Quo vadis ? ou « la fâcheuse »

Fenêtre grande ouverte sur la nuit scintillante,
j’ai eu froid sous la couverture en coton.
Aube encombrée de lourds nuages
gris et roses.
Un inconnu fuyait sous les arbres,
un chat gris.
Quo vadis, le chat ?
Et moi,
quo vado,
« où vais-je »,
assignée à comparaître
vadato dixit Horace à propos du « fâcheux »,
« caution ayant été fournie
conformément à l’engagement pris » —,
et répondant ainsi à l’appel de mon nom,
mais sans savoir d’où vient
ni l’appel
ni le savoir de l’engagement
à quoi ce nom m’assigne ?

Ventum erat ad Vestæ, quarta jam parte diei
Præterita ; et casu tune respondere vadato
Debebat ; quod ni fecisset, perdere litem
. ((Horace. Satires. I. Satire 9, dite « Le Fâcheux ». Vers 35-37.))

« Arrivé au temple de Vesta, le quart de la journée était passé, ne voici-t-il pas qu’il [le fâcheux] devait répondre alors à une assignation, ou, à défaut, perdre son procès. »