Ci-dessus : Essais de Michel seigneur de Montaigne, avec additions de la main de Montaigne. Livre I. Chapitre XXVI. A Paris, Chez Abel L’Angelier. Paris. 1588. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
« La vérité et la raison sont communes à un chacun et ne sont non plus à qui les a dites premièrement, qu’à qui les a dites après. Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur, ce n’est plus thym, ni marjolaine : ainsi les pièces empruntées d’autrui il ((« Il » désigne ici l’enfant, l’adulte et, de façon plus générale, l’homme qui lit et qui écrit.)) les transformera et confondra, pour en faire un ouvrage tout sien, à savoir son jugement : son institution, son travail et étude ne vise qu’à le former. » ((Nota bene : j’ai choisi de trancrire le texte de Montaigne, tout au long de cet article, dans une orthographe moderne, afin d’épargner au lecteur, même diligent, le souci, parfois lourd, de l’orthographe du XVIe siècle. Le lecteur curieux de l’orthographe originale peut cliquer sur les liens renvoyant aux éditions citées en notes de bas de page. Celles-ci conservent toute l’orthographe d’antan.))
A l’exemple de l’illustrissime de Montaigne, j’aime à pilloter deçà delà les Anciens dans mes petits écrits. Je profite ici de mon étude, poursuivie toute ma vie depuis la classe de sixième. « C’est un vain estude, qui veut ; mais qui veut aussi, c’est un estude de fruit inestimable », observe Montaigne.
D’aucuns disent d’une telle étude et de la pratique des citations qui s’en suit, qu’elles complaisent seulement à l’engeance des pédants :
« Tout ainsi que les oiseaux vont quelquefois à la quête du grain, et le portent au bec sans le tâter, pour en faire becquée à leurs petits, ainsi nos pédants vont pillotant la science dans les livres, et ne la logent qu’au bout de leurs lèvres, pour la dégorger seulement et mettre au vent. […]. Autant en dirait bien un perroquet. » ((Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXV.))
« Est-ce pas faire de même, ce que je fais en la plupart de cette composition ? » ironise ici Montaigne par effet de question rhétorique. Montaigne, au vrai, poursuit de façon toute autre l’étude des textes anciens et la pratique des citations tirées de ces derniers :
Ci-dessus : plafond de la « librairie » de Montaigne, dans son château de Saint-Michel-de-Montaigne.
« Je m’en vais, escorniflant par-ci par-là des livres les sentences qui me plaisent, non pour les garder, car je n’ai point de gardoires, mais pour les transporter en celui-ci, où, à vrai dire, elles ne sont non plus miennes qu’en leur première place. Nous ne sommes, ce crois-je, savants que de la science présente, non de la passée, aussi peu que de la future. » ((Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXV.))
Ci-dessus : Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXV. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
μισῶ σοφιστὠ, ὀστις ουχ αυτῶ σόφος. « je hais le sage, qui n’est pas sage pour soi-même. » ((Mot d’Euripide cité par Cicéron dans ses Lettres familières. XIII, 15. 568. A César. Asture, avril : Itaque ab Homeri magniloquentia confero me ad vera praecepta Εὐριπίδου : μισῶ σοφιστήν, ὅστις οὐχ αὑτῷ σοφός. Laissons Homère et ses grands mots. Vive Euripide et la vérité ! Pauvre sage qui ne sait pas être sage pour lui-même ! »))
Ex quo Ennius : Nequicquam sapere sapientem, qui ipse sibi prodesse non quiret. Non enim paranda nobis solum, sed fruenda sapientia est. « D’où ce mot d’Ennius : Vaine est la sagesse du sage qui ne saurait servir à lui-même. » ((Cicéron. De officiis. III, 15. Ennius dit exactement ceci : Ex quo Ennius nequiquam sapere sapientem, qui ipse sibi prodesse non quiret. « De là vient qu’Ennius a dit : Que toute la sagesse ne sert de rien au sage, s’il n’en sait tirer un parti utile. »))
Si cupidus, si vanus et Euganea quamtumvis vilior agna. « S’il est cupide, vain, plus mou qu’une agnelle d’Euganée. » ((Juvénal. Satires. VIII, 14.))
