A Mirepoix. Essai de généalogie de la famille Rouvairollis. 2. Jean Clément Rouvairollis et les siens

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Ci-dessus : nimbée par le souvenir du mariage de Jean Clément Rouvairollis et de Rose de Champflour, vue de la chapelle épiscopale aujourd’hui.

Le 4 février 1766, Monsieur Maître Jean Cassaignaud de Maynard, sacristain curé de l’église cathédrale Saint Maurice de Mirepoix, accueille dans la petite chapelle du palais épiscopal, sis à côté de ladite église, « Messire Jean Clément Rouvairollis de Rigaud, seigneur baron de Caudeval Las Bessèdes », trente-cinq ans, et « Demoiselle Rose de Champflour, vingt-et-un ans, fille de feu Noble Gaspard de Champflour, commandant des mulâtres de l’Artibonite, île de Saint-Domingue, et de Dame Marguerite du Lino de Balmont », afin de leur donner la bénédiction nuptiale en présence de Noble Etienne de Montfaucon, capitaine de grenadiers royaux ; Monsieur Maître Jean Vidalat, juge de la ville et du marquisat de Mirepoix et de Léran ; de Monsieur Guillaume Tornier, licencié ès droits ; de Monsieur Jean Tornier, dit Saint-Martin, capitaine de grenadiers royaux ; et d’autres parents. Un bien beau monde ! Et un baron tout neuf, qui signe avec délice « Rigaud Caudeval » !

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Ci-dessus : 4 février 1766. Acte de mariage de Noble Jean Clément de Rouvairollis et de Demoiselle Rose de Champflour. Archives dép. de l’Ariège. Mirepoix (1754-1767). Document 1NUM/3E125/2. Vues 239 et 240.

1. La baronnie de Caudeval

Jean Clément Rouvairollis de Rigaud, à cette date, est en effet devenu baron. Comment donc ? Il a acheté à Marguerite de Rochechouart, veuve sans descendance de Pierre de Labat, sa baronnie de Caudeval.

Le fief de Caudeval a connu, comme tant d’autres, une histoire complexe. Guillaume d’Aniort y édifie une première place forte au XIIe siècle. En 1229, en vertu de l’édit de Paris qui fait suite à la victoire des armées de Simon de Montfort sur celles des seigneurs languedociens, la place de Caudeval se trouve attribuée à Gui de Levis. La maison de Lévis Mirepoix restera suzeraine du fief de Caudeval jusqu’à la Révolution. Parmi les divers seigneurs de Caudeval vassaux de la maison de Lévis, on relève d’abord les noms de Bernard d’Antihaco, et de Jean d’Aulon ((La seigneurie de Caudeval vient à Jean d’Aulon de son mariage avec Hélène de Mauléon, alors Dame de Caudeval, petite-fille d’Hélène Fort, Dame de Belpech.)), seigneur de Mézerville, écuyer de Jeanne d’Arc et conseiller du roi. En 1565, Hector Labat d’Antignac, capitoul de Toulouse, achète la place de Caudeval et fait ériger le domaine en baronnie. La famille Labat d’Antignac conserve le fief de Caudeval jusqu’à la mort de Pierre de Labat ((Pierre de Labat (6 mars 1647-?), seigneur de Caudeval.)), fils de Jean Pierre de Labat d’Antignac et d’Anne d’Olivier ((Jean Pierre de Labat, seigneur d’Antignac et de Caudeval, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, a épousé Anne d’Olivier le 4 février 1636. Cf. Claude Bazin de Bezons (1617-1684). Pièces fugitives pour servir à l’histoire de France.)), dont le mariage avec Maguerite de Rochechouart ((Marguerite de Rochechouart (7 août 1759-?), fille de Jean François de Rochechouart (1607-1659), baron de Clermont, seigneur d’Aureville, de La Barthe, de Goyans, de Lescure et de Montclar, et de Jeanne Henriette de Foix Rabat. Cf. Anselme de Sainte-Marie. Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne. Tome IV. Page 667. Par la Compagnie des Libraires. Paris. 1726.)), reste sans descendance.

