Sur les chemins de Jean Dabail, d’autres « bandits royaux » – 2. Charles Fontanilhes

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Ci-dessus : Archives départementales des Pyrénées-Orientales, fichier 9NUM2E2536_2537 (an VI-an VII), p. 486.

L’homme dont l’acte de décès se trouve reproduit ci-dessus, Charles Fontanilhe, Fontanilhes, ou Fontanille, âgé d’environ trente ans, maréchal des logis en chef du 18e régiment de dragons 1En 1792, le 18e régiment de dragons fait partie de l’armée du Midi, et, en 1793, de l’armée des Pyrénées. Le siège de la dite armée est à Perpignan., se disant négociant, natif de Bordeaux, a été fusillé le 10 floréal an VI (29 avril 1798) à Perpignan. Déclarants du décès : Louis Ferdinand Raimbault, adjudant de la place (militaire), et Joseph Gallay, secrétaire de la dite place.

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Ci-dessus : Département de l’Ariège, tribunal correctionnel de l’arrondissement de Pamiers. Extrait de l’Etat contenant les nombres des causes à juger par le tribunal correctionnel ou représentées au jury d’accusation. Le présent Etat envoyé au ministère de la Justice en exécution de la lettre du 12 brumaire an VII au J. par le Comissaire du Directoire exécutif près le susdit tribunal.

Inscrite en marge d’un Etat de l’an VII contenant les nombres des causes à juger par le tribunal correctionnel de Pamiers ou représentées au jury d’accusation, une note rappelle qu’en l’an VI, « les fameux Maury et Fontenilhe, conspirateurs royaux », l’un civil, l’autre militaire, ont été pour l’un « guillotiné à Foix », pour l’autre « fusillé à Perpignan ».

La condamnation à mort de Charles Fontanilhes se trouve mentionnée dans le registre municipal de Mirepoix en date du 7 floréal an VI (26 avril 1798) : « Condamnation à mort de Charles Fontanilles, chef de bande, organisateur de rassemblements armés sans l’autorisation des autorités constituées, et coupable d’assassinat. Maréchal des logis en chef dans le 18e régiment des dragons, se disant négociant, natif de Bordeaux, domicilié dans la commune des Pujols. »

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Ci-dessus : Charles Joseph Panckoucke, La clef du cabinet des souverains, Nouveau Journal, historique, politique, économique, moral et littéraire, an VI, samedi 6 nivôse (26 décembre 1797), n° 341, p. 3122 : arrestation de Charles Fontanilhes, le 14 frimaire an VI (4 décembre 1797).

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Ci-dessus : « 12 septembre 1792. Antoine Coquillon, brigadier des dragons : Camarades, suivez-moi ! ». Estampe de L. F. Labrousse, in Les Fastes du peuple français, ou Tableaux raisonnés de toutes les actions héroïques et civiques du soldat et du citoyen français. A Paris : chez Deroy, entre 1796 et 1805.

Datée du 14 frimaire an VI (4 décembre 1797), l’arrestation du même Charles Fontanilhes, « déserteur et successeur de Maury dans le commandement de l’armée catholique et royale de l’Ariège », se trouve rapportée le 6 nivôse an VI (26 décembre 1797) dans La clef du cabinet des souverains, Nouveau Journal, historique, politique, économique, moral et littéraire. A noter ici que, Louis Maury ayant été arrêté le 28 thermidor an V (15 août 1797) à Saint-Girons, Charles Fontanilhes n’a pu succéder au dit Maury dans le commandement de l’armée catholique et royale de l’Ariège » que durant la courte période qui va de thermidor an V à frimaire an VI, soit durant un peu moins de quatre mois. Les deux hommes toutefois devaient avoir sévi ensemble depuis un certain temps déjà, puisqu’ils hantaient la même contrée, l’un basé à Pamiers, l’autre aux Pujols.

