Eric Fabre – Histoire quantitative et connaissance des communautés ariégeoises aux XVIIIe et XIXe siècles

 

Ci-dessus, de gauche à droite : Eric Fabre, maître de conférence à l’Université de Provence, chercheur au Centre de Recherche d’Histoire Quantitative ; Richard Moretto, maire du Sautel ; Catherine Robin, animatrice du Pays d’Art et d’Histoire.

A l’invitation du Pays d’Art et d’Histoire, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, Eric Fabre, maître de conférence à l’Université de Provence, chercheur au Centre de Recherche d’Histoire Quantitative, donnait en septembre dernier, au Sautel, puis le lendemain à Roumengoux, deux belles conférences, intitulées successivement Fortunes et activités dans la seconde moitié du XVIIIe siècle dans la région de Mirepoix et de Lavelanet, puis Pour aller au-delà de la généalogie – Qu’apporte l’état civil dans la connaissance d’une communauté au XIXe siècle ? Deux belles conférences, ou plutôt deux leçons épatantes, du genre qui vous donne le sentiment de redécouvrir l’histoire, et plus encore les méthodes de l’histoire ! J’ai assisté à ces deux leçons et j’en ai rapporté des notes serrées. Je tente de les clarifier ici.

Concernant l’état de l’économie au XVIIIe siècle dans la région de Mirepoix et de Lavelanet, avant la seconde moitié du siècle, l’historien dispose du rôle des impôt royaux, observe Eric Fabre. Or, calculés sur la base de la fortune foncière, ces impôts n’intègrent pas les résultats de l’activité industrielle. Au regard de l’historien, celle-ci demeure « transparente », remarque Eric Fabre.

Après l’instauration de l’impôt du vingtième, qui porte à partir du 19 mai 1749 sur les revenus du commerce et de l’industrie, ainsi que sur ceux des propriétés foncières, l’historien dispose en revanche de données complètes, susceptibles de nourrir une vision globale de l’activité économique propre à la région étudiée.

Eric Fabre, qui poursuit l’étude des données fournies par l’impôt du vingtième à Chalabre, « terre privilégiée », exempte d’impôts royaux, et, plus largement, dans le diocèse de Mirepoix, présente ici les premiers résultats de cette étude. Il s’est, dit-il, particulièrement intéressé à la répartition des ressources entre les divers métiers, communautés, seigneuries. Concernant les pratiques agricoles, il observe qu’au regard du vingtième, pour la première fois ces pratiques se « voient ».

Avant de détailler les résultats de son étude, Eric Fabre évoque le fonctionnement du système qui régissait avant 1749 la collecte des autres impôts royaux.

Le compoix, ou cadastre, constitue au prorata de la propriété foncière la base des impôts royaux. Outre la quote-part due par l’allivré, il détermine la quote-part due par la communauté, par le diocèse civil, et par la province. Le fonctionnement du système souffre d’une évidente lenteur. La collecte nécessite à chaque niveau l’intervention d’un collecteur différent. Cette prise en charge par niveaux entraîne par ailleurs une augmentation artificielle du revenu de l’impôt.

Instituée en 1695, supprimée en 1697, puis rétablie en 1701, la capitation vient ajouter aux impôts précédemment mentionnés une contribution « par tête », imposée aux généralités, qui ont ensuite à la récolter auprès de leur population en fonction de la classe à laquelle les individus appartiennent. La dite capitation frappe essentiellement les roturiers, car les nobles obtiennent des réductions, tandis que les corps de métier et les cours de justice tirent parti de leur droit à l’auto-répartition.

Après avoir brossé dans ses grandes lignes ce tableau de la fiscalité sous l’Ancien Régime, Eric Fabre évoque la mise en oeuvre du vingtième dans la généralité de Toulouse.

Les diocèses constituent les unités de gestion de l’impôt, sachant que celui-ci intéresse désormais en sus du foncier, les revenus de l’activité industrielle, et qu’il faut entendre par activité industrielle l’ensemble des travaux, y compris artisanaux ou agricoles, tournés vers la production et réalisés à une échelle autre que domestique.

