Ci-dessus, de gauche à droite : Henri IV ; le maréchal Bernadotte ; le Roi de carreau de Sigvard Bernadotte.
Je me rendais samedi dernier au Musée des Beaux-Arts de Pau. Alors que je passais dans une rue qui longe le Centre Bosquet, j’ai vu Henri IV sortir d’un mur, puis Jean Baptiste Jules Bernadotte, que l’on surnommait, avant qu’il ne devînt maréchal de France, puis roi de Suède, « Sergent Belles Jambes ». Cela tombait bien, car j’allais au musée visiter l’exposition Sigvard Bernadotte, fils du roi Gustaf VI Adolf de Suède, lui-même descendant de l’illustre maréchal palois. Je ne marchais pas toutefois au devant de Sigvard Bernadotte fils de roi, mais au devant de Sigvard Bernadotte Inspiratör Entreprenör Designdirektör, en bref, pionnier du design industriel. Le spectacle de la ville a son ironie. Le kitsch du muralisme urbain, de façon plaisante, prépare l’oeil du passant à la surprise qui l’attend au musée : la nue beauté de l’objet industriel.
Entrons maintenant dans le musée et gagnons l’espace réservé à l’exposition Sigvard Bernadotte. Admirablement servie par une scénographie toute en fluidité et en transparence, la beauté ici se passe de mots.
« Less is more », disait Mies van der Rohe, et « Gott steckt im Detail », Dieu est dans le détail »…
Parmi les objets exposés ci-dessus, on aura reconnu la célèbre calculatrice Facit, et le bol en plastique Margrethe, toujours fabriqué aujourd’hui. On aura admiré aussi l’argenterie, le pare-feu profilé dans le style architectural des vieilles villes suédoises.
L’exposition Sigvar Bernadotte a été organisée par la Suéde et installée au Musée des Beaux Arts de Pau afin de célébrer le lien d’amitié qu’entretient la Suède avec la ville qui fut le berceau de la dynastie régnante.