Ci-dessus : signature de Louise de Bertrandy au bas d’un acte notarial ; au-dessus de cette signature, remarquez l’élégante complexité de l’écriture du notaire, difficile quant à elle à déchiffrer.
Ci-dessus : billet entièrement rédigé de la main de Louise de Bertrandy.
« Je consens que l’instrument [acte juridique rédigé en forme légale servant à établir un droit, une obligation, une convention] portant dette en ma faveur, retuné [rapporté ? relancé ?] par [Jean François] Larcher le 13 mars 1631, de Paul et Pierre Tournier de Paychels de trois cestiers et trois quartiers [de] blé, soit et demeure cancelé pour avoir esté payé ce 29 août 1635.
Ci-dessus : détail d’un billet entièrement rédigé de la main de Jean de Lévis Lomagne.
L’écriture de Louise de Bertrandy est un peu raide, très tenue ; l’orthographe, hasardeuse parfois. L’écriture de Jean de Lévis Lomagne est souple, rapide, caractéristique d’un seigneur formé à l’écriture courante par une longue pratique.
Bien que Louise de Bertrandy ait vécu plus de trente ans au côté de Jean de Lévis Lomagne, celui-ci, nonobstant diverses pressions, s’est toujours refusé à l’épouser. Mais Louise de Bertrandy jouissait de la pleine confiance de Jean de Lévis Lomagne, et celui-ci l’a durablement associée à la gestion de ses revenus et de ses biens propres.
On ne connaît pas de portraits de Jean de Lévis Lomagne ni de Louise de Bertrandy. Leurs deux écritures toutefois, et leurs signatures, suffisent ici, de façon pour moi émouvante, à restituer quelque chose de leur présence vive et de leurs deux âmes fortes.
Photos ci-dessus : Claudine L’Hôte_Azéma.