Entends dans les branches
la scie des oiseaux !
Même les morts l’entendent,
qui dorment
là-bas sous la terre,
et même le soldat de pierre
qui tombe
ici sur la place.
Si six-cent-six scies scient
six-cent-six silences,
c’est six-cent-six fois
signe que l’hiver,
neige, vent,
grésil et pluie,
l’hiver qui n’est qu’un vilain 1Souvenir d’écolière. Cf. Charles d’Orléans (1394-1465). Hiver, vous n’êtes qu’un vilain.
s’en va quelque part,
loin de nos allées,
de nos bords de l’eau,
de nos ris et jeux.
Le ciel s’est rouvert.
Nous avons couru dans l’herbette,
cueilli des pissenlits
et des pâquerettes
et vu un crapaud,
l’enfant et moi,
un jour de février.

References

References
1 Souvenir d’écolière. Cf. Charles d’Orléans (1394-1465). Hiver, vous n’êtes qu’un vilain.

Une réponse sur “L’hiver s’en va”

  1. bien joyeux
    retrouvée ce matin
    quelques mois de patience, je commence à avoir froid aux pieds dans mes sandalettes de l’été

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