Loin du café Corazza. Fabre d'Églantine et Louis Pierre Dufourny. Fin de partie

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De gauche à droite : Georges Jacques Danton (1759-5 avril 1794), député de la Seine, ministre de la Justice du 10 août au 9 octobre 1792, membre du Comité de salut public du 6 avril au 10 juillet 1793  ; Marie Jean Hérault de Séchelles (1759-5 avril 1794), député de la Seine-et-Oise, membre du Comité de salut public du 11 juillet 1793 au 29 décembre 1793 ; Camille Desmoulins (1760-5 avril 1794), député de la Seine, journaliste.

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De gauche à droite : Jean François Delacroix (1753-5 avril 1794), député de l'Eure-et-Loir, représentant en mission en Belgique ; Pierre Nicolas Philippeaux (1754-5 avril 1794), député de l'Oise, représentant en mission en Vendée.

31 mars 1794. Au club des Jacobins

Le 28 mars, Louis Pierre Dufourny a été démis par le Comité de salut public de sa fonction de procureur-syndic du Département. Le soir du 31 mars 1794, quoi qu'il en soit, il se rend comme d'habitude au club des Jacobins.

Ce 31 mars 1794, au club des Jacobins, on annonce que Jean François de Lacroix, ou Delacroix, dit Lacroix d’Eure-et-Loir ; Georges Jacques Danton ; Marie Jean Hérault de Séchelles ; Camille Desmoulins ; et Pierre Nicolas Philippeaux ont été décrétés d'accusation et arrêtés dans la nuit du 29 au 30 mars. (1)

Informé de ce que — hormis Jean Julien, dit Julien de Toulouse ; Pierre Vincent Benoît, dit Benoît d'Angers ; et Jean Pierre de Batz ; contumaces tous trois — Fabre d'Églantine, Joseph Delaunay d'Angers, François Chabot, Claude Basire, René d'Espagnac, André Marie Gusmann, Emmanuel Frey et Junius Frey, beaux-frères de François Chabot, Jean Frédéric Diederichsen, secrétaire des frères Frey, seront présentés au Tribunal criminel révolutionnaire en même temps que Danton et les autres prévenus du 30 mars, et en même temps aussi que Louis Marie Lulier, mis en cause comme suspect de complicité avec Pierre Vincent Benoît et Jean Pierre de Batz, Louis Pierre Dufourny « mendie » alors la faculté de déposer dans cette affaire, en tant qu'assigné à la défense de son ancien compagnon du café Corazza, ainsi qu'à celle de son collègue Lulier. Le mot « mendier » est de Robespierre. La requête de Dufourny reste vaine.

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Loin du café Corazza. Louis Pierre Dufourny au club des Jacobins

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Club des Jacobins, rue Saint-Honoré, et club des Cordeliers, rue de Thiomville (aujourd'hui rue Dauphine). Extrait du Plan de la Ville et Faubourg de Paris divisé en 12 Municipalités, 1797, par Pierre Jean (1754-1829).

Dès le 30 décembre 1793, les Cordeliers dénonçaient par voie d'affiche Pierre Nicolas Philippeaux, François Louis Bourdon, dit Bourdon de l’Oise, Fabre d’Églantine, Camille Desmoulins et Louis Pierre Dufourny. Pourtant fondateur du club des Cordeliers, mais opposé à ce qu'il tient pour la dérive sectionnaire de ce club, Dufourny a cessé d'y paraître depuis le 2 septembre 1793. Le 26 janvier 1794, comme Philippeaux, Bourdon de l’Oise et Camille Desmoulins, il se voit signifier sa radiation effective. Le cas de Fabre d'Églantine ne fait plus débat, puisque, depuis le 13 janvier 1794, ledit Fabre d'Églantine se morfond à la prison du Luxembourg.

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De gauche à droite : Pierre Nicolas Philippeaux (1754-5 avril 1794, guillotiné) ; François Louis Bourdon, dit Bourdon de l’Oise (1758-1798, Sinnamary, Guyane, déporté) ; Camille Desmoulins (1760-5 avril 1794, guillotiné). Au moins de façon connue, il n'existe pas de portrait de Louis Pierre Dufourny.

Pierre Nicolas Philippeaux et François Louis Bourdon, dit Bourdon de l'Oise, se trouvent accusés d'avoir calomnié les généraux révolutionnaires de la Vendée. Les Cordeliers, dont le général Rossignol constitue alors une figure respectée, reprochent plus spécialement à Bourdon de l'Oise, envoyé à l'armée de l'Ouest, d'avoir retiré son commandement audit général Rossignol après la défaite des troupes républicaines, les 21 et 22 novembre 1793, devant Dol.

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« Je suis né d'une famille pauvre... » Jean Antoine Rossignol (Paris, 1759-1802, Mutsamudu, île d'Anjouan, Comores, déporté).

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Fabre d'Églantine, Louis Pierre Dufourny et Jean Baptiste Sambat au café Corazza

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Galerie Montpensier, siège du café Corazza, et jardins du Palais-Royal, estampe anonyme, avant 1789. Àprès 1789, les ci-devant jardins du Palais-Royal deviennent jardin de la Révolution, puis jardin-Égalité.

En 1787, après avoir loué l'emplacement au baron Charles Jean Goury de Champgrand, lieutenant-colonel de dragons, homme de lettres, ami du duc d'Orléans, Luc Charles Joseph Corazza, noble d'origine gênoise, ouvre sous les arcades 7 à 12 du Palais-Royal le café du même nom. À partir de 1789, le café Corazza draine parmi sa clientèle bon nombre de Jacobins, qui se plaisent à venir y déguster, après les séances de l'Assemblée ou de leur club des Amis de la Constitution, des glaces au marasquin. Pierre Jean Berthold de Proli [cf. infra], ami du baron de Champgrand, occupe un somptueux appartement au-dessus du café Corazza. Au sous-sol se trouve une salle de bal, surnommée alors le Pince-Cul.

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Fabre d'Églantine et Jean François Collin d'Harleville

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Philippe François Nazaire Fabre, dit Fabre d'Eglantine, par Jean-Jacques Frilley (1850), d'après François Bonneville et Achille Devéria ; Jean François Collin d'Harleville, par Jean-Jacques Karpff (1770-1829).

Le 22 février 1790, après une carrière d'auteur dramatique resté jusqu'alors médiocrement apprécié, Fabre d'Églantine fait jouer à la Comédie-Française Philinte de Molière, ou La suite du Misanthrope, comédie en cinq actes et en vers qui lui vaut son premier et seul vrai grand succès. Jean Jacques Rousseau regrettait que, dans son Misanthrope, Molière n'ait pas imprimé « un tel changement à son plan que Philinte entrât comme acteur nécessaire dans le nœud de la pièce, en sorte qu’on pût mettre les actions de Philinte et d’Alceste dans une apparente opposition avec leurs principes » (1). Fabre d'Églantine, lui, a opéré ce changement dans son Philinte et composé de la sorte une pièce conçue pour faire écho aux aspirations révolutionnaires du public de 1790. Il est à cette date membre du club des Cordeliers, ami de Georges Jacques Danton, de Guillaume Marie Anne Brune, le futur maréchal, et du journaliste Louis Marie Stanislas Fréron, lui aussi futur député à la Convention.

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Fabre d'Églantine, Le Philinte de Molière, ou La suite du Misanthrope, comédie en cinq actes et en vers, représentée au Théâtre François, le 22 février 1790, Paris, chez Prault, imprimeur du Roi, 1791.

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