La dormeuse blogue et le Temps

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Ci-dessus : Scott MacCloud, The story machine.

Je me suis aperçu récemment que, pour une raison qui m’échappe, la fonction Recherche sur La dormeuse blogue (première saison) ne marchait pas. J’ai donc entrepris de pallier ce défaut à l’aide d’un plugin (module additionnel) nouvellement associé au blog. Saisissez le ou les mots de votre recherche dans le formulaire « Type and Wait to Search » situé en tête de la sidebar (colonne latérale) de La Dormeuse blogue 1, pressez sur votre ordi la touche Enter, et voyez.

Ecco ! La fonction Recherche marche à nouveau sur La dormeuse blogue 1, mais elle marche de façon à mon goût décevante, car si la dite fonction se montre rapide, elle ne fournit qu’un seul résultat, automatiquement déterminé par le plugin comme le plus pertinent par rapport à la demande formulée par l’utilisateur. C’est chiche.

Ci-dessus : Johann Dréo dit Nojhan, Geekscottes.

Je considère donc l’installation de ce plugin comme un pis-aller. J’espère trouver à l’avenir un plugin plus satisfaisant. Heureusement, il y a d’autres moyens de recherche sur La Dormeuse blogue 1, le sommaire, situé dans la top bar (barre de menu, situé en haut du blog, sous le header (en-tête) ; et le nuage de mots-clés (tags cloud), situé dans la sidebar. N’hésitez pas à vous en servir.

Ci-dessus : Quirit, Homo erectus.

Mon propos toutefois n’est pas ici de déplorer l’insuffisance de la fonction Recherche sous WordPress, le programme qui propulse mon blog. Je préfère rapporter une petite observation qui m’est venue alors que je m’occupais de vérifier la liste des stopwords (mots à exclure de la recherche) proposée par le plugin mentionné plus haut.

Automatiquement dressée par ce plugin, la liste en question comprend, outre le code html, les prépositions, articles, pronoms, et autres mots sémantiquement vides ; puis les mots d’occurrence très nombreuse ou de signification très générale, qui ne permettent pas de particulariser la recherche. L’exclusion des stopwords accélère fortement cette dernière.

L’examen des dits stopwords montre que, dans la catégorie des mots sémantiquement pleins utilisés sur La Dormeuse blogue 1, le mot « temps » est celui qui revient le plus souvent. Eu égard aux nécessités de la recherche, j’ai validé le classement du mot « temps » dans la catégorie des stopwords, mais avec le sentiment d’autoriser là une opération philosophiquement condamnable.

Le temps, avec son bruit de fond, constitue le foyer de rayons à partir duquel s’élabore un blog qui s’intéresse, comme on sait, à l’histoire locale. Il fait au demeurant pour moi l’objet d’un questionnement qui m’est venu dans ma petite enfance déjà et qui m’a poursuivie jusque dans les longs travaux de la philosophie. Il y a quelque chose plutôt que rien. Mais quoi donc ? Eh bien, il y a temps, et le temps qui se tempore comme les générations des feuilles emprunte tour à tour nos visages. Le coeur – quelque force obscure – veut nous chérissions ces générations de visages, cependant que le temps les dépouille. Comme Orion aveugle cherche le soleil, nous sommes orientés par le temps dans le sens de la fidélité à notre histoire commune.

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Ci-dessus : Nicolas Poussin, Orion aveugle, cherchant le soleil, 1658.

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