C’est le dernier jour de l’exposition Castelli à la Galerie de la Porte d’Amont. Mais on peut voir sur www.stephane-castelli.net/ une belle sélection de l’oeuvre peint.
L’artiste cultive ici tout à la fois, dans la représentation de la montagne, le pinceau délicat des peintres chinois, et dans la représentation des villes et villages, en même temps que le dessin géométrique façon Bauhaus, l’esprit d’Italo Calvino dans ses Villes invisibles, Le città invisibili (1972) :
Il vient à l’homme qui chevauche longtemps au travers des terrains sauvages, le désir d’une ville. 1Italo Calvino, Les Villes invisibles, Les villes et la mémoire, 2.
Couleurs sourdes, sfumato et bougé des lignes rendent sensible ici le vague de la nostalgie, maîtresse de l’imaginaire des lointains. Couleurs claquantes et fermeté des lignes signent ailleurs, comme on peut voir sur le site de l’artiste, le goût du lieu, le sentiment d’un pays qui parlerait à l’âme en secret sa langue natale 2Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1861), Spleen et Idéal, LIII, L’invitation au voyage..
Ci-dessus : Stéphane Castelli, Terra Vecchia, Bastia.
En naviguant sur le site de Stéphane Castelli, je suis tombée sur cet Intérieur, hommage manifeste aux générations des peintres, souvenir pieux en tout cas de la chambre de Van Gogh en Arles et des tournesols.
Ci-dessus : Stéphane Castelli, Intérieur 1.
Cet hommage dit assez le rapport que Stéphane Castelli, entre tradition et recommencement, entretient avec la peinture.
Notes