Non enim paranda nobis solum, sed fruenda sapientia est. « Il ne suffit pas d’acquérir la sagesse, il faut en faire fruit. » Ajout manuscrit de Montaigne. ((Cicéron. De finibus. I, 1, cité par Juste Lipse, in Politiques, I, X. Cicéron dit exactement ceci : Sive enim ad sapientiam perveniri potest, non paranda nobis solum ea, sed fruenda etiam (sapientia) est. « Si l’on peut parvenir à la sagesse, il ne suffit pas de l’avoir acquise, mais il faut en jouir. »))
Puisque « la vérité et la raison sont communes à un chacun et ne sont non plus à qui les a dites premièrement, qu’à qui les a dites après », Montaigne emprunte à la pensée des Anciens, qu’il cite de mémoire sans se soucier de la parfaite exactitude des mots ((Cf. dans l’exemple ci-dessus, ainsi que dans les notes correspondantes.)), le moyen d’entrer dans le jeu de la pensée partagée. Associant la pratique des citations à la quête d’une sorte de sagesse personnelle ou de conscience de soi, il observe que, via le rappel de la pensée des Anciens, il procède à l’élucidation de sa propre pensée, par là à une meilleure conscience de ce qu’il veut dire ici et maintenant, sans préjuger de ce qu’il a pensé ou dit un autre jour ni de ce qu’il pensera ou dira un autre jour encore. « Nous ne sommes, ce crois-je, savants que de la science présente, non de la passée, aussi peu que de la future ».
Il s’agit donc là d’une « science » radicalement différente de celle des pédants, qui « passe de main en main, pour cette seule fin d’en faire parade, d’en entretenir autrui, et d’en faire des contes, comme une vaine monnaie, inutile à tout autre usage et emploi qu’à compter et jeter » ((Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXV.)).
La « science » à laquelle s’essaie Montaigne, vise à faire d’un travail de la pensée, tel que celui-ci s’opère à l’échelle singulière, l’exemplum ((Les Anciens désignent sous le nom d’exemplum un fait ou une parole appartenant au passé, susceptible d’être invoqué et repris comme modèle dans le cadre d’un discours qui vise à persuader le lecteur, ou encore l’auditoire d’un procès.)) et par là le relais de ce que sont « vérité et raison » à l’échelle « d’un chacun » : un bien commun, qui s’entretient sur le mode perpétuellement revisité, ou, comme on dit aujourd’hui, sur le mode du work in progress.
Ci-dessus : Raffaello Sanzio, dit Raphaël. L’Ecole d’Athènes. 1509-1510. Au centre du tableau, Platon et Aristote. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
La page des Essais reproduite plus haut dans cet article montre comment l’ajout de citations participe de façon quasi maïeutique au travail d’approximation de « vérité et raison » qui fait le propre de l’exemplum montaignien.
D’une citation l’autre, y compris celle qu’il ajoute de sa main en marge du texte imprimé, Montaigne continue de mener, par effet de comparaison, sa quête d’une formulation qui rende compte au mieux du vif de la pensée qu’il hérite et qu’il tente de reconduire dans sa langue propre à l’intention du lecteur à venir. De la reconduction des topoï ((Topoï, pluriel de topos. Cf. Wikipedia. Article Topos. « Dans l’Antiquité gréco-romaine, le topos désigne l’argument ou le thème qu’utilise le rhéteur pour construire son discours et persuader son auditoire. »)), ou proprement des lieux communs de la philosophie antique, aux variations qu’il broche à partir de ces derniers, laissant ainsi ouvert le jeu de la pensée qui se partage, Montaigne permet audit lecteur à venir d’entrer, quand son tour vient, dans l’oeuvre de « vérité et raison », depuis toujours in progress. Il en va du penser ouvert comme du « parler ouvert, qui ouvre un autre parler et le tire hors, comme fait le vin et l’amour. » ((Montaigne. Essais. Livre III. Chapitre I.)). Le penser ouvert, qui ouvre un autre penser et le tire hors, c’est là ce que les Anciens nomment la translatio.