Déjà compromis en 1653,, à Mirepoix dans l’assassinat de Benjamin de Lévis Montmaur, sieur du Bouscaut ((Cf. Christine Belcikowski. Benjamin de Lévis Montmaur (circa 1615-1653) ou la passion et le drame des châteaux ; La trace du serpent. Au château de Mirepoix. Pages 137 à 143. Editions L’Harmattan. 2014.)), Jean Pierre de Labat d’Antignac laisse à sa mort, survenue en 1659, une situation familiale compliquée. Pierre de Labat, son fils, contestera par la suite la tutelle d’Anne d’Olivier, sa mère. L’affaire aboutit à une transaction signée le 22 juillet 1678.

Transaction entre Anne d’Olivier, veuve de Noble Jean Pierre de Labat, seigneur de Caudeval et d’Antignac, et son fils, Pierre de Labat, seigneur de Caudeval, dans le but d’éviter toute contestation et toute cause de procès qui auraient pu surgir à la suite du règlement des comptes de tutelle rendus par elle.

On la reconnaissait créancière à l’égard de son fils d’une somme de 35.000 livres environ, provenant : 1° des intérêts de sa dot et de son augment qui étaient restés impayés ; 2° des dépenses par elle faites pour l’éducation de son fils et l’administration des biens. Elle réclamait 1° le paiement de sa dot et de son augment ; 2° une somme due à son mari par le clergé du diocèse de Mirepoix ; 3° les fruits provenant de la succession de sa fille Jeanne Marie de Labat, mariée à Jacques de Villemur, seigneur de Ganac, qui avait par testament institué sa dite mère comme son héritière. Le fils objectait que l’argent prêté au clergé de Mirepoix lui revenait comme faisant partie des deniers paternels.

Dans l’accord, on renonçait de part et d’autre à toute action judiciaire. La mère s’engageait à ne plus réclamer les 35.000 livres que le règlement de compte de tutelle lui attribuait ; elle demandait 1° 1.800 livres de rente annuelle en représentation des intérêts provenant de sa dot et de son augment ; 2° l’abandon des réclamations sur les créances à elle dues, et notamment sur celle de 3.187 livres provenant du clergé de Mirepoix. Elle faisait donation à son fils des biens à elle légués par la Dame de Ganac, lui assurait à titre de préciput la créance du clergé de Mirepoix, désignait comme principale garantie de sa rente les revenus payés à son fils par le Pays de Foix, réglait le mode de son habitation et se réservait le droit de réclamer la liquidation de ses cas dotaux. Le fils approuvait les comptes de tutelle et renonçait à toute réclamation. Celui-ci avait droit, par désignation de son père, à la moitié des terres provenant de sa succession. ((Orliac, Legrand et Pasquier. Inventaire sommaire des archives antérieures à 1790. Ariège. Archives civiles. Tome I. Série B. Page 128.))

Pierre de Labat a des soucis d’argent. A la fin de l’année 1712, M. Jacques Martin, habitant de Toulouse, requiert l’insinuation de « la vente qui lui a été faite par Messire Pierre de Labat d’Antignac, seigneur de Caudeval, le 5 janvier 1712, de sept portions de la justice, de la directe et des autres droits seigneuriaux de la terre de Molandier. » ((Archives départementales de l’Aude. Série B. Tome 2. B 2353.))

A sa mort, Pierre de Labat laisse Marguerite de Rochechouart, sa veuve, derechef dans une situation compliquée. Celle-ci se trouve en prise à des difficultés financières et à des procès. Pour exemple, le 1er décembre 1721, la « cause du sieur de Roquefort contre Marguerite de Rochechouart de Clermont, veuve du Sieur de Caudeval » ((Orliac, Legrand et Pasquier. Inventaire sommaire des archives antérieures à 1790. Ariège. Archives civiles. Tome I. Série B. Page 194.)). Après la mort de Marguerite de Rochechouart, sa famille se désintéressera peu à peu de la baronnie de Caudeval. C’est sans doute après 1750, date de son accès au capitoulat, que Jean Clément Rouvairollis se trouvera en mesure d’acquérir laditebaronnie. Un acte notarié nous donnera un jour ou l’autre la date de cet achat.

2. Les maisons de Noble Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud

Anno 1766, Noble Jean de Rouvairollis de Rigaud se trouve en possession d’un important patrimoine foncier et immobilier :

2.1. A Mirepoix, outre de nombreuses pièces de terre, Jean de Rouvairollis de Rigaud dispose de plusieurs maisons, granges ou autres couverts.

