La dormeuse blogue

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Boyer de Mirepoix contre Voltaire

Dans Histoire des quarante fauteuils de l’Académie française depuis la fondation jusqu’à nos jours, 1635-1855, Tyrtée Tastet consacre un chapitre à « Boyer de Mirepoix », élu à l’Académie Française en 1736, à l’Académie des Sciences en 1738, et à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1741. « Boyer de Mirepoix », c’est Jean-François Boyer, évêque de Mirepoix de 1730 à 1736, nommé précepteur du dauphin Louis Ferdinand (futur père de Louis XVI) en 1735, puis grand aumônier de la dauphine en 1743.

JEAN-FRANÇOIS BOYER, évéque de Mirepoix, né à Paris le 12 mars 1675 ; mort le 20 août 1755.

Sa famille était nombreuse, et il faut croire que le goût pour l’état monastique y était héréditaire, car plusieurs de ses frères et quatre de ses sœurs l’embrassèrent en même temps que lui. Entré dans la congrégation des Théatins, il s’y voua d’abord à l’enseignement, puis au ministère de la chaire, où il se rendