A Toulouse. Quelques vues de l’exposition Ceci n’est pas un portrait. Figures de fantaisie…
Ci-dessus : Jean Baptiste Greuze (1725-1805), Jeune berger tenant une fleur de pissenlit, circa 1760.
Ci-dessus : Giuseppe Maria Crespi (1665-1747), dit Lo Spagnuolo, école de Bologne, Fillette jouant avec un chat et une souris morte.
Ci-dessus : Henry Robert Morland (1716/1719-1797), Angleterre, La jolie chanteuse de ballades.
Ci-dessus : Abraham Bloemaert (1564-1651), Pays-Bas, Bergère au plat de raisins, 1628.
Ci-dessus : Hyacinthe Rigaud, né Jacint Rigau-Ros i Serra (1659-1743), école française, Femme inconnue, ou La Menaceuse, circa 1708.
Ci-dessus : Pâris Bordone ou Bordon (1500-1571), école vénitienne, Femme inconnue.
Ci-dessus : Jan van den Hoecke ou van Hoek, van Hoeck, Vanhoek (1611-1651), école flamande, La sibylle agrippine 1Sibylle agrippine, ou sibylle agrippa (de Aegypta) : sybille égyptienne.
Ci-dessus : Balthasar Denner (1685-1747), école allemande, Vieille femme.
Ci-dessus : Pietro Bellotti, ou Pietro Bellotto (1625/1627-1700), Italie, La Parque Lachesis.
Ci-dessus : André Lebre (circa 1629-1700), école toulousaine, Portrait de Jean Delvolve, capitoul, en 1691-1692.
Ci-dessus : Anonyme, école de Rembrandt, Portrait d’homme en costume polonais.
Ci-dessus : Dosso Dossi, de son vrai nom Giovanni di Niccolò de Lutero ou Luteri (1489-1542), école de Ferrare, Autoportrait au mouton.
Ci-dessus : Hans von Aachen (1552-1615), école allemande, Double autoportrait.
Ci-dessus : Johannes Paulus Moreelse, ou Johan Pauwelszon Moreelse (circa 1602-1634), école caravagesque d’Utrecht, Démocrite (et probable autoportrait). Des deux philosophes grecs, Héraclite et de Démocrite, très souvent représentés dans l’histoire de la peinture, Héraclite est, aux yeux des peintres, celui qui déplore les malheurs du monde, et Démocrite celui qui s’en rit.
Ci-dessus : Cosmas Damian Asam (1686-1739), Bavière, Autoportrait avec ses frères.
Ci-dessus : Luca Giordano (1634-1705), dit Luca Fà-presto (Lucas Fait-vite), école napolitaine, Musicien accordant son luth.
Ci-dessus : Giovanni, ou Gian ou Giovan, Paolo Lomazzo (1538-1592), théoricien milanais du maniérisme, Autoportrait.
Ci-dessus : Johann Zoffany ou Zauffelij (1733-1810), Allemagne, Angleterre, Autoportrait.
Ci-dessus : Giovanni Battista Tiepolo ou Giambattista Tiepolo (1696-1770), école vénitienne, Tête d’Oriental, circa 1752.
Ci-dessus : François André Vincent (1746-1816), école française, rival de Jacques Louis David, Vieillard lisant, circa 1772.
L’exposition Ceci n’est pas un portrait. Figures de fantaisie se tient aux musée des Augustins jusqu’au 6 mars 2016. Elle rassemble quatre-vingts tableaux, témoins de « la fascination de l’art européen pour le visage et le corps humains pendant plus de deux siècles » 2Melissa Percival, Ceci n’est pas un portrait. Figures de fantaisie de Murillo, Fragonard, Tiepolo…, Somogy, 2015..
Récemment acquis par le musée des Augustins, le Portrait de Jean Delvolve, capitoul, se trouve présenté dans l’exposition au titre de l’art du portrait, tel que l’entendent les peintres de style classique. On mesurera au regard d’un tel portrait, la liberté que s’autorisent les peintres de style baroque ou néo-baroque, dans la représentation du visage et du corps humain.
Rompant avec la solennité du portrait classique, de tels peintres se plaisent à représenter leurs modèles dans des « postures et des expressions peu orthodoxes », dans des vêtements empruntés au théâtre ou à l’ailleurs exotique, ou encore dans la décrépitude du grand âge, accusée par le traitement « hyperréaliste » des détails qui signent cette dernière. D’où le titre de l’exposition, qui, de façon plaisamment anachronique, joue avec le célèbre « Ceci n’est pas une pipe » du peintre surréaliste René Magritte : Ceci n’est pas un portrait [dans le style classique]. Ce sont des Figures de fantaisie, autrement dit des figures d’inspiration maniériste, qui font la nique au roide classicisme du portrait.
« Nombre des tableaux exposés ici ne sont pas faciles à déchiffrer », observe Melissa Percival, « et pourtant, c’est précisément cette résistance qui est fascinante ». J’ai pris des photos de quelques-uns de ces tableaux, et, via ces photos, j’ai tenté d’illustrer ci-dessus et cette « résistance » et ce pouvoir de « fascination ».
A consulter, l’excellent Dossier de presse proposé par Melissa Percival, co-commissaire de l’exposition Ceci n’est pas un portrait. Figures de fantaisie…
LaBaronne at 1 h 43 min
superbe ! ils (pas de femmes peintres en l’occurence) ont bien dû avoir des modèles je suppose et qui ont bien dû aussi poser longtemps – ça donne envie de faire des photos mais où sont les modèles !