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Aux Pujols, les seuls Fontanilhes qu’on trouve mentionnés dans les registres BMS avant l’an VI sont Madame Fontanilhes, témoin, le 18 novembre 1784, du décès de la fille infirme de son métayer, et Monsieur Antoine Fontanilhes, son époux, parrain de Marie Berge le 29 sept 1791.

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Source : Paroisse de Saint-Etienne, baptêmes, mariages, sépultures : registre paroissial de 1739, p. 127. Cote du Microfilm : 5Mi316.

Antoine Fontanilhe, Fontanilhes, Fontanille, ou Fontenille, est un grand négociant, né le 4 novembre 1739 à Toulouse, lointain descendant de Jean Fontanilhes dit Ditzac, notaire dans les années 1640 à Itzac dans le Tarn ; petit-fils d’Antoine Fontanilhes (1671-1749), né et mort à Campagnac dans le Tarn, juge de Campagnac et notaire d’Itzac ; fils de Jean Baptiste Fontanilhes, commissionnaire, né en 1714 à Campagnac, marié en 1739 à Toulouse, mort avant 1767 à Toulouse.

Antoine Fontanilhes épouse Marie Rose Thermenier, ou Lherminier, Dumont Haut le 9 janvier 1771 à Bordeaux. A Bordeaux, le couple a au moins un enfant connu, Jean Marie Fontanilhes, dit Tarsac, né en 1773. Celui-ci se mariera avec Claudine Bernarde Cestac en 1810 aux Pujols, Ariège. A Bordeaux toujours, devenu veuf à une date que je ne sais pas, Antoine Fontanilhe épouse le 26 mai 1782 Marie Fermat. C’est donc Marie Fermat qui est présente aux Pujols, le 18 novembre 1784, lors du décès de la fille infirme du métayer d’Antoine Fontanilhes.

Naviguant entre Bordeaux, Toulouse et Albi, oeuvrant en synergie avec sa mère, Anne Toursier, elle aussi négociante, alors veuve de Jean Baptiste Fontanilhes, demeurant toujours à Toulouse, Antoine Fontanilhes fait fortune dans le négoce du pastel 2Cf. David Plouviez, L’État, la marine de guerre et les réseaux économiques en France au XVIIIe siècle : « Depuis Toulon Pierre Sage [entrepreneur] commande de vastes exploitations forestières dans un grand Sud-Ouest – en Languedoc, Cévennes et Vivarais – dans lequel il se fait représenter. Pour ses marchés de bois de construction du Haut Languedoc, Sage pouvait compter sur Antoine Fontanilhes, un marchand détailliste pour le pastel d’Albi, installé à Toulouse ». et dans divers autres secteurs du commerce de détail. On trouve le nom d’Antoine Fontanilhes mentionné à la date de 1774 dans The French Sugar Business in the 18thC de Robert Louis Stein 3Cf. Sugar Refiners & Sugarbakers Database..

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Source : Archives départementales de la Gironde, Répertoire numérique du fonds des négociants (7 B 1001 à 3154).

Consultable aux Archives départementales de la Gironde, le répertoire du fonds des négociants montre qu’Antoine Fontanilhes entretenait une volumineuse correspondance professionnelle et privée et qu’il avait des correspondants non seulement un peu partout en France, mais aussi en Europe et dans les Isles. La correspondance personnelle et familiale datée de 1775 à 1785 indique qu’il possédait alors des biens sis en Ariège : aux Pujols, à Prat-Fenarès, à Saint-Amadou, et aux Allemans (aujourd’hui La Tour du Crieu).

Dans le cadre de ses affaires, Antoine Fontanilhes publie un Mémoire sur le commerce du poisson salé 4Archives départementales de la Gironde, Fonds des négociants (7 B 1001-3154). Fontanilhes (Antoine) : 7 B 1355.. Et en 1751, « en tant que syndic des marchands commissionnaires de la ville de Toulouse », il adresse « à l’intendant, comme président de la chambre de commerce de Bordeaux, un mémoire contre la perception d’un droit de leude 5Leude : droit de péage qui se levait en Languedoc. établi sur le canal des Deux-Mers, qui affecte aussi bien les intérêts de la Guyenne que ceux du Languedoc » 6Archives départementales de la Gironde, Inventaire des archives de la série C, Archives civiles : Tome 2, article C 3719..

