A Mirepoix – L’ancienne demeure de Demoiselle Tornier rue du Faubourg d’Amont

 

Ci-dessus : façade de l’ancienne maison de Demoiselle Tornier ; adjacente à gauche, façade de l’ancienne maison de Jean Vidalat..

Suite à la Recommandation sur le paysage urbain historique, publiée par l’UNESCO en novembre 2011, une étude du « bassin versant visuel » [1]Cf. La dormeuse blogue 3 : Le paysage urbain historique. a été menée en 2012 par un cabinet d’architectes toulousains. Il se trouve que, dans le cadre de cette étude, la maison photographiée ci-dessus a été remarquée en tant que bel exemple de restauration d’une maison à pans de bois. Fi ! de l’affreux crépi ou du ciment des années 1950 ; fi ! des colombages relevés d’un sinistre brou de noix brun foncé ; fi ! des volets passés à la peinture glycérophtalique ! Voilà une maison qui a su en effet rester « dans son jus », ou quasi.

J’ai eu envie par suite de rassembler ici ce que l’on peut savoir du passé de cette maison et de ceux qui l’ont jadis habitée.

 

Ci-dessus : détail du plan 2 du compoix de 1766 ; cliquez sur l’image pour l’agrandir.
NB : rue du Coin de Cambajou [2]Le rédacteur du compoix abrège souvent en rue de Cambajou. : aujourd’hui rue du Gouverneur Laprade ; rue du Faux Bourg d’Amont : aujourd’hui rue Victor Hugo ; rue de la porte del Rumat et rue del Bascou : considérées ensemble rue des Pénitents blancs [3]Le rédacteur du compoix utilise alternativement l’une ou l’autre des deux appellations ; seule la seconde a survécu. ; au bout de la rue du Coin de Cambajou et de la rue del Bascou, la promenade du Jeu du Mail : aujourd’hui cours du Jeu du Mail.

On repère la maison en question au n°182 du plan 2 du compoix mirapicien de 1766. Sise rue du Faux Bourg d’Amont (aujourd’hui rue Victor Hugo), adjacente à celle (n°183) de Jean Vidalat, avocat au parlement, juge des villes et du marquisat de Mirepoix et de Léran, elle appartenait en 1766 à Demoiselle Marie Tornier, veuve d’Antoine Vidalat, bourgeois, belle-soeur de Jean Vidalat. L’usage de la civilité Demoiselle indique ici l’appartenance à une catégorie sociale respectée.

Demoiselle Tornier tenait donc ici en 1766, d’après le compoix d’alors [4]Cf. volume 2, p. 178., la propriété suivante :

 

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… cinquante cinq cannes et demy maison et autres couverts, neuf cannes cinq huitièmes cour ou ciel ouvert, deux cannes patu et quarante deux cannes jardin à la rue du faux Bourg d’Amont, confronte d’auta en deux endroits et partie d’aquilon la Communauté pour la maison des frères, midy en deux endroits et du restant d’auta Me Jean Vidalat juge, cers lad[ite] rue, d’aquilon et cers Jacques Gaubert, dud[it] aquilon en deux endroits et du restant du cers le Sieur Barthélémy Clauzel, lad[ite] demoiselle Marie Tornier avec led[it] Jean Vidalat juge ont un puits commun sur la division de deux jardins, Estimé le tout soixante douze livres de rente, alivré deux livres huit sols…

Lexique
Canne (de Carcassonne) : 1,784 m ; patu : appentis ; auta : est ; aquilon : nord ; midy : sud ; cers : ouest ; alivré : imposé.

 

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Le rédacteur du compoix désigne sous le nom de « la Communauté pour la maison des frères » le Séminaire du diocèse de Mirepoix, sis au n°178 du plan ci-dessus. Créé en 1661 par Louis Hercule de Lévis Ventadour, évêque de Mirepoix, le Séminaire, alors habité par les « frères », spécialisés dans l’instruction de la jeunesse, occupait donc en 1766 le lot ainsi décrit :

… cent dix neuf cannes maison ou autres couverts, quarante neuf cannes cour ou ciel ouvert et cent quatre vingt sept cannes jardin, à la rue des Pénitents blancs, confronte d’auta héritiers Rouquette et héritiers Jean Virelizier, midy rue de Cambajou, cers Me Vidalat et héritiers du Sieur Antoine Vidalat, midy et cers les dits héritiers dudit cers, Barthélémy Clauzel, aquilon la rue des Pénitents blancs, estimé deux cents livres de rente, alivré six livres treize sols quatre deniers…

A noter que « cers », rue du Faubourg d’Amont, la maison de Mademoiselle Tornier jouxtait en 1766 celle de Jacques Gaubert, « hôte » (hôtelier ou aubergiste). Pour le détail des confronts relatifs aux autres lots compris dans ce même îlot urbain, cf. La dormeuse blogue 2 : A Mirepoix – Moulon de la rue Cambajou, porte del Rumat, rue Paraulettes, rue Caramaing, rue St Amans, le Bascou et partie du faubourg d’Amont.

Si l’on remonte au compoix de 1666 [5]Cf. sur le site Marmion.info : Mirepoix – Compoix du 17ème siècle – 1666 – CC13, Table des contribuables et Table des lots., on peut déduire des confronts d’alors que le lot n°182 du plan 3 de 1766 appartenait déjà à la gens Vidalat, puisque « Jean Vidalat, Me notaire », ancêtre du Jean Vidalat de 1766, tenait là, au n°1300-1301, maison en plancher au faubourg proche la Place neuve (Place neuve : aujourd’hui partie du cours Louis Pons-Tande), & jardin, à faculté d’aller au puits qui est au jardin de Mr Bertand Pauc, chanoine ». Le lot n°183, quant à lui, appartenait alors sous le n°1302 à « Bertrand Pauc, Me chanoine », celui-ci tenant là « maison en plancher au faubourg d’amont tirant à Laroque », ainsi que « patu & jardin ».

 

Ci-dessus : détail du plan du compoix de 1666, tel que figuré par Alain Marmion.
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Le compoix de 1666 n’est assorti d’aucun plan. Alain Marmion s’est appliqué à figurer le plan qui fait défaut, et il nous en fournit de la sorte un substitut bien utile. Si l’on se fonde sur ce plan substitutif, sans trop tenir compte de la surface des maisons telle que figurée sur ledit plan de façon un peu libre, il appert que la maison sise sur le lot n°1300-1301 du compoix de 1666 a été pour la gens Vidalat la maison princeps, et qu’après avoir acheté au XVIIIe siècle l’ancien lot n°1302 du compoix de 1666, ainsi que les lots n°1303 [6]Lot n° 1303 de 1666 : Jean Cathala, baille de Saint-Quentin, tient maison en plancher au Faubourg d’Amont. et 1304 [7]Lot 1304 de 1666 : Noble Joseph de Saint-George, sieur de Sibra, tient maison en plancher au Faubourg d’Amont. qui se trouvaient inclus à l’intérieur de ce dernier, le Maître Jean Vidalat de 1766 s’est doté d’une immense maison située, face à celle de Maître François Rouvairollis, également avocat au parlement, notaire royal, à l’angle de la rue du Faubourg d’Amont et de la rue du Coin de Cambajou, et qu’il a rétrocédé la maison Vidalat princeps à son frère Jean Antoine Vidalat, dont Demoiselle Tornier, après la mort de feu son époux, demeure héritière.

 

Il semble donc que la maison photographiée en tête de cet article et ci-dessus date au moins du XVIIe siècle et qu’elle a été à Mirepoix la maison originaire de la dynastie notariale Vidalat, dynastie représentée successivement par Guillaume Vidalat, actif de 1636 à 1665 ; Jean Vidalat, actif de 1666 à 1705 ; Jean Antoine Vidalat, marié à Magdeleine Cairol, actif de 1706 à 1729 ; Jean Vidalat, actif de 1741 à 1786.

Lorsqu’au XVIIIe siècle, la famille Vidalat fait alliance avec celle des Tornier, ou Tournier, l’entité Vidalat-Tornier comprend désormais, dans un spectre social élargi, des hommes de loi, tels Maître Jean Vidalat et Maître Guillaume Tornier, qui demeure au n°80 plan 3 du Grand Couvert ; des rentiers, tels feu Jean Antoine Tornier, bourgeois, et Jean Baptiste Tornier, bourgeois, qui demeure au n°203 plan 3 rue Courlanel (aujourd’hui rue Maréchal Clauzel) [8]Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°185 à 212. ; des artisans qui ont réussi, tels Joseph Tornier, menuisier, qui tient une superbe maison au n°207 plan 3 rue de la porte d’Aval (aujourd’hui rue Monseigneur de Cambon) [9]Cf. La dormeuse blogue 3 : Ibidem., et Bertrand Tornier, voiturier, dit Catigneau, qui demeure au n°83 plan 3 de la promenade Saint Antoine, (aujourd’hui cours du Colonel Petitpied) [10]Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°54 à 96..

