Robespierre en enfer, visité par le Christ

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Alexandre Soumet, dans La Divine Épopée (1840), raconte comment l'Antéchrist, en enfer, fait venir quelques-uns des damnés afin d'identifier l’inconnu descendu parmi eux, « ainsi qu’une blancheur sur les pas de la nuit ». Cet inconnu, c'est le Christ, qui tente de reconduire les damnés au Salut. Robespierre se présente...

Alexandre Soumet (1) illustre ici, dans une scène de style frénétique, digne des futurs films d'horreur, le point de vue monarchiste et catholique qu'il conservera toue sa vie durant.

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Isidore Stanislas Helman (1743–1806), graveur, Charles Monnet (1732–1808), dessinateur, d'après une eau-forte d"Antoine Jean Duclos (1742-1795), Journée du 21 janvier 1793, mort de Louis Capet sur la place de la Révolution.

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Le vent de la flûte

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Soumet, soumis à la piété de l'adage ancestral,
          une foi, une loi, un roi,
pleurait la mort d'un souverain sans joie
qui mourut comme Socrate et vécut comme saint Louis.

Hugo troussait Margot à l'abri d'un rideau
avant de composer, fenêtres grandes ouvertes,
deux chansons de son Art d'être grand-père.
Les Mormons désireux d'avoir parmi eux des descendants
          de Victor Hugo
le priaient d'accepter, dixit Triboulet (1),
deux épouses jeunes et belles.

Lamartine, qui fut ministre
          trois mois,
se souvenait d'avoir ramé jadis sur le lac du Bourget
auprès d'une amante poitrinaire,
puis de s'être ruiné dans la politique
et d'avoir ainsi perdu sa maison.
Et l'ortie envahit les cours ! ...

Vigny, taciturne vigneron,
vendangeait dans sa tour
le fruit amer des antiques destinées.
Le vin qui en est tiré, il faut le boire
          sans parler.

Musset s'amusait à Venise
avant qu'au dernier acte du drame,
non point sa muse, mais la mort elle-même,
d'un grand coup d'aile, le pousse
          dans la lagune.
Attends ! Tire ces rideaux.

Baudelaire arborait la-la-lère
dans l’atelier d'un certain Félix
          Tournachon,
l’air pensif d’un vieux beau.

Heredia, natif de Cuba,
tirait à hue et à dia,
aux bords du monde
          occidental,
le charroi des conquérants
vers des étoiles lointaines.

Mallarmé s’en allait, mal armé, au devant du péril,
épris en vain du vierge,
          du vivace et du bel aujourd’hui
.

Rimbaud trouvait à son pauvre Verlaine,
          muni, oh ! la Bichke !
d'un mignon revolver de poche,
pan ! des yeux de verveine.

Lautréamont tras los montes
plaquait sur son piano,
dans une chambre très sombre,
des accords féroces.
          Horror et voluptas !
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.

C'était le vent de la flûte
qui ne souffle qu'à l'oreille des enfants.

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1. Trop tard ! Les Mormons désireux d'avoir parmi eux des descendants de Victor Hugo le prient d'accepter deux jeunes épouses. Titre d'une estampe publiée dans le Triboulet en novembre 1783, soit deux ans avant la mort de Victor Hugo († 22 mai 1885).

Divination de la neige

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De nuit la neige, la neige ! est venue
divine surprise !
et au réveil, j’écoute son pas,
qui étouffe le bruit.
Le jardin pèse à la fenêtre.
Ô la divination de la neige
qui opère sans voix,
muet haruspice,
le devinement du monde et des choses
et celui de la pensée en dormance !
C'est l'albedo,
point la luminance des astronomes en bonnets pointus
ni celle des toits de New York ou de Los Angeles,
mais la lumière venue,
venue de partout et de nulle part,
nue dans sa venue,
nue dans le blanc de l'œuvre
dont nos âmes un moment s'éclairent.

À propos de Magdeleine Soulié, tante de Frédéric Soulié

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Adrien Dauzats (1804-1868). Vue de la cathédrale Saint Maurice de Mirepoix.

Née le 13 septembre 1756, deuxième d'une fratrie de cinq enfants, Magdeleine Soulié est fille de Jean Soulié, alors régent du collège, — par ailleurs futur grand-oncle de l'écrivain Frédéric Soulié (1) —, et de Thérèse Barrau. Sans doute par effet de lapsus calami, Maître Cassaigneau de Meynard, sacristain, a oublié dans l'acte de naissance de Magdeleine Soulié, et dans cette seule occurrence, le six de l'année mille sept cent cinquante six à laquelle la page du registre paroissial se trouve dédiée. Je m'intéresse ici à la destinée ultérieure de ladite Magdeleine Soulié, destinée difficile, fuyante, qui ne laisse pas d'inquiéter.

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13 septembre 1756. Baptême de Magdeleine Soulié. Archives dép. de l'Ariège. Mirepoix (1754-1767). Document 1NUM/3E125/2. Vue 45. L'enfant a pour marraine Madeleine Barrau, sa tante maternelle.

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