On voit dans la page des Essais reproduite plus haut comment, de la reprise des topoï anciens aux variations qui lui sont propres, pour assurer le possible de la translatio, Montaigne use des vertus de l’imitatio.
Outre qu’elle fournit à l’écrivain le point d’appui nécessaire à la formulation de sa propre pensée, l’imitatio lui fournit aussi le moyen d’orner son discours de sortes de cabochons, cailloux blancs ou pierres précieuses, qui arrêtent le regard, ou, plus essentiellement, l’attention du lecteur et qui lui servent à lui aussi, lecteur, de points d’appui dans sa démarche de lecture, de pensée, ou de représentation.
Publica materies priuati iuris erit, si
non circa uilem patulumque moraberis orbem,
nec uerbo uerbum curabis reddere fidus
interpres nec desilies imitator in artum.
« Des matériaux qui sont le bien de tous deviendront ta propriété, si tu ne t’attardes pas dans un cercle banal, accessible à tous, si tu ne t’astreins pas dans ta traduction à un servile mot à mot, si tu ne te jettes pas dans une étroite imitation. » ((Horace. Art poétique. I, 131-134. Texte latin. Traduction française.))
De ces « matériaux qui sont le bien de tous », Montaigne dit à sa façon, après Horace, qu’il « les faut arracher de là et mettre en place marchande » ((Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXVI.)). « Qu’on voie en ce que j’emprunte, observe Montaigne, si j’ai su choisir de quoi rehausser ou secourir proprement l’invention, qui vient toujours de moi. » ((Montaigne. Essais. Livre II. Chapitre X.))
Voici, emprunté au livre III des Essais, un exemple piquant de cette « mise en place marchande ». Montaigne use là de deux citations enchaînées, plus ou moins détournées de leur sens premier, pour composer par effet de différence avec la figure notoirement grossière de Socrate, son propre portrait, invisible certes pour les yeux, mais si « marchand », comme dit l’écrivain.
Ci-dessus : Montaigne. Essais. Livre III. Chapitre XII. Vue 959.
« J’ai un port favorable et en forme et en interpretation, Quid dixi habere me ? Imo habui Chreme, / Heu tantum attriti corporis ossa vides, et qui fait une contraire montre à celui de Socrate. Il m’est souvent advenu que, sur le simple crédit de ma présence et de mon air, des personnes qui n’avaient aucune connaissance de moi s’y sont grandement fiées, soit pour leurs propres affaires, soit pour les miennes ; et en ai tiré ès pays étrangers des faveurs singulières et rares. »
1. Quid dixi habere me ? Imo habui Chreme. « Qu’ai-je dit ? que je l’ai ! Mais non, Chrémos, je l’eus. » ((Citation de Térence, in Héautontimouromenos, I, 1, 42.)). Dans le texte de Térence, Ménédème dit ceci à Chrémos : Filium unicum adulescentulum / habeo. Ah, quid dixi habere me ? immo habui, Chreme ; / nunc habeam necne incertumst. « J’ai un fils unique, un tout jeune homme. Ah! que dis-je, j’ai un fils ? J’en avais un, Chrémos; mais aujourd’hui, l’ai-je ou non ? je ne sais. »
2. Heu tantum attriti corporis ossa vides. « Hélas ! on ne voit plus de mon corps que des os. » ((Citation de Maximianus l’Etrusque (Ve siècle ap. J.-C.), dit Pseudo-Gallus, I, 238. Cf. Maximianus : un mystérieux poète.))