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Fontenille (Antoine Fontanilhes), négociant, Vénérable maconnique Maître maconnique de la loge Saint Jean de Jérusalem, fille de Clermont, créée à Toulouse en 1750 ; source : BnF, fichier Bossu. La mention « fille de Clermont » indique la filiation directe avec la loge de Clermont, ou loge du comte de Clermont, Grand Maître national de l’Ordre.

A partir de 1750, membre de la loge de Saint Jean de Jérusalem à Toulouse et de la loge des Elus Parfaits créée à Bordeaux vers 1745 7Cf. Le Sage, acting as Deputy GM of Les Elus Parfaits (Constitutions of Bordeaux), to Fontanilhe (1750)., Antoine Fontanilhes devient une figure éminente de la maçonnerie méridionale.

Dans un contexte de crise et de réforme de la maçonnerie française, Antoine Fontanilhes, qui est le Grand Vénérable de la loge toulousaine de Saint Jean de Jérusalem, milite pour la transformation de cette dernière en « Parfaite Loge d’Ecosse ». Profitant d’un voyage d’affaires, qui, du printemps à l’été 1750, le conduit de Toulouse à Béziers, Alès, Marseille, il multiplie en route les contacts avec d’autres négociants méridionaux susceptibles de le soutenir dans la création de la Parfaite Loge d’Ecosse. Il devient ensuite le délégué de l’écossisme toulousain auprès des instances nationales 8Cf. André Kervella, La Maçonnerie Ecossaise dans la France de l’Ancien Régime, passim ; éditions du Rocher, 1999..

On remarque que dans l’acte de naissance d’Antoine Fontanilhes (cf. supra), [Jean Baptiste] Fontanilhes père assortit sa signature de deux barres parallèles enfermant des points, signe d’appartenance maçonnique déjà.

 

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Source : Archives départementales de l’Ariège, Les Pujols, Mariages, an XI-1852 : 1NUM/4E2898, p. 50.

On remarque également que lors de son mariage, le 4 septembre 1810 aux Pujols, Ariège, tandis qu’il tient la main de Claudine Bernarde Cestac, son épouse, fille de feu François Cestac, qui dit « ne savoir » signer, Jean Marie Fontanilhes, fils d’Antoine Fontanilhes, assortit sa propre signature des mêmes barres parallèles enfermant des points. Les époux reconnaissent à cette occasion l’existence d’une fille nommée Angélique, née Le 25 février 1810 à Pamiers, avant leur mariage.

Un certain Fontanilhes, non prénommé, « dragon volontaire dans le 18e régiment », est aux Pujols, dans le style des Physiocrates, l’auteur d’un très intéressant Manuel d’agriculture et de ménagerie, avec des considérations politiques, philosophiques & mythologiques, dédié à la patrie, publié à Toulouse en 1794-1795.

 

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Source : Université de Toulouse, catalogues numérisés : Manuel d’agriculture et de ménagerie, avec des considérations politiques, philosophiques & mythologiques, dédié à la patrie, par le citoyen Fontanilhes.

 

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Inspiré par la situation des Pujols, où il dit résider, l’auteur s’attache à défendre dans son Manuel les principes d’une agriculture et d’une économie domestique « éclairées ». Il plaide la cause d’une Révolution juste et heureuse. Il déclare son amour de la patrie et en donne pour preuve son engagement volontaire dans le 18e régiment des dragons.