2.1.1. Compoix de 1766. Plan 3. Nº 202. Rue Courlanel (aujourd’hui rue Maréchal Clauzel).

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Ci-dessus : façade de l’ancienne maison de Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud, côté rue Maréchal Clauzel (autrefois rue Courlanel).

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Ci-dessus : porte de la même maison, côté rue Maréchal Clauzel (autrefois rue Courlanel). Blason daté de 1607 : Veritas odium parit. La vérité engendre la haine. Cf. La dormeuse blogue 3. A Mirepoix. Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°185 à 212.

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Ci-dessus : Compoix de 1766. Plan 3. Nº 202.

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Ci-dessus : Compoix de 1766. Volume 2. Page 192.

Compoix de 1766. Plan 3. Nº 202. Maison et autres couverts, ciel ouvert, jardin, à la rue Courlanel (aujourd’hui rue Maréchal Clauzel) sortant à la rue de la Porte d’Aval (aujourd’hui rue Monseigneur de Cambon).

Il s’agit là de l’addition des lots nº 709 (Madame la Douairière de Mirepoix, sive Louise de Roquelaure), nº 605 (Barthélémy Rives), nº 609 (Jean François Arexy), et nº 612 (Pierre Blanchard, maître apothicaire) du compoix de 1666.

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Ci-dessus : façade de l’ancienne maison de Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud, côté rue Monseigneur de Cambon (autrefois rue de la Porte d’Aval).

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Ci-dessus : porte de la même maison, côté rue Monseigneur de Cambon (autrefois rue de la Porte d’Aval).

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Ci-dessus : vue du lot de Madame la Douairière de Mirepoix en 1666. Plan établi par Alain Marmion.

2.1.2. Compoix de 1766. Plan 1. Nºˢ 15 et 28. Al Sautadou.

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Ci-dessus : Plan 1 du compoix de 1766. Nºˢ 15 et 28.

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Ci-dessus : Compoix de 1766. Volume 2. Page 192.

Noble Jean de Rouvairollis de Rigaud tient al Sautadou ((Cf. La dormeuse blogue 3. A Mirepoix. Moulon du cimetière al Sautadou et quartier du faubourg d’Amont.)) maison et jardin (lot nº 28), plus grange ou autres couverts et aire (lot nº 15), le tout baillé sans doute à un métayer.

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Ci-dessus : ce qu’on voit aujourd’hui à la place du lot nº 28 de 1766.

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Ci-dessus : ce qu’on voit aujourd’hui à la place du lot nº 15 de 1766.

Jean de Rouvairollis de Rigaud partage encore al Sautadou avec François Rouvairollis, son frère, une maison servant de grange et un terrain qui confronte d’auta la promenade du Jeu du Mail (lot nº 13).

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Ci-dessus : au croisement de la rue Carnot et de l’avenue Victor Hugo, ce qu’on voit aujourd’hui à la place de l’ancien lot nº 13.

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Ci-dessus : avenue Victor Hugo, autre vue de l’ancien lot nº 13.

2.2. A Caudeval, Noble Jean Rouvairollis de Rigaud tient le château et les terres correspondantes, sur lesquelles se trouve le hameau de Las Bessèdes, toponyme désignant un lieu planté de bouleaux.

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Profitant de l’occasion fournie par ce toponyme, il semble bien que « Noble Jean Rouvairollis de Rigaud, seigneur baron de Caudeval Las Bessèdes », ait tenté de faire accroire qu’il entretiendrait un lien de parenté avec l’illustre famille des Rigaud de Vaudreuil, sachant que ces derniers ont été seigneurs de Labécède-Lauragais du XIVe siècle à 1539, date à laquelle ils vendent la seigneurie à Bertrand de Sabatery, procureur au parlement de Toulouse.

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Jean de Rouvairollis « hérite » à Caudeval d’un château spectaculairement modifié depuis le temps des places fortes, des tours et des escaliers à vis.

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Ci-dessus : Photos André Signoles. 1981. Crédit photo © Monuments Historiques. Base Mérimée. Caudeval.

Les courtines ont été démolies ; les fossés ont été comblés ; la cour a été pavée ; la toiture, bordée d’une génoise à cinq rangs. La construction d’une aile supplémentaire a permis l’installation d’un grand escalier, plus confortable que l’ancien escalier à vis.