Connue pour son engagement auprès de l’Eglise, puisque, dixit l’abbé Ferran dans son étude sur le Chapitre cathédral de Mirepoix, « les Vidalat ont été, pendant plus de deux cents ans, notaires royaux et apostoliques et secrétaires du Chapitre », que, « dans le même temps, presque sans interruption, deux ou trois ecclésiastiques, issus de ladite famille, étaient bénéficiers du Chapitre », et qu’en 1782, Jean Vidalat était receveur des décimes [11]Décimes : impôt consistant en la dixième partie des revenus ecclésiastiques., la gens Vidalat a connu des fortunes diverses durant la Révolution.

Né le 15 février 1752, Jean François Vidalat, fils de Jean Antoine Vidalat, bourgeois, et de demoiselle Marie Tornier, est à la veille de la Révolution, célibataire sans profession déclaré, « cultivant les belles-lettres », comme indiqué plus tard dans les archives du Comité de salut public. Il sympathise ensuite avec la Révolution et exerce à Toulouse la fonction de secrétaire d’Antoine Pascal Hyacinthe Sermet, évêque constitutionnel. Arrêté le 18 septembre 1793 pour cause de fédéralisme, il est incarcéré à la Visitation, puis transféré avec d’autres fédéralistes à la prison des Carmélites. Arrêté à nouveau le 17 messidor an II (3 juillet 1794), en même temps que « les nommés Malroc, surnommé Lafage, Rivel fils, Rouvairollis père, Simorre, Denat, Montfaucon, Rivel père, et Dufrène, tous prévenus d’être auteurs ou complices des mouvements séditieux excités dans la commune de Mirepoix, les 28, 29 et et 30 août 1792″, Jean François Vidalat l’objet d’un mandat d’arrestation et de transfert à la Conciergerie à la demande du Comité de la Sûreté générale. Sauvé de la guillotine par la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il sera bientôt élargi. Après son retour à Mirepoix, il doit à la réaction thermidorienne d’être nommé accusateur public au tribunal de l’Ariège, puis brièvement représentant du département au Conseil des Cinq-Cents. Mais les élections correspondantes sont annulées suite au coup d’état du coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), qui voit le retour des anciens jacobins aux affaires. Il meurt à Paris en septembre 1801.

Né à Mirepoix le 14 juillet 1758, Jean Bonaventure Vidalat, fils de Jean Vidalat, fait partie du comité de citoyens qui attribue en l’an II les certificats de civisme, puis du conseil municipal, où il se trouve élu en l’an III, même temps que Gabriel Clauzel et Jean Joseph Marie Vigarozy. Je ne sais rien de sa carrière ultérieure.

 

 

Ci-dessus : extrait de la contribution foncière de Mirepoix en 1793.

Le rôle des contributions foncières de 1793 indique que la famille Vidalat a conservé la propriété des anciens lots n°182 et 183 du plan 2 du compoix de 1766. Le n° 182 de l’ancien plan 2 est devenu le n°122 de la section C ; il demeure propriété de Marie Tornier, Veuve Vidalat. Le n°183 de l’ancien plan 2 est devenu le n°123 et 124 de la section C ; Jean Bonaventure Vidalat, fils de Jean Vidalat, en est désormais propriétaire. L’ancien séminaire, autrement appelé « école des frères », se trouve sis désormais au n°118 et au n°125 de la section C ; le lot n°118 correspond au jardin ; le lot n°125 aux bâtiments, requalifiés ici en « grange et écurie ». Jean Bonaventure Vidalat apparaît également sur ce rôle comme nouveau propriétaire du lot n°130 de la section C (ancien lot n° du compoix de 1766), où il tient un jardin, naguère propriété du docteur Jean Pierre Gibelot (n°169 plan 2 du compoix de 1766).

Le temps des Vidalat notaires, toutefois, après la Révolution semble être passé. La lignée de Jean Vidalat s’éteindra rapidement. Autorisés à prendre le nom de Vidalat-Tornier, Les descendants de Jean Antoine Vidalat, époux de Marie Tornier, assureront historiquement la relève.

 

Ci-dessus : ancienne maison de Jean Vidalat, acquise ensuite par Aristide Louis Antoine Maximin Marie Vallon.

La grande maison de Jean Vidalat qui fut en son temps avocat au parlement, juge des villes et du marquisat de Mirepoix et de Léran, devient au XIXe siècle propriété du contre-amiral Aristide Louis Antoine Maximin Marie Vallon (1826-1897), ancien commandant de la marine au Sénégal, ancien gouverneur, puis ancien député du Sénégal, homologue d’Émile Pinet-Laprade (1822-1869), dit gouverneur Laprade.