 

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Mais il se plaint de n’avoir pas été reconnu pour « l’exemple qu’il a donné », puisque « ceux de la campagne ont eu part aux communaux », et « non lui, ni ses camarades et frères d’armes des villes ». Il termine en conséquence son Manuel par une suite de « Réflexions sur le bien, le bonheur, les intrigants, les patriotes, les hommes utiles, les diverses professions, les divers gouvernements », lesquelles réflexions constituent, de façon à peine voilée, autant de critiques formulées à l’encontre du régime jacobin.

 

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L’auteur dit de son livre qu’il a été « relu et corrigé par son père ». Concernant ce père non prénommé, on songe à Antoine Fontanilhes, alors âgé de 59 ans, qui, après avoir séjourné épisodiquement aux Pujols, s’y installe en 1786 après la mort d’Anne Toursier, dite « la Veuve Fontanilhes », sa mère, à Toulouse, et qui mourra aux Pujols le 15 novembre 1820, dans la maison de son fils Jean Marie Fontanilhes, dit Tarsac. On retrouve au demeurant dans le Manuel d’agriculture et de ménagerie signé Fontanilhes les préoccupations à la fois pratiques et spéculatives du grand négociant franc-maçon.

Jean Marie Fontanilhes, seul fils que l’on connaisse à Antoine Fontanilhes, avait 20 ans lors de la publication du Manuel d’agriculture et de ménagerie signé Fontanilhes. On ne sache pas qu’il ait été engagé volontaire. On sait en revanche que le dénommé Charles Fontanilhes était maréchal des logis en chef du 18e régiment de dragons 9Le Citoyen Fontanilhes, dans son Manuel d’agriculture et de ménagerie, formule un bel éloge du chef d’escadron de son régiment : « Le choix du capitaine Caillé, pour chef d’escadron de mon régiment, ne pouvait être fait d’un officier plus exact à ses devoirs militaires, et surtout aux comptes des soldats ». Le capitaine Caillé, alors du 4e dragons, sera nommé membre de la Légion d’Honneur par décret rendu au camp impérial de Finckenstein le 14 avril 1807., avant de déserter. Domicilié aux Pujols, l’affaire des communaux auxquels les gens de la ville n’ont pas eu part, eût pu être au moins l’une des causes de sa désertion. Mais Charles Fontanilhes se dit, ou se trouve dit, « natif de Bordeaux », comme l’est effectivement Jean Marie Fontanilhes Tarsac. Or l’auteur du Manuel se dit natif de Toulouse, comme l’est également Antoine Fontanilhes. Celui-ci a inspiré le Manuel. Mais qui a tenu la plume ? Et se pouvait-il qu’une famille de tradition maçonnique eût abrité en la personne d’un tel scribe un contre-révolutionnaire, un « brigand royal » ? A noter toutefois qu’Antoine Fontanilhes avait en la personne de Jean Louis Fontanilhes, né à Toulouse en 1742, demeurant à Bordeaux, un frère prêtre qui a émigré en 1792 10Cf. http://books.google.fr/books?id=SQ9CJDobDBwC&dq=fontanilhes&hl=fr&pg=PA120-IA76#v=onepage&q=fontanilhes&f=false">Liste générale par ordre alphabétique des émigrés de toute la République..

En 1799, dans ses fameux Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme, l’abbé Barruel prétendra que la Révolution n’a pas suivi d’une révolte spontanée, mais d’un complot fomenté de longue date dans les loges maçonniques, converties ensuite en clubs jacobins, lequel complot, sous le couvert de la Révolution, aurait permis à la bourgeoisie libérale de s’emparer du pouvoir. Mais en 1801, dans De l’influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution de France, Jean Joseph récuse fortement la thèse de l’abbé Barruel : « L’auteur des Mémoires sur le jacobinisme n’hésite pas de multiplier les suppositions nécessaires à ses vues. Suivant lui, les principaux francs-maçons de France ont tenu secret le plan de la révolution jusqu’au moment favorable ; ensuite ils ont armé les brigands, se sont transformés en clubs, en municipalités, ont ordonné les vols, les incendies, les assassinats. Cependant si cet écrivain et les autres accusateurs des francs-maçons eussent pris des renseignemens plus exacts sur ceux de France, ils auroient vu que la plupart des loges étoient formées par des magistrats, des officiers militaires, des personnes jouissant d’une certaine aisance, et qu’il y a beaucoup plus de francs-maçons parmi les émigrés, que parmi les partisans de la révolution. » 11Jean Joseph Mounier, De l’influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution de France, pp. 176-177, chez J. G. Cotta, Tübingen, 1801.

