Carte postale des Développants

 

Je suis allée me faire envelopper ce matin, cours du Colonel Petitpied, à La Voûte. Comme on me demandait quelle partie de mon corps je souhaitais offrir au Développement, j’ai dit que j’offrais la totalité de mon corps à [la science] à l’art. Après examen de mon offre, les Développantes ont jugé que la partie inférieure de mon corps ferait bien – ô surprise ! – en sirène ! Je me suis donc fait envelopper dans cet appareil-là, – pas désagréable, ma foi, mais j’avais à la fin des fourmis dans ma queue de poisson. Il faut souffrir un peu pour se raconter Mélusine…

Pendant le travail d’enveloppement, nous avons parlé de Didier Anzieu, du Moi-Peau et d’autres choses encore. C’était dehors, sur le cours ; il faisait 18° d’après le thermomètre de la pharmacie voisine ; la boucherie en face était fermée, car les commerces de Mirepoix chôment le mardi, lendemain du marché. Le fin du fin de l’oeuvre d’enveloppement, c’est le moment du désenveloppement, où les Développantes vous invitent à vous dépouiller de votre nouvelle peau, en même temps qu’elles filment la mue ! Grand moment ! Dûment étiquetée, la mue entrera, avec les autres, dans un processus d’installation dont nous aurons bientôt des nouvelles. Je suis curieuse d’en voir plus. A l’approche du Festival de la Marionnette, fin juillet, ayez l’oeil !

 

A lire aussi : A l’Auberge Espagnole des Développants ou la fête étrange – Mirepoix, juin 2013

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