A Peyrefitte du Razès, une visite de l’église Saint Jean Baptiste
Face à face sur la Place publique, un monument à la République et la petite église Saint Jean Baptiste. Fondu par Louis Gasne, de la fonderie de Tusey, réalisé pour le centenaire de la Révolution française en 1889, reproduit par les soins de Richard Wallace, le buste de Marianne a été offert à la commune par M. Bonnail, conseiller général, en 1907.
D’apparence extérieurement modeste et largement remaniée depuis le XIIe siècle, l’église se trouve rendue surprenante par les peintures murales et le mobilier qu’elle conserve. Ceux-ci datent, pour l’essentiel, du XVIIe et du XVIIIe siècle.
Ci-dessus : chaire en bois et marbres peints. XVIIIe siècle. Objet classé en 1973.
Ci-dessus : dans l’une des deux chapelles latérales, Vierge à l’Enfant. XVIIIe siècle. Inscrite au patrimoine en 1994. « La polychromie originelle a disparu sous une peinture plus récente. Des désordres dus à la vermoulure sont visibles dans le bas de la statue » 1Fiche Mérimée..
Ci-dessus : dans l’autre chapelle latérale, Vierge de pitié. XVIIIe siècle. Objet classé en 1988. Reste de fresque – Saint Joseph à l’Enfant ? – derrière la statue.
Ci-dessus : à gauche de la Vierge de pitié, trumeau dédié la Sainte Trinité. Plâtre peint. Epoque non documentée. La cathédrale Saint Maurice abrite à Mirepoix un trumeau comparable 2Cf. Christine Belcikowski. A Mirepoix. Quelques vues prises dans la cathédrale, le 19 décembre 2015..
Ci-dessus : à droite de la Vierge de pitié, trumeau dédié à l’Agneau de Dieu.
Ci-dessus : ancienne pierre de dévotion, installée jadis sur la route de Saint Pierre d’Alléat.
Ci-dessus : petite Vierge à l’Enfant. Bois polychrome, très vermoulu. Epoque non documentée.
Ci-dessus et infra : sur le plafond et les murs de l’abside, bel ensemble de fresques, d’époque non documentée. On reconnait ici Jean le Baptiste, « agneau de Dieu », saint patron de l’église.
Ci-dessus et infra : vues du maître autel, de forme tombeau, fait de marbres d’une très belle variété. XVIIe siècle. Objet inscrit en 1994. « Cet autel a remplacé celui du XIIe siècle qui était certainement en bois » 3Fiche Mérimée..
Ci-dessus : détail du gradin de l’autel. XVIIIe siècle.
Ci-dessus : autre détail du gradin de l’autel. XVIIIe siècle.
Ci-dessus : daté du Consulat, tabernacle marqué du signe de la Sainte Trinité.
Derrière le maître autel, le grand retable est l’oeuvre d’Annet Auriac (1633- 1708), peintre limouxin, originaire de Pailhès, qui l’a daté et signé en 1667. Objet inscrit en 1994. D’autres tableaux d’Annet Auriac se trouvent conservés à Laroque d’Olmes, Roquefixade, Saint-Polycarpe, Limoux, Fontcouverte.
Ci-dessus : panneau central du retable d’Annet Auriac. Dans le ciel, au-dessus de la scène de Crucifixion, le soleil et la lune. Soleil et lune figurent également sur la Crucifixion de Roquefixade et celle de Saint-Plycarpe. Jean-Louis H. Bonnet, qui a consacré une biographie à Annet Auriac, souligne ici quelques invariants des crucifixions peintes par ce dernier : « Un Christ déhanché aux longs bras, un ciel très sombre qui découvre un soleil et une lune cachés en partie par des nuages en mouvement… » 4Jean-Louis H. Bonnet. « Annet Auriac (1633-1708), peintre à Limoux, et le milieu artistique limouxin ». in Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, 1996, tome XCVI, p. 117-130.
Ci-dessus : sur le volet gauche du retable, le peintre a figuré l’éducation de la Vierge.
Ci-dessus : à gauche de la Vierge, Sainte Anne, sa mère ; penché au-dessus de Sainte Anne, Joachim, époux de Sainte Anne ; à droite plus haut, le personnage à capuchon, penché sur un livre, pourrait être Saint Jérôme.
Ci-dessus : sur le volet de droite du retable, Annet Auriac a représenté la décollation de Jean le Baptiste, saint sous le patronage duquel l’église se trouve placée.
Ci-dessus : autre vue de la décollation de Jean le Baptiste.
Ci-dessus : autre vue de la décollation de Saint Jean Baptiste ; on distingue là le centurion qui, d’un mouvement puissant, exécute la décollation.
Ci-dessus : autre vue de la décollation de Jean le Baptiste : le peintre a figuré ici Hérodiade, dans ses voiles, et Salomé, fille d’Hérodiade, munie d’un plat d’argent sur lequel elle portera à Hérode la tête de Saint Jean..
Ci-dessus : autre vue de la décollation de Saint Jean Baptiste ; arrière-plan carcéral.
Ci-dessus : signature d’Annet Auric.
Ci-dessus : lustre en bois doré, à six bras de lumière. Second Empire. Objet classé en 1973.
Ci-dessus : vue du lustre et de la nef depuis la tribune.
Ci-dessus : dernière vue du retable d’Annet Auriac, depuis la tribune.
References
↑1, ↑3 | Fiche Mérimée. |
↑2 | Cf. Christine Belcikowski. A Mirepoix. Quelques vues prises dans la cathédrale, le 19 décembre 2015. |
↑4 | Jean-Louis H. Bonnet. « Annet Auriac (1633-1708), peintre à Limoux, et le milieu artistique limouxin ». in Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, 1996, tome XCVI, p. 117-130. |
françoise Brown at 20 h 03 min
Ces belles photos des fresques, statues et détails m’ont permis de découvrir cette remarquable petite église.
La dormeuse at 20 h 16 min
Bonsoir Françoise,
Cette petite église m’a enchantée. Elle est d’une richesse étonnante.
La Baronne at 1 h 00 min
Tout ça dans cette toute petite église c’est merveilleux !
unepoule.unmur at 16 h 11 min
Merci pour cet étonnant voyage en un seul lieu. Avec une élection pour la Vierge de pitié et surtout la fresque presque disparue derrière la baroque statue.