C’était dimanche dernier, au château de Mauvaisin, Haute-Garonne, qui donnait son dixième festival, intitulé Avant l’hiver.
Labaronne proposait dans le cadre de ce festival une installation maîtresse. Déjà présentée à Pamiers en 2011, il s’agit de la Chambre en plastique, que j’évoque plus longuement dans Plastic Blues. Je verrais bien qu’on exposât un jour cette Chambre à Versailles. Elle s’y prêterait aussi bien que le Lapin de Jeff Koons ou, cette année, l’Escarpin de Joana Vasconcelos. Elle se prête en tout cas, de façon bien naturelle, au génie d’un lieu tel qu’en Lauragais, le château de Mauvaisin. Labaronne connaît parfaitement ce lieu. Elle y a vécu, Renaud de Mauvaisin, l’un de ses fils, est l’actuel maître de céans et l’initiateur du festival de Mauvaisin.
Au programme du festival, sous chapiteau, divers spectacles, de style nouveau cirque. Les photos que l’on voit ci-dessus sont celles du spectacle intitulé Soliloques, proposé par La Compagnie singulière. Dépêché au château de Mauvaisin pour y représenter à lui seul tous les membres de la dite compagnie, Thomas Bodinier, fil-de-fériste, ménage ici dans sa performance circassienne, outre l’humour qui tue, l’inquiétante étrangeté d’une situation digne de l’univers de Pirandello. J’ai adoré.
Le petit manège qui tourne devant le château est une création de la fratrie Mauvaisin.
C’était ici, traité façon BD, roman-photo ou Point de vue-Images du monde, pour votre plaisir le récit d’un dimanche à la campagne, en octobre 2012.