Le vingtième de 1752 montre que, dans la généralité de Toulouse, Les biens-fonds constituent 87% de l’ensemble. L’activité industrielle fournit 1/10e de la richesse globale. Elle est à la source de 1/4 des fortunes. Elle n’intervient donc, dans l’économie de la généralité, qu’au titre de « pis-aller », conclut Eric Fabre, qui oppose la situation du diocèse de Mirepoix à celle de la région du Comminges (qui appartient pour l’essentiel à la généralité d’Auch, et pour une petite part à celle de Toulouse), où l’activité industrielle est prépondérante. A Mirepoix même, dixit Eric Fabre, l’essentiel de la fortune réside dans la propriété foncière. Castres, dans le contexte faiblement industrialisé de la généralité de Toulouse, fait montre de l’activité industrielle la plus importante. Mirepoix occupe un rang intermédiaire.

Eric Fabre s’intéresse ensuite à la part des communautés imposées sur l’industrie dans chaque diocèse.

Dans le diocèse de Mirepoix, observe-t-il, l’activité industrielle demeure concentrée sur quelques communautés. Chalabre, à la fin de l’Ancien Régime, jouit ainsi d’une densité industrielle insoupçonnée. Ailleurs en revanche, comme dans le Comminges, l’activité industrielle s’exerce partout, mais de façon très diluée.

Concentrant ensuite son propos sur les communautés des diocèses de Mirepoix, de Limoux, et d’Alet, Eric Fabre commente quelques unes des données fournies par les déclarations fiscales du vingtième.

Le vingtième noble et les revenus des seigneuries nous sont connus par nombre de déclarations qui ont été fort heureusement conservées, dont, parmi les petites seigneuries, celle de Sarraute en 1757 et celle de Saint Quintin en 1760, et, parmi les grandes seigneuries, celle du marquisat de Mirepoix en 1758 et celle du marquisat de Puivert en 1781.

Noble Charles de Moly, par exemple, seigneur de Saint-Quintin, déclare en 1760, au titre du vingtième, « 2 moulins, censives, lods et ventes, prés, bois taillis de 40 sétérées ». Son cas relève d’une forme survivante de l’économie ancienne, non encore complètement monétarisée.

Le marquisat de Mirepoix en revanche tire de ses forges à la catalane, en 1758, 44% de son revenu. Les droits seigneuriaux entrent pour 46% dans son revenu total. Parmi ces droits, 57% sont relatifs aux moulins, 29% aux censives et agriers, 10% à la banalité des fours, et 3% aux lods. Au revenu des forges et des droits seigneuriaux s’ajoute encore celui des métairies, qui entre pour 10% dans la constitution du revenu global.

Le marquisat de Puivert quant à lui, en 1781, tire de ses usines et ateliers, moulins, machines à jayet, 40% de son revenu. Les biens fonciers entrent pour 36%, et les droits seigneuriaux pour seulement 24% dans la constitution du revenu global.

Les déclarations de l’impôt du vingtième éclairent par ailleurs les pratiques agricoles, peu documentées dans l’ensemble parce qu’elles relèvent de la sphère à propos de laquelle on n’écrit pas. Celles de Fougax montrent par exemple que les paysans pratiquent l’assolement biennal, qu’ils demeurent tributaires de la récolte du blé, et qu’en raison de la petite taille des prés, l’élevage n’a pas encore commencé. Celui-ci ne débutera que dans la première moitié du XIXe siècle. Les paysans qui disposent de très peu de terres se voient contraints de pratiquer, quant à eux, une culture permanente, amendée avec le fumier obtenu de 1 ou 2 vaches. C’est là, inchangé, le système du Moyen Age. Pratique d’hiver, la culture du froment domine ; elle représente 1/4 des cultures. Suivent l’avoine, puis le sarrasin, qui est une pratique de printemps, puis le seigle. La production d’avoine se trouve destinée à l’élite, marchands et autres, qui possèdent des chevaux. Les rendements moyens sont, en termes de grains produits par grains semés, de 5 pour 1. Sur 5 grains produits, 1 va à la semence ; 1 autre à l’impôt ; restent 3 grains pour le producteur.

