A Mirepoix. Petite visite à l’ancien quartier du Saint Sacrement
Ci-dessus : extrait du plan 2 du compoix de 1766. Le quartier se trouve délimité à l’est par la promenade du Jeu du Mail (aujourd’hui cours du Rumat) et par le béal qui la traverse encore sur le mode aérien ; au sud par la rue Coin de Caramaing et de Paraulettes (aujourd’hui rue Caraman ; à l’ouest par la rue du grand faubourg Saint Jammes (aujourd’hui avenue Victor Hugo ; au nord par le béal.
En 1766, l’Oeuvre du Saint Sacrement possédait là « jardin et vigne proches du canal du moulin » (nº 1). Elle partageait en outre les parcelles suivantes :
- nº 2 : avec Germain Gaignoulet, employé aux fermes du roi : « maison proche du canal »
- nº 6 : avec Joseph Perpère, maçon ; Jean Pierre Rivel ; Dominique Bailhade, fermier du château de Terride, Marie Fabré : « aire de la rue du Coin de Paraulettes »
- nº 9 : avec Noble Jean de Simorre : « jardin à la rue du Coin de Paraulettes et la rue du Grand Faubourg Saint Jammes faisant coin. »
Les propriétaires des autres parcelles sont tous des sympathisants de l’Oeuvre. Cf. La dormeuse blogue 2 : A Mirepoix – Le moulon du Saint-Sacrement.
Ci-dessus : porte qui donnait naguère encore sur « le jardin et la vigne proches du canal du moulon » (nº 1), jadis propriété de l’Oeuvre du Saint-Sacrement.
Je voulais revoir cette porte ce matin. Je me suis rendue rue Caraman. Miséricorde ! Voici ce que j’ai vu…
Dernière trace de la présence qui fut ici celle de l’Oeuvre du Saint-Sacrement, seule subsiste désormais, un peu plus loin dans la rue Caraman, la maison que l’Oeuvre partageait avec Germain Gaignoulet, employé aux fermes du roi.
Ci-dessus : à droite sur l’image, maison anciennement partagée par l’Oeuvre du Saint-Sacrement et Raymond Gaignoulet ; à gauche sur l’image, ancienne maison qui appartenait à François Rivel dit le Romain, teinturier.
« Paris change ! dit le poète. Tout comme hier Paris, aujourd’hui Mirepoix change. Devant ces deux vieilles maisons de la rue Caraman, je me souviens. « Mais rien dans ma mélancolie n’a bougé ! » dit encore le poète. « Palais neufs, échafaudages, blocs, vieux faubourgs, tout pour moi devient allégorie… » 1Charles Baudelaire, Le Cygne, 1861.
Gironce at 15 h 41 min
Tout fout l’ camp, ma pauv’ dame: y a plus d’chanoines, y a plus d’ baleines !