Ci-dessus, de gauche à droite : 1. Buste de Socrate. IIe siècle. Copie romaine d’un original grec. 2. Portrait de Montaigne par un peintre anonyme. 1590. Malade de la pierre ((« D’être sujet à la colique et sujet à m’abstenir du plaisir de manger des huîtres, ce sont deux maux pour un ! » Essais. Livre III. Chapitre 13.)), i.e. de la lithiase urinaire à partir de 1577, Montaigne a souffert de douleurs terribles à partir de cette date-là, et multiplié les cures thermales sans effets satisfaisants. Cliquez sur l’image pour l’agrandir.
J’ai peut-être tort de reproduire ci-dessus deux représentations physiques, qui sont celles de Socrate et de Montaigne confrontés à la manière d’un Janus bifrons, puisque cette reproduction donne à voir physicaliter ce qui se représente tout aussi bien phantasmaliter à partir du seul texte montaignien. La reproduction de ces portraits de Socrate et de Montaigne a le mérite cependant de faire valoir la singularité de l’art de Montaigne, qui sait « mettre en place marchande », sur le mode tout pur de la cosa mentale, le topos de l’autoportrait.
Quoique dans un esprit très différent, les écrivains romantiques conféreront plus tard aux vignettes gravées et autres culs-de-lampe qui parsément leurs écrits, un rôle sensiblement comparable à celui des citations grecques ou latines chez Montaigne, dans la mesure où ils usent des vignettes à titre de topoï, mis eux aussi, afin de concentrer l’attention du lecteur, « en place marchande ».
Ci-dessus : vignette de Tony Johannot (1803-1852).
Précurseurs de l’esthétique romantique, Châteaubriand et Lamartine, note Champfleury, faisaient de la vignette dans leurs écrits « une prière, un souvenir chrétien, une croix, une tombe, un cimetière de campagne, un angelus au clocher voisin. Dans le but d’animer le dessin un ange jouait de la harpe avec une Bible pour partition ; de jeunes hommes mélancoliques apparaissaient enveloppés de manteaux byroniens ou en vêtements sombres, culottes collantes. » ((Jules François Félix Husson, dit Fleury, ou Champfleury (1821-1889). Les vignettes romantiques : histoire de la littérature et de l’art, 1825-1840. Edition E. Dentu. Paris. 1883.))
Ci-dessus : vignette d’Achille Devéria (1800-1857).
« Aux beaux temps du romantisme des années 1830-1840, la vignette devenue religion, mais pas dans le sens de Chateaubriand, devait être voyante, passionnée, diabolique, tapageuse et faire pstt aux lecteurs pour les raccrocher. » ((Ibidem.))
Il y a loin toutefois de l’image « phrénétique » ((Phrénétique, ou frénétique : atteint d’un délire furieux. Cf. Lexilogos : « On rencontre un sens spéc. de frénétique, adj. qui désigne un mode d’expression littéraire du XIXe siècle, recommandant de donner libre cours ou donnant libre cours aux passions dans toute leur puissance, sans contrôle d’aucune sorte. »)) reproduite ci-dessus au visage de Montaigne, tel qu’évoqué dans les Essais, lequel visage fait « une contraire montre à celui de Socrate » ; il semble que l’évocation de ce visage disparu illustre, par effet de comparaison diachronique, la prévalence esthétique du texte de Montaigne, qui donne à imaginer à partir des citations, sur l’image peinte ou gravée, qui donne à voir sans montrer rien d’autre que sa propre évidence, vide de toute portée autre que celle de l’apparence même.
J’use de citations grecques ou latines dans mes propres textes afin d’ancrer amont la teneur de mon propos. J’ai appris en effet à considérer que l’aval tient d’amont et que l’écriture procède volens nolens du fonds de communes « vérité et raison » que nous ont légué les Anciens. Ce fonds, nous le transportons encore dans nos modernes fontes, même si, gens d’une époque vouée à l’immédiateté du présent, d’où à l’oubli et à l’oubli de l’oubli, nous ignorons de plus en plus la pérennité dudit fonds. « Vérité et raison » demeurent cependant, aujourd’hui comme hier, « communes à un chacun », comme dit Montaigne, y compris sous le couvert de leur incognito actuel, qui, semblablement au désert, hélas va croissant.