Toujours en matière de pratiques agricoles, l’impôt du vingtième fournit des renseignements inédits sur le faire valoir des terres ainsi que sur les modalités d’affermage. A Fougax, le faire valoir intéresse ainsi dans une proportion des 2/3 des terres qui appartiennent à ceux qui les travaillent, et dans une proportion de 1/3 des terres qui appartiennent à quelqu’un d’autre. Cette distribution, dans bien des cas, procède d’arrangement non verbaux. Concernant les biens de petite taille, elle résulte pour moitié d’arrangements verbaux, ceux-ci tendant à l’emporter sur les conventions passées devant notaire. Les modalités d’affermage font apparaître l’effet de rente dont bénéficient ceux qui ont à louer des prés ou des parcelles cultivables en froment. Payés au prorata de la récolte, les propriétaire de métairies jouissent ainsi d’un substantiel apport en nature : froment + avoine + volaille + oeufs…

Surprise des informations fournies par le vingtième : au titre du métayage, jamais de canards ni d’oies ! Volatiles d’adoption récente – qui l’eût cru ? -, ceux-ci ne feront qu’à partir du XIXe siècle l’élevage cultissime que l’on sait…

Ainsi Eric Fabre concluait-il sa conférence du Sautel.

Le lendemain soir, à Roumengoux, Eric Fabre poursuivait la démonstration des vertus de l’histoire quantitative, dans le cadre d’une seconde conférence, intitulée cette fois Pour aller au-delà de la généalogie – Qu’apporte l’état civil dans la connaissance d’une communauté au XIXe siècle ?

De la généalogie, si furieusement à la mode aujourd’hui, Eric Fabre dit qu’elle ne sert à rien, en tout cas qu’elle ne fait pas avancer la cause de l’histoire, car elle ne produit pas d’écrits. Faute d’écrits, en effet, les résultats se perdent, alors que, correctement retranscrits, puis résolument partagés, ils rendraient service aux historiens et contribueraient à l’enrichissement de la mémoire collective.

Concernant la lecture des registres d’état-civil, Eric Fabre Fabre souhaite qu’on la considère, de façon plus ouverte, comme « une façon de poser des questions », – seule façon au demeurant d’obtenir en histoire des résultats authentiquement productifs.

Ainsi questionnés, les registres de l’état-civil ouvrent des vues nouvelles sur l’intime, i. e. sur l’existence même des individus, laquelle constitue pour l’historien le point obscur, sinon le point aveugle de l’histoire.

– Qu’est-ce au fond que l’état-civil ? demande Eric Fabre.
– C’est l’inscription de l’existence des individus.

Une telle inscription toutefois ne rend pas l’existence des individus directement accessible au regard de l’historien, remarque Eric Fabre.

Le XIXe siècle républicain, qui laïcise la reconnaissance de l’existence de l’individu, oblitère, en même temps que le baptême et la fonction des parrain et marraine, une part initiale de cette existence. L’administration fiscale, qui n’a à connaître que des foyers fiscaux seulement, néglige l’existence des individus. L’existence échappe par ailleurs au regard de l’historien à partir de l’année 1910, en vertu du délai de confidentialité actuellement imposé par la loi n° 79-18, datée du 3 janvier 1979 et garantie par l’autorité des maires.

Dans le cadre des limites ainsi définies, Eric Fabre commente à titre d’exemple les questions suscitées par la lecture de deux registres d’état-civil du XIXe siècle, lecture conduite de façon exhaustive à Roquefort-les-Cascades par Gilbert Sicre ; poursuivie sur plusieurs décennies à Bélesta par René Carbou. Le registre de Roquefort-les-Cascades éclaire l’existence des individus au sein d’un village resté concentré sur ses bases initiales. Le registre de Bélesta illustre en revanche le cas d’une petite ville dans lequel l’existence des individus varie en fonction de « l’effet bourg/centre », i. e. en fonction d’une configuration qui comprend en sus du centre une constellation de hameaux. Entre Roquefort-les-Cascades et Bélesta, la différence de taille s’accompagne de différences sociologiques très tranchées : notaire, médecin, artisans, etc. figurent dans les registres de Bélesta ; ils demeurent totalement absents des registres de Roquefort-les-Cascades.