 

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Qui était Charles Fontanilhes, ex-maréchal des logis en chef du 18e régiment de dragons, domicilié aux Pujols, se disant négociant, natif de Bordeaux, fusillé le 10 floréal an VI à Perpignan pour faits de Contre-Révolution ? Quel lien de parenté entretenait-il probablement avec Antoine Fontanilhes et Jean Marie Fontanilhes ? Se pourrait-il qu’il eût été l’auteur ou le scribe du Manuel d’agriculture et de ménagerie, avec des considérations politiques, philosophiques & mythologiques, dédié à la patrie, publié à Toulouse en 1794-1795 ?

L’enquête que j’ai entreprise à propos de l’inconnu Charles Fontanilhes – comme on cherche une aiguille dans une meule de foin – s’arrête pour le moment ici. Manque l’acte de baptême de Charles Fontanilhes à Bordeaux. Mais comme les archives de Bordeaux ne sont pas en ligne, pour trouver cet acte, s’il se trouve, il faudra du temps…

A lire ensuite : Aux Pujols, Charles Fontanilhes, auteur d’un Manuel d’agriculture et de ménagerie en l’an II

References

1 En 1792, le 18e régiment de dragons fait partie de l’armée du Midi, et, en 1793, de l’armée des Pyrénées. Le siège de la dite armée est à Perpignan.
2 Cf. David Plouviez, L’État, la marine de guerre et les réseaux économiques en France au XVIIIe siècle : « Depuis Toulon Pierre Sage [entrepreneur] commande de vastes exploitations forestières dans un grand Sud-Ouest – en Languedoc, Cévennes et Vivarais – dans lequel il se fait représenter. Pour ses marchés de bois de construction du Haut Languedoc, Sage pouvait compter sur Antoine Fontanilhes, un marchand détailliste pour le pastel d’Albi, installé à Toulouse ».
3 Cf. Sugar Refiners & Sugarbakers Database.
4 Archives départementales de la Gironde, Fonds des négociants (7 B 1001-3154). Fontanilhes (Antoine) : 7 B 1355.
5 Leude : droit de péage qui se levait en Languedoc.
6 Archives départementales de la Gironde, Inventaire des archives de la série C, Archives civiles : Tome 2, article C 3719.
7 Cf. Le Sage, acting as Deputy GM of Les Elus Parfaits (Constitutions of Bordeaux), to Fontanilhe (1750).
8 Cf. André Kervella, La Maçonnerie Ecossaise dans la France de l’Ancien Régime, passim ; éditions du Rocher, 1999.
9 Le Citoyen Fontanilhes, dans son Manuel d’agriculture et de ménagerie, formule un bel éloge du chef d’escadron de son régiment : « Le choix du capitaine Caillé, pour chef d’escadron de mon régiment, ne pouvait être fait d’un officier plus exact à ses devoirs militaires, et surtout aux comptes des soldats ». Le capitaine Caillé, alors du 4e dragons, sera nommé membre de la Légion d’Honneur par décret rendu au camp impérial de Finckenstein le 14 avril 1807.
10 Cf. http://books.google.fr/books?id=SQ9CJDobDBwC&dq=fontanilhes&hl=fr&pg=PA120-IA76#v=onepage&q=fontanilhes&f=false">Liste générale par ordre alphabétique des émigrés de toute la République.
11 Jean Joseph Mounier, De l’influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution de France, pp. 176-177, chez J. G. Cotta, Tübingen, 1801.

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