Je regrette en conséquence que les pouvoirs publics n’encouragent plus l’étude du latin et du grec, et ce, dès la classe de sixième, car il s’agit d’une étude qui demande du temps et de la persévérance pour faire fruit. Certes une telle étude ne va pas sans exiger de celui qui s’y livre effort et patience dans l’effort. Mais patience dans l’effort vaudrait mieux de nos jours qu’abandon à la facilité de l’instant sans mémoire et à celle du plaisir sans biscuit.
J’use également des citations grecques ou latines dans mes propres textes afin, comme je le disais plus haut à propos du texte montaignien, d’orner mon propre discours de sortes de cabochons, cailloux blancs ou pierres précieuses, qui arrêtent le regard, ou, plus essentiellement, l’attention du lecteur et qui lui servent à lui aussi, lecteur, de points d’appui dans sa démarche de lecture, de pensée, ou de représentation.
J’use en effet desdites citations grecques ou latines pour des raisons qui tiennent à la fois de la philosophie de l’écriture longuement explicitée ci-dessus à partir de l’exemplum montaignien — je n’y reviens pas —, et de l’esthétique de la page écrite ou imprimée dont Montaigne fournit, là encore, l’exemple qu’on sait.
Souplesse « orientale » des caractères grecs et rigueur lapidaire des majuscules latines ajoutent à la page un charme visuel, avant de questionner, bien sûr, la compréhension. Et ce questionnement même, bien vite raccourci par la traduction subséquente, participe du suspens, comme on disait naguère en français, ou encore du suspense, comme on dit aujourd’hui en anglais, lequel suspens se veut propre à susciter la curiosité du lecteur, si toutefois celui-ci est diligent, non pas « indiligent », auquel cas, note Montaigne, qui parle évidemment de son texte à lui, « c’est l’indiligent lecteur, qui perd mon sujet ; non pas moi. » ((Montaigne. Essais. Livre III. Chapitre IX.))
Ci-dessus : Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXVI. Vue 114.
Je dirai pour conclure ce trop long article que j’use à plaisir des citations grecques ou latines, surtout celles des poètes, parce qu’à l’instar de Montaigne, quoique sur un pied myrmidonnesque, « l’Histoire, c’est mon gibier en matière de livres, ou la poésie, que j’aime d’une particulière inclination. Car, comme disait Cléantes, tout ainsi que la voix, contrainte dans l’étroit canal d’une trompette, sort plus aiguë et plus forte, ainsi me semble-t-il que la sentence, pressée aux pieds nombreux de la poésie, s’élance bien plus brusquement et me frappe d’une plus vive secousse. » ((Montaigne. Essais. Livre I. Chapitre XXVI.))
Je revendique le droit à ce plaisir égoïste, et je prétends, pour les raisons dites plus haut, qu’un tel plaisir ne laisse pas de se pouvoir partager.
Je crois que Montaigne, comme G.Brassens et d’autres souffrait de » La Gravelle » qui était fort douloureuse. Souvenirs de Brassens déclarant son mal en ces termes : » Je pisse le sang avec mes cailloux » …………..J’avoue partager avec l’auteur des essais un penchant pour l’huître qu’il ne pouvait plus satisfaire en raison de son mal (probablement sur conseils des médicastres). Hélas pour moi cette addiction ne donnes pas son talent.
Merci à C.B. de nous faire repartager des classiques qui remontent chez moi aux souvenirs du Lagarde et Michard
heureusement qu' »un tel plaisir ne laisse pas de se pouvoir partager » et ce d’autant plus qu’on ne connait pas un traitre mot de latin et de grec ! – il y en a des qui comme toi et Montaigne sont là pour le faire dieu merci quoique dieu ?…
au fait que connait-on de la culture du Christ ? j’ai bien lu autrefois le Jésus de Renan mais j’ai tout oublié !