Les chemins de Jean d’Abail

dabail_couv-copie.jpgNourrie d’une longue recherche aux Archives départementales de l’Ariège ainsi qu’aux Archives nationales, cette étude intéresse la dérive criminelle du jeune Guillaume Sibra, dit Jean d’Abail, et de quelques-uns de ses pareils, tous issus du même faubourg de Mirepoix. Elle intéresse aussi le sort des mères, sœurs, compagnes, et filles de ces derniers, qui peinent à survivre dans le cadre violent d’un petit peuple auquel la Révolution n’a rien apporté et qui s’est laissé gagner par les idées de la Contre-Révolution.

A la fois mystérieux et tragique, le profil de quelques-uns de ces oubliés fait qu’on peut lire cette étude comme une sorte de roman à l’état naissant.

Extrait

Sur le déclin du jour du 3 brumaire an IX (25 octobre 1800), ayant scié nuitamment la troisième barre de fer transversale du grillage de la fenêtre et tramé dans l’après-midi une corde de paille, Guillaume Sibra dit Jean Dabail, s’est évadé de la tour de Foix. Un autre détenu l’accompagnait dans sa descente de corde. Un certain Henry Momer. Laissant au pied de la tour la dite corde et un chapeau, les deux hommes se sont tranquillement fondus dans le chien et loup…