Comme le bruit d’une soie qu’on froisse

Entends le pas des autres,
comme le bruit d’une soie qu’on froisse,
fantôme parmi les fantômes,
oh ! l’invisibilité
de nos coeurs
battants,
oh ! la sourde lanterne
de nos pensées
muettes,
oh ! l’ombre portée
de nos années
profondes,
fantôme tu marches
parmi les fantômes,
les feuilles des platanes
tombent déjà,
nos biens sont de mainmorte,
nos partages
taisibles.