En Chine. 4. À Zhangping, un mariage franco-chinois

Les amoureux se sont mariés civilement en 2017. En décembre, ils sont allés visiter la muraille de Chine, et, comme font de très nombreux autres Chinois, ils ont demandé à un studio de photographie de réaliser in situ leurs photos de mariage. Décors, costumes, le studio se charge de tout et fournit ensuite les portraits en pied, affiches et albums. Je me suis ensuite rendue en Chine pour assister à la fête familiale, célébrée le 3 mars 2018. Choisie pour ses vertus propitiatoires, après longue consultation d’un mage, cette date coïncidait cette année avec la fête des lanternes.

Le soir du 2 mars 2018, les amoureux ont partagé au dîner une poule qui n’a encore jamais pondu d’oeuf. Dans la nuit, mon fils s’est rendu à la maison de la bien-aimée afin de « l’enlever » au nez et à la barbe de ses frères. Pour vaincre la résistance de ces derniers, il a donné des « enveloppes rouges », « prix » à payer » pour cet « enlèvement ». Une fois « l’enlèvement » réussi, vers une heure du matin, cinq cents pétards ont été tirés au pied de l’immeuble. Au matin, les amoureux ont revêtu, avant leurs habits de mariage, des sous-vêtements rouges, et équipé leur lit d’une parure également de satin rouge. Sur leur lit, un sac de graines propices à la fertilité. Face au lit, un portrait en pied de leur couple, tel que photographié en décembre, au bord de la muraille de Chine.

La fête familiale se donne au cinquième étage d’un grand hôtel de Zhangping. À l’entrée de l’hôtel, un portrait du couple.

Au fronton de l’hôtel, les noms des mariés.

Pendant que les mariés accueillent les invités et que ceux-ci offrent les « enveloppes rouges », le père de la mariée distribue des cigarettes.

Le jeune homme vêtu d’un costume orange, c’est le maître de cérémonie, l’animateur de la fête.

Au cinquième étage de l’hôtel, nouveau portrait des mariés.

Lorsque tous les invités sont arrivés, la mariée entre dans la salle au bras de son père. Au premier plan, venu de Taïwan, le parrain de la mariée.

Pour rejoindre la mariée, le marié doit répondre aux questions que lui pose le maître de cérémonie. — A quelle date êtes-vous allés pour la première fois voir un film ensemble ? Etc. Si sa réponse est bonne, le prétendant avance d’un pas. Si sa réponse est fausse, il recule d’un pas. Suspense !

Hourrah ! Le prétendant a gagné le droit de prendre à son bras la mariée !

Les mariés échangent les alliances.

Les mariés échangent la coupe de lait de coco.

Les mariés découpent le gâteau. Assis au pied de la scène, les deux couples de parents reçoivent et partagent à leur tour une part du gâteau.

Après leurs brefs discours respectifs, les deux pères, sous les yeux mouillés des deux mères, félicitent les mariés.

Le baiser !

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Fortement symbolique, le premier plat du déjeuner. Les amateurs boivent du vin du Chili.

Un plat de riz noir, extrêmement parfumé.

La mariée s’est changée. Elle a revêtu pour le déjeuner une somptueuse robe de satin rouge et agrafé dans sa chevelure une barrette de pierres également rouges.

De retour à la maison, les albums de mariage.

Désormais solennellement mariés, Xiao Mai et Ly ! Le soir, sur leur lit de satin rouge, comme veut encore la tradition, ils croqueront une pomme rouge.

Après le mariage, un thé chez les parents de Xiao Mei. Toutes les maisons chinoises possèdent ce genre de table à thé.

Au revoir, la Chine !

Il est temps de retourner en Europe. Crise de mélancolie.

A l’aéroport de Guangzhu, un moine attendait tranquillement son avion.

Au Mac Do de l’aéroport de Guangzhu…

… dernier verre de jus de mangue.

Dernier coup d’oeil à la terre chinoise.