 

L’ancienne maison de Marie Tornier, Veuve Vidalat, n’a pas eu au XIXe siècle de propriétaires aussi remarquables que le contre-amiral Vallon. Elle a eu en revanche la chance de rester telle quelle, partant, d’échapper à la défiguration. Une chance rare.

A lire aussi : Jean François Vidalat, né à Mirepoix. Un électron libre des années révolutionnaires

Notes

1 Cf. La dormeuse blogue 3 : Le paysage urbain historique.
2 Le rédacteur du compoix abrège souvent en rue de Cambajou.
3 Le rédacteur du compoix utilise alternativement l’une ou l’autre des deux appellations ; seule la seconde a survécu.
4 Cf. volume 2, p. 178.
5 Cf. sur le site Marmion.info : Mirepoix – Compoix du 17ème siècle – 1666 – CC13, Table des contribuables et Table des lots.
6 Lot n° 1303 de 1666 : Jean Cathala, baille de Saint-Quentin, tient maison en plancher au Faubourg d’Amont.
7 Lot 1304 de 1666 : Noble Joseph de Saint-George, sieur de Sibra, tient maison en plancher au Faubourg d’Amont.
8 Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°185 à 212.
9 Cf. La dormeuse blogue 3 : Ibidem.
10 Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°54 à 96.
11 Décimes : impôt consistant en la dixième partie des revenus ecclésiastiques.

1 réflexion sur « A Mirepoix – L’ancienne demeure de Demoiselle Tornier rue du Faubourg d’Amont »

  1. Datant des jours heureux où la maison Rabinel accueillait nos recherches privilégiées sous ses combles, voici quelques relevés qui peuvent compléter ton superbe article :

    > Le huit du mois doctobre a été baptisé jean jacques vidalat fils légitime et naturel du sieur jean antoine vidalat bourgeois de mirepoix et de demoiselle marie tornier mariés né le sept du susdit mois mil sept cents cinquante parrein Me jean vidalat avocat en parlement habitant dudit mirepoix oncle paternel marreine demoiselle marthe de pouillaries sa tente maternelle signés avec nous
    marthe poulhariès Clavel ptre sacris.
    Vidalat

    > Guillaume, frère de Jean Jacques, est né le 18 novembre 1753. Il est anobli le 18 novembre 1814 par lettres patentes, avec blason. L’ordonnance du roi du 24 janvier 1815 autorise Guillaume à utiliser le nom de famille Vidalat-Tornier, à Mirepoix le 15 juin 1817, le maire de Mirepoix, Dénat maire.
    Ingénieur, il épouse Marie Charlotte Joséphine Gouzaud.

    > Nicolas, frère de Jean Jacques, est né le 26 février 1755.

    An 8, 1er vendémiaire, Jean Jacques habite chez son frère Guillaume, section A n° 90.

    > 7 brumaire 1804 : signature de Jean Jacques Vidalat-Tornier à la déclaration de naissance de sa nièce.

    1826 : Jean Jacques, prêtre, déclare 120 livres 58 sols de revenus imposables
    Guillaume, déclare 1578 livres 72 sols.

    > 1831 : Jean Jacques Vidalat – Tornier est membre associé honoraire de la SAMF (Société archéologique du Midi de la France). Il l’est encore en 1838.

    > Il donne à la SAMF les vignettes venant des antiphonaires de Philippe de Lévis, sauvées par lui et le marquis de Castellane.

    > Il donne à la SAMF, qui le donne ensuite au musée Saint-Raymond (1893) qui le donne au musée Paul-Dupuy (1949), l’astrolabe d’Abu Bakr Ibn Youssouf, daté 613 de l’hégire, qui faisait partie des instruments de Jacques Vidal, son ami astronome, avec qui il a partagé la passion des relevés astronomiques et dont il partageait les travaux de triangulation.

    > Du cinquième jour du mois d’octobre, mil huit cent quarante deux, à huit heures du matin. Acte de décès de Monsieur Jean Jacques Vidalat-Tornier, décédé hier soir à trois heures dans sa maison d’habitation. Prêtre, âgé de quatre vingt douze ans, né et domicilié à Mirepoix.

    Famille Vidalat

    > L’an mil sept cent cinquante huit et le quatorsième jour du mois de juillet à été Baptisé par moi soussigné jean bonvanture vidalat né ce jourdhui fils légitime et naturel du Sr jean vidalat avocat en parlement et de demoiselle franoise amat mariés. parrain à eté le Sr jean pierre paul vidalat marraine demoiselle marie magdelaine scolastique, qui à tenù l’enfant pour demoiselle marie anne vida[la]t. le parrain à signé la marraine a dit ne scavoir en foi de ce
    Vidalat Martin vic.

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