Le relevé de tels registres implique un lourd travail de lecture et de saisie. La collecte est aisée, mais nécessairement très longue. Eric Fabre recommande à cette fin l’usage de 3 formulaires standardisés, dédiés respectivement aux naissances, aux mariages, et aux décès. L’état-civil en effet ne donne pas à « voir » directement des personnes, mais seulement des événements. Naissance, mariage, décès constituent des événements élémentaires à partir desquels on peut ensuite, par recoupements, accéder à une meilleure compréhension de l’existence des personnes.

L’examen des données d’état-civil recueillies via de tels formulaires s’opère à Roquefort-les-Cascades et à Bélesta dans le cadre des observations suivantes :

1. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, comme indiqué par les lieux de naissance et de décès, la mobilité demeure ici extrêmement réduite.

2. Les témoins, dont les noms figurent sur les actes, constituent autant de figures des réseaux de sociabilité du temps ainsi que des effets d’interaction qui s’exercent entre les différentes familles.

Reste, dans le cadre de telles indications, à construire au regard des trois formulaires précédemment renseignés les fiches dédiées aux individus ; ou encore à créer, par exemple, des formulaires de correspondance entre mariages et familles.

De l’analyse des données démographiques ainsi recueillies à Roquefort-les-Cascades et à Bélesta, il ressort que la population de ces deux communes a connu un maximum vers 1840, puis un premier minimum vers 1854-1855, en raison du choléra et de la forte mortalité infantile associée à ce dernier, et un second minimum lors du choléra de 1885. Il ressort également de cette analyse que la population de Roquefort-les-Cascades présente un fort taux d’émigration. La courbe de cette dernière évolue en dent de scie, au gré de la conjoncture économique.

L’étude des dates des naissances montre que celles-ci obéissent une périodicité saisonnière. Faut-il voir là un effet des pratiques agricoles, ou encore des interdits religieux ? questionne Eric Fabre. La réponse varie en fonction des classes d’âge ainsi que de la classe sociale des mères. Le taux de fécondité présente en tout cas des variations spécifiques à chacune des classes sociale.

L’étude des dates des mariages montre ceux-ci obéissent eux aussi à une périodicité saisonnière. Cette distribution fortement saisonnière permet de supputer par classe d’âge la date du premier rapport sexuel ! L’effet limitatif des travaux agricoles et le poids de l’interdit relatif aux périodes de l’Avent et du Carême expliquent en tout cas pourquoi l’on observe un pic des mariages en janvier. A partir de 1890-1900 toutefois, l’interdit religieux de Pâques tombe en désuétude. On remarque par ailleurs que l’âge au mariage s’élève lorsque les conditions économiques deviennent plus difficiles. La « carrière productive de l’épouse » varie par la suite, là encore, en fonction des classes sociales. Le rang des naissances permet quant à lui de supputer l’incidence d’une méthode contraceptive, laquelle réside le plus souvent dans l’allaitement !

Rappelant ici que le mariage est aussi un contrat, Eric Fabre constate qu’entre Bélesta et Roquefort-les-Cascades, les usages diffèrent grandement. 78% des mariages s’effectuent à Roquefort-les-Cascades sous contrat ; 40% à Bélesta seulement. Il faut y voir, concernant Roquefort-les-Cascades, une spécificité du monde paysan, qui défend son accès à la terre ; concernant Bélesta, l’effet d’une logique propre aux artisans et aux prestataires de services, qui ont pour capital leur seul savoir-faire.
Le nombre des mariages sous contrat varie de façon plus générale selon que le marché des terres est ouvert ou fermé.

A Bélesta où réside un notaire, la plupart des actes sont signés chez ce notaire même. Quelques actes signés en dehors de Bélesta témoignent du comportement d’une élite qui épouse ailleurs ou qui se soucie de confidentialité. A Roquefort-les-Cascades qui n’héberge pas de notaire, les contractants se rendent à Roquefixade ou à Lavelanet. C’est ici la proximité géographique qui commande, avec un avantage pour Roquefixade que l’on peut atteindre facilement par un chemin pédestre.

