Une visite aux ruines de la forge de Queille et à la chapelle Saint Sylvain
Voici le front principal des ruines de l’ancienne forge de Queille, vieux hameau du village de Saint-Quentin la Tour. Edifiée au XVIIe siècle, remaniée par la famille de Lévis Mirepoix au XVIIIe siècle, la forge a été active jusqu’au milieu du XIXe siècle. Il s’agit d’une forge « à la catalane », sachant la technique pratiquée dans ce type de forge est originaire du comté de Foix. Mais on appelait « catalan » au XVIIe siècle, tout ce qui avait trait au sud de la Garonne, à l’exception du Béarn. On désigne sous le nom de forge à la catalane l’ensemble du processus technique qui permet d’obtenir du fer par réduction directe du minerai. La forge à la catalane utilise la force hydraulique pour actionner la trompe qui entretient la combustion du foyer à charbon de bois, et le marteau, entraîné par une roue, qui frappe le massé, ou masse hétérogène avec des scories obtenue par réduction initiale du minerai avec du charbon de bois, et qui permet de compacter ce massé sous forme de barres de fer quasi pur.
Ci-dessus : vue de l’ancien canal de détournement du Touyre, qui assurait l’alimentation de la forge en eau.
Ci-dessus : vue de l’une des anciennes paichères ou bassins de collection des eaux.
Ci-dessus : vue de l’une des anciennes canalisations qui, à partir des paichères, assuraient l’alimentation de la forge en eau.
Ci-dessus : dans la fosse ménageant l’accès à l’une des canalisations, M. Jean Cantelaube, docteur en histoire, chercheur au FRAMESPA, spécialiste de la métallurgie ariégeoise, cicérone de la visite à la forge de Queille organisée le samedi 27 septembre par l’Association des Amis des Archives de l’Ariège. Cf. Les cahiers du FRAMESPA. Jean Cantelaube. Les espaces de l’industrie. Le cas de la sidérurgie des Pyrénées ariégeoises, XVIIe – XIXe siècles.
Ci-dessus : vue d’une autre canalisation donnant sur la forge.
Ci-dessus : à côté de la forge, ruine de la maison des forgeurs.
Ci-dessus : vue des ruines de la forge.
Ci-dessus : vue des ruines de la trompe, ou chambre de soufflerie dans laquelle, précipitée par un conduit vertical d’environ 7 mètres, l’eau chasse l’air vers le foyer.
Ci-dessus : au devant de la trompe, un mur par devant lequel, après avoir retiré le massé du feu, les forgeurs le soumettaient en plein air à l’action du marteau. Le marteau pesait environ 800 kg. Imaginez le bruit ! Il ne reste rien aujourd’hui du marteau, ni de la roue, alimentée elle aussi par des conduites d’eau, qui actionnait le marteau.
Un peu plus loin, sur le chemin qui va de Saint-Quentin à la forge de Queille, voici, voisine du château de Queille, la chapelle Saint Sylvain, qui date du XIIIe siècle. Elle abrite, quoique très abimées, des fresques du XVIe et/ou du XVIIe siècle.
Ci-dessus : vue oblique du château de Queille (XVe siècle), une demeure privée.
Robert Geuljans at 9 h 31 min
Excellent article. Un monument à conserver et restaurer, notamment les « paichères », paisiera (Alibert) ou pansiera à Valleraugue. http://www.etymologie-occitane.fr/2011/10/passiera-pansieire/
Yves et Martine ROBIN at 10 h 51 min
Nous avons participé à cette visite et votre reportage photos comme votre poème évoquent bien l’atmosphère du lieu. Une occasion pour nous aussi d’explorer votre blog source de promenades dans l’espace-temps.