Ci-dessus : vue du village de Labarre au bord de l’Alses.
Ce mardi 24 octobre 2O17, à l’invitation de l’association des Amis des Archives de l’Ariège, je me suis rendue à Labarre afin de participer, sous le conduite de Laurent Claeys, à une balade sur le sentier du Castella. Rendez-vous près de l’église, sur le petit pont qu’on voit ci-dessus, le pont sur l’Alses.
A l’entrée du sentier du Castella, ce panneau, conçu par Laurent Claeys, résume l’histoire du village de Labarre
Un second panneau, conçu cette fois par les enfants de l’école Paul Bert du Capitany ((Cf. La Dépêche. Les enfants du Capitany créent un chemin de randonnée à Labarre.)), présente le sentier du Castella, sa faune, sa flore, ses ressources archéologiques.
A l’orée du sentier, Laurent Claeys détaille les points forts de la balade.
En route !
Ci-dessus : depuis le sentier du Castella, vue de la centrale hydro-électrique construite sur l’Ariège ((Cf. La Dépêche. Foix. Le barrage de Labarre en rénovation.)).
Sous nos pas, un tapis de bogues, tombées des châtaigniers qui ombragent le sentier.
Nous nous trouvons là, remarque Laurent Claeys, à l’emplacement d’un ancien fossé sec, lequel constituait, à une date antérieure à 1170, la première défense du Castella. La place forte semble avoir été entourée de trois fossés. L’enceinte proprement dite est aujourd’hui disparue.
Ci-dessus : escalier réaménagé aujourd’hui pour faciliter l’accès à la butte sommitale.
Ci-dessus : vus de l’intérieur de l’édifice, restes du mur nord du Castella.
Postérieure au développement du village de Labarre, la construction du Castella de Labarre a probablement été commanditée par les comtes de Foix. Situé à l’aplomb du pas de Labarre, jadis beaucoup plus étroit, le Castella regarde côté nord sur la tour d’Ops, ou château d’Opio, et côté sud sur le château de Foix. Il signalait ainsi dans le paysage l’omniprésence et la vigilance panoptique du pouvoir fuxéen.
Les petites ouvertures que l’on voit dans les murs du Castella ne sont pas des archères, observe ici Laurent Claeys, car elles sont impropres au tir à l’arc. Outre qu’elles fournissaient initialement un rai de jour, elles ont pu servir au tir avec des armes à feu lors des guerres de religion.
Laurent Claeys raconte : en 1211, le Castella est pris et démantelé par les troupes de Simon de Montfort. Puis il a été refortifié pendant les guerres de religion.
Ci-dessus : vue de l’extérieur du mur sud du Castella. L’édifice s’élève sur un socle rocheux, dont les flancs ont été retaillés de façon plus abrupte et percés de trous par endroits.
On ne sait trop à quoi servaient ces trous. Il se peut en tout cas que l’on ait construit des cabanes au pied du rocher.
Ci-dessus : vue du mur sud du Castella depuis le sous-bois, en contre-plongée.
Nous redescendons maintenant au village afin de visiter son église, dite de la Nativité de la Vierge. L’édification de cette église remonte au XIIe siècle. De nombreuses modifications sont venues ensuite en altérer le style initial. Le bâtiment a fait l’objet d’une rénovation importante en 2004. On n’y célèbre plus la messe, mais l’officiant vient encore pour les sépultures.
Ci-dessus : sous les génoises, frise à rinceaux du XIIe siècle.
Ci-dessus : portail roman.
Ci-dessus : chapiteaux romans, à gauche du portail
Ci-dessus : chapiteaux romans, à gauche du portail.
Ci-dessus : chapiteaux romans (dont l’un retouché ?), à droite du portail.
Ci-dessus : restes de peinture au-dessus du portail.
Ci-dessus : ancien bénitier.
Dans la petite nef unique, tout a été très repeint.
Ci-dessus : tableau non documenté.
Ci-dessus : vue de la façade est de l’église, qui donne sur l’Alses.
Ci-dessus : vue d’une petite fenêtre romane, sur cette même façade est.
J’aurais bien voulu savoir où se situait l’ancien hôpital, remplacé à partir de 1582 par un moulin à blé. Laurent Clayes dit que cet hôpital se situait probablement à proximité de l’église. Pourquoi pas à l’emplacement de l’une ou l’autre de ces maisons que l’on voit suspendues au-dessus de l’Alses sur l’image qui sert d’en-tête à cet article ?
Je ne voudrais pas voir du Saisac partout, mais la déploration de Labarre m’interpelle quant à cet artiste…
Je n’y crois guère, mais j’envoie votre commentaire à Martine Rouche.
Pardon, Jacques, mais je ne crois pas. Ni la composition, ni la patte de ce peintre, ni les éléments récurrents (notamment un livre ouvert , avec bâtonnets noirs et acrostiche rouge, et un extrait de l’évangile de saint Luc) ne m’apparaissent dans ce tableau. Mais votre regard est toutefois légitime !
merci beaucoup pour votre parution sur intenet
Avec plaisir.
merci de vote reportage qui comble mon regret de n’avoir pu faire ce circuit qui me tenait à coeur
Je suis heureuse que mes publications puissent servir et faire plaisir.