Le choix d’un conjoint demeure, lui aussi, affaire de proximité. Plus spécialement à Roquefort-les-Cascades, il se fait sur place ou dans la commune immédiatement voisine. Le choix d’un conjoint situé plus loin relève déjà de l’exotisme. Certains métayers toutefois s’y trouvent contraints, lorsqu’allant et venant en fonction de leurs divers métayages, ils déménagent chaque trois ans. La prévalence du mariage à proximité immédiate s’observe à Roquefort-les-Cascades jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’échange des époux demeure ainsi, au village, étroitement corrélé à l’échange des terres.

A Bélesta aussi, l’endogamie géographique demeure très marquée. Elle se manifeste toutefois dans le cadre d’un bourg plus grand, d’une contrée plus étendue. On épouse ainsi dans le pays de Sault, et il arrive qu’on aille choisir un conjoint plus loin en Ariège, voire même dans l’Aude. Les mouvements de population gagnent de la sorte un début d’importance.

Le recensement des métiers propres aux pères des époux et épouses pose la question de l’endogamie professionnelle. Celle-ci se confirme globalement dans les deux communes considérées. L’endogamie des cultivateurs se révèle toutefois moins forte qu’on ne le pensait.

– Y a-t-il un rapport entre la date du mariage et celle du décès des parents ? questionne ici Eric Fabre, de façon qui surprend l’auditoire. L’examen des dates montre que les mariages suivent souvent de peu le décès d’un père ou d’une mère. Celui-ci peut en conséquence être considéré comme un accélérateur du mariage.

L’ensemble des observations rapportées ici illustre la productivité des questions que peut et doit susciter le relevé des actes d’état-civil, conclut Eric Fabre. La liste des questions reste ouverte. Chacun y trouvera matière à nourrir ses propres curiosités. Suite à une première analyse des relevés entrepris à Roquefort-les-Cascades et à Bélesta, Eric Fabre se dit frappé par le tableau d’une société immobile, sujette par deux fois aux affres du choléra, hantée par le souvenir de ce dernier. Observant que l’Ariège du XIXe siècle doit au choléra un record national de mortalité, il recommande, pour finir, la lecture de Une peur bleue ((Patrice Bourdelais et Jean-Yves Raulot, Une peur bleue, histoire du choléra en France, 1832-1854, Payot, 1987)), ouvrage dans lequel Patrice Bourdelais et Jean-Yves Raulot évoquent, entre autres, la grande misère du choléra à Mirepoix.

J’observe, pour ma part, que les conférences d’Eric Fabre, chaque fois qu’il revient en Ariège, constituent autant de leçons passionnantes. La rigueur de l’historien ne va pas ici sans une touche d’humour têtu, discrètement ravageur parfois. Elle ne va pas non plus sans une évidente émotion des misères, cruelles jadis dans notre région, – région dont on sait qu’Eric Fabre est originaire.

Ci-contre : vue en miroir, image du public rassemblé dans la grande salle de la mairie de Roumengoux lors de la conférence d’Eric Fabre.

Les principes qui orientent les recherches en histoire quantitative se trouvent présentés de façon si claire et si attrayante dans chacune des conférences d’Eric Fabre qu’on se prend à rêver de savoir les appliquer à ses propres recherches dès demain. De façon plus générale, Eric Fabre historien illustre et défend dans l’ensemble de ses interventions publiques le principe du questionnement heuristique qui doit inspirer l’historien amateur aussi, par là lui permettre de produire des résultats plus ouverts, i. e. qui intéressent, au-delà de la seule généalogie personnelle, la mémoire du passé dont nous relevons ensemble.

D’autres interventions d’Eric Fabre :
Peyrefitte du Razès – Randonnée sur le sentier des métairies
Hommage aux Pyrénées – 13e journée d’hiver de l’histoire locale à Mirepoix

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