Samedi dernier, mue par la curiosité des lieux où a sévi Jack the Ripper, le célèbre Jack l’Eventreur, je suis allée me promener à Whitechapel.
Whitechapel, avant de devenir le théâtre d’une horrible série de crimes commis par un fou dont l’identité demeure à ce jour inconnue, c’est le quartier des romans de Dickens, celui des tanneries, des brasseries, des fonderies, des abattoirs, du marché aux poissons, celui des ouvriers, des immigrants, celui de la misère, de la violence, bref, comme disent les historiens du XIXe siècle en un raccourci tragique, celui des « classes laborieuses, classes dangereuses ».
J’avais en mémoire, lors de cette promenade, le souvenir de l’abondante littérature ainsi que des gravures, photos, films, BD, dédiés à Jack the Ripper et aux personnages de Dickens. Je voulais voir à quoi ressemble Whitechapel aujourd’hui. J’ai pris des photos et j’y mêle ici des images plus anciennes afin de montrer comment le souvenir de ces dernières me poussait l’autre jour à déambuler dans Whitechapel.
Whitechapel est resté un quartier d’immigrants. D’abord investi par l’émigration rurale, peuplé ensuite d’émigrés venus de l’Europe de l’Est, le quartier accueille aujourd’hui une importante communauté bangladeshi, spécialisée dans le petit commerce.
Intitulé Jack the Ripper’s bedroom, La chambre à coucher de Jack l’Eventreur, ce tableau de Walter Richard Sickert (1860-1942) date de 1908. Walter Sickert se flattait d’avoir occupé le même logement que Jack the Ripper. Il fait partie de la petite dizaine de suspects dont les noms se trouvent régulièrement invoqués dans l’abondante littérature dédiée à Jack l’Eventreur.