A Mirepoix, l’ancienne maison de Jean Soulié, l’un des (grands-oncles) oncles de l’écrivain Frédéric Soulié

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Ci-dessus : aujourd’hui verte aux volets roses, ancienne maison de Jean Soulié, l’un des grands-oncles de Frédéric Soulié.

Baptisé le 3 janvier 1727 (rature : 1726 ?) à Lavelanet ; fils de Jean Pierre Soulié, maître tailleur, plusieurs fois consul de Lavelanet, et de Magdeleine Vidal ; aîné d’une fratrie d’au moins six enfants ; clerc tonsuré durant sa jeunesse ; Jean Soulié, alors « étudiant », âgé de 25 ans, épouse le 30 octobre 1753, à Mirepoix, Demoiselle Thérèse Barrau, 30 ans, fille de François Barrau, chirurgien, et de demoiselle Catherine Bonaure. Témoins et signataires : Jean Soulié, Thérèse Barrau, Pierre Barrau, Etienne de Rouvairollis de Rigaud, André Fourtanier et Louis Clève.

Le couple réside à Mirepoix. Il occupe en 1766 la maison du Grand Couvert photographiée ci-dessus, sise au n° 81 du moulon 3 « ancien style » 1Cf. La dormeuse blogue 3 : A Mirepoix – Moulon de… la porte d’Aval, rue Courlanel, le Grand Couvert, place Saint Maurice et grande place – n°54 à 96., ou au n° 89 de la section A « nouveau style », sous le Grand Couvert. Jean Soulié est d’abord « maitre des pensions » et « maître de latinité », puis « régent du collège », puis « avocat », puis « avocat et professeur de Belles-Lettres ». Thérèse Barrau, son épouse, meurt le 21 janvier 1780. Des cinq enfants que lui a donnés Thérèse Barrau, son épouse, il ne lui reste en 1783 que Pierre Gabriel Soulié, né en 1755 ; Magdeleine, née en 1756 ; François Bruno Melchior Soulié, né en 1761.

Conseiller municipal en 1785-1786, Jean Soulié vote le 25 novembre 1786 contre la prolongation du mandat de Paul Combes, lieutenant du maire Antoine Cairol, connu pour être le porte-parole du parti du Marquis. Le 31 janvier 1790, Jean Soulié est élu procureur-syndic de la commune. Le 28 août 1792, juge de paix délégué par le district pour l’opération de recrutement, il se trouve affronté aux troubles qui éclatent dans Mirepoix les 28, 29 et 30 août 1792. En 1793, il est nommé juge président au tribunal criminel sis à Foix. Laissant alors la jouissance de la maison de Mirepoix à ses enfants et à Magdeleine Barrau, sa belle-soeur, marraine de Magdeleine Soulié, il élit domicile dans la capitale fuxéenne. Le 3 vendémiaire an VI (24 septembre 1797), sous la dénomination de « Soulié père, de Mirepoix », il est nommé juge président du tribunal civil, sis également à Foix. Il mourra à Foix le 24 pluviôse an X (13 février 1802). C’était l’un des oncles de l’écrivain Frédéric Soulié 2Cf. Christine Belcikowski, Pour une généalogie de Frédéric Soulié..

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Ci-dessus : extrait du rôle de la population de Mirepoix en 1793. La colonne de droite est celle des âges (parfois inexacts).

Le rôle de la population de Mirepoix en 1793 indique que la maison de Jean Soulié abrite alors quatre personnes :

  • Magdeleine Barrau, 63 ans, soeur de Thérèse Barrau défunte, marraine de Magdeleine Soulié
  • Magdeleine Soulié, 36 ans, nièce et filleule de Magdeleine Barrau
  • Bruno Soulié, 32 ans, frère de Magdeleine Soulié
  • Marguerite Soulié, « 4 ans » : qui est-ce ??? Le nom de la fillette ne figure pas dans les registres de baptême de Mirepoix. J’ai retrouvé cette enfant dans les registres de l’église Saint Martin à Limoux : « 2 avril 1790. Baptême de Thérèse Marguerite Soulié, fille de Maître Pierre Gabriel Soulié, procureur au présidial de Limoux, et de demoiselle Jeanne Vidal Loubat. Parrain, le sire Jean Soulié, avocat à Mirepoix, grand-père paternel. Marraine, demoiselle Marguerite Vidal Loubat, grand-mère maternelle, qui ont signé en présence du sieur Etienne Vidal Loubat, et du sieur Barthélémy Vidal, commis marchand ». Limoux. Document 100NUM/AC206/GG211 (1790). Vue 11.

La lecture du rôle ci-dessus montre que Jean François Gabriel, âgé de quatre ans en 1793, né le 19 avril 1789 de Magdeleine Soulié et, dixit la jeune femme, de Louis Mercadier, clerc tonsuré du chapitre de Mirepoix, ne vit pas alors avec sa mère. Jean François Gabriel Mercadier deviendra, sous ce nom, employé aux Douanes royales et épousera Marie Badie le 18 juillet 1830 à Estavar, dans les Pyrénées Orientales.

Pierre Gabriel Soulié, né en 1755, aîné des enfants de Jean Soulié, procureur au présidial de Limoux en 1790, est, en 1793, devenu « géomètre » ! Après la Révolution, il fera carrière dans le métier d’avoué. Il meurt à Limoux, le le 26 mars 1817, à l’âge de soixante ans.

François Bruno Melchior Soulié, benjamin des enfants de Jean Soulié, aura, quant à lui, une fin sinistre. Il mourra déserteur le 9 ventôse an VIII (23 février 1800) à l’hôpital d’Aix-en-Provence. Jean Soulié, son père, n’en sera informé que le 23 messidor an VIII (12 juillet 1800). Avant sa propre mort, qui surviendra le 24 pluviôse an X (13 février 1802)il aura eu le temps d’endurer ce deuil ultime.

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  • Robert-Serge Gars at 17 h 44 min

    Bonjour,
    d’une vieille famille mirapicienne (Roberrt) je voulais déjà vous rencontrer aprés la lecture de votre livre sur le chateau (?) surpomblant Mirepoix… merci de tous vos articles merci