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Ci-dessus : Photos André Signoles. 1981. Crédit photo © Monuments Historiques. Base Mérimée. Caudeval.

Les salons se trouvent ornés de beaux décors de gypserie représentant les armoiries des Rochechouart, les symboles des sièges de villes prises par certains Rochechouart, des enfants, etc.

C’est dans cet univers richement armorié d’autres meubles que les siens ((Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud s’est probablement doté d’armoiries. Mais je n’en ai pas trouvé trace jusqu’ici.)), aue Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud s’installe entre 1650 et 1666.

3. La nombreuse famille de Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud et de Rose de Champflour

A Caudeval ou à Mirepoix, Jean de Rouvairollis de Rigaud et Rose de Champflour auront, entre 1766 et 1787, dix enfants.

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    Ci-dessus : 8 décembre 1766. Baptême de Noble Jean Baptiste de Rouvairollis de Rigaud.

  • 8 décembre 1766. Baptême de Noble Jean Baptiste de Rouvairollis de Rigaud, fils de Messire Jean Clément de Rouvairollis de Rigaud, seigneur baron de Caudeval Las Bessèdes, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, « l’Illustrissime et Révérendissime seigneur Monseigneur Jean Baptiste de Champflour, évêque de Mirepoix », représenté par Messire Barthélémy Boyer, précenteur de la présente église et vicaire général du seigneur évêque ; marraine, Dame Prats de Rouvairollis de Rigaud, tante paternelle du baptisé. Le père signe « Rigaud Caudeval ». ((AD 09. Mirepoix (1754-1767). Document 1NUM/3E125/2. Vues 249 et 250.))
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    Ci-dessus : 29 janvier 1768. Signature de Marguerite de Lino de Balmont, veuve de Noble Gaspard de Champflour.

  • 29 janvier 1768. Baptême de Noble François Clément Marguerite de Rouvairollis, fils de Messire Clément de Rouvairollis, seigneur de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, François Rouvairollis, Sieur de Rigaud, grand-oncle paternel du baptisé ; marraine, Marguerite de Lino de Champflour, grand-mère maternelle du baptisé. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 10.))
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    Ci-dessus : 5 août 1769. Signature de François Antoine de Rouvairollis, chanoine, oncle paternel de la baptisée.

  • 5 août 1769. Baptême de Marie Françoise Zénobie de Rouvairollis, fille de Noble Clément de Rigaud, baron seigneur de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Pierre de Champflour, abbé de l’église de Clermont, qui a désigné pour représentant François Antoine de Rouvairollis, chanoine de la cathédrale de Mirepoix, qui en a fait les fonctions ; marraine, Dame Marie de Prochites, grand-mère de la baptisée. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 41.))
  • 15 février 1771. Baptême de Marianne Josèphe Julie de Rouvairollis, fille de Noble Jean Clément de Rouvairollis, seigneur et baron de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, M. Joseph Rouvairollis ; marraine, Dame Marianne de Montfaucon, épouse de M. Gibelot. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 67.))
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    Ci-dessus : 8 août 1772. Signature de Messire Louis de Rouvairollis, chanoine de l’église collégiale de Montpellier, oncle paternel du baptisé.

  • 8 août 1772. Baptême de Louis Auguste Victor de Rouvairollis, né et ondoyé le 23 juillet 1772, fils de Noble Jean Clément de Rouvairollis, seigneur et baron de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Messire Louis de Rouvairollis, chanoine de l’église collégiale de Montpellier, oncle paternel du baptisé ; marraine, Dame Victoire Rouvairollis, épouse de M. Andrieu, de la ville de Limoux, tante paternelle du baptisé. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 92.))
  • 24 juin 1774. Baptême de Magdeleine Soulange de Rouvairollis, fille de Noble Jean Clément de Rouvairollis, baron et seigneur de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Etienne de Montfaucon, chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ; marraine, Dame Magdeleine de Colomès, épouse de M. Simorre [François Simorre, avocat en parlement]. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 131.))
  • 30 décembre 1775. Baptême de Jean Baptiste François Evremond, fils de Noble Clément de Rouvairollis de Caudeval et de Dame Rose de Champflour. Parrain Jean Baptiste Caudeval, frère du baptisé ; marraine, Zénobie de Caudeval, soeur du baptisé. ((AD 09. Mirepoix (1768-1778). Document 1NUM/3E125/3. Vue 157.))
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    Ci-dessus : 16 juillet 1780. Signatures de Maître François Marguerite Clément de Rouvairollis, clerc tonsuré, frère de la baptisée ; de M. Jean Baptiste Caudeval, frère de la baptisée ; de Marie Joséphine de Rouvairollis, soeur de la baptisée ; de Jean Pierre Mailhol, sacristain vicaire général, beau-frère d’Etienne Rouger, avocat et notaire royal.

  • 16 juillet 1780. Baptême de Marie Françoise Charlotte Julie, fille de Messire Jean Clément de Rouvairollis, baron de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Maître François Marguerite Clément de Rouvairollis, clerc tonsuré, frère de la baptisée ; marraine, Demoiselle Marie Joséphine de Rouvairollis, soeur de la baptisée. Le père, absent. Témoins : M. le Chevalier de Pointis et M. Jean Baptiste Caudeval, frère de la baptisée. Maître François Marguerite Clément de Rouvairollis signe « Caudeval clerc tonsuré ». M. Jean Baptiste Caudeval signe « Caudeval fils » ((AD 09. Mirepoix (1779-1787). Document 1NUM4/5MI665. Vue 81.)). Marie Françoise Charlotte Julie de Rouvairollis troquera plus tard son prénom Charlotte contre celui de Caroline.
  • 11 avril 1783. Baptême de Françoise Julie Mélanie Blanche de Caudeval, fille de Messire Jean Clément de Rouvairollis, seigneur baron de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Messire François Aubin de Rouvaurollis, absent, représenté par le Sieur Noble Victor Auguste de Caudeval frère de la baptisée ; marraine, Demoiselle Marie Joséphine Julie de Caudeval, soeur de la baptisée. Le père, présent. Témoins : Messire Etienne de Montfaucon, chevalier de Saint Louis, et M. Jean François Rabinel Calzan, receveur des tailles et conseiller du roi. ((AD 09. Mirepoix (1779-1787). Document 1NUM4/5MI665. Vues 165 et 166.))
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    Ci-dessus : 23 mai 1787. Signature de Messire Jean Clément de Rouvairollis.

  • 23 mai 1787. Baptême de Louis Jules Auguste de Rouvairollis de Caudeval, fils de Messire Jean Clément de Rouvairollis, seigneur baron de Caudeval, et de Dame Rose de Champflour. Parrain, Noble Louis Barthe, chevalier de l’ordre de Saint Louis, ancien capitaine de Saint Louis ; marraine, Dame Victoire Andrieu de Roquetaillade. Le père, présent. [Jean Baptiste] « Mercadier ingénieur », Jean Mercadier [clerc tonsuré], et [Jean Pierre] Mailhol, sacristain vicaire [beau-frère de l’avocat notaire royal Etienne Rouger], signataires. ((AD 09. Mirepoix (1779-1787). Document 1NUM4/5MI665. Vue 334.))

En 1787, à deux ans de la Révolution, Jean Clément de Rouvairollis est âgé de 56 ans ; Rose de Champflour, de 42 ans. Parmi leurs enfants, Jean Baptiste de Rouvairollis a 21 ans ; François Clément Marguerite, 19 ans ; Marie Françoise Zénobie, 18 ans ; Marianne Josèphe Julie, 16 ans ; Louis Auguste Victor, 15 ans ; Magdeleine Soulange, 13 ans ; Jean Baptiste François Evremond, 13 ans ; Marie Françoise Charlotte Julie, 7 ans ; Julie Mélanie Blanche, 4 ans ; Jules Auguste vient de naître.

La tempête révolutionnaire approche. Que va-t-il advenir de cette famille fortunée, heureuse de goûter aux joies et aux vanités aussi d’une existence aristocratique un peu neuve ? Voilà qui fera l’objet du troisième article, dans la petite série consacrée ici à l’histoire et à la généalogie de la famille Rouvairollis de Mirepoix.

A suivre : A Mirepoix. Essai de généalogie de la famille Rouvairollis. 3. Après 1789, que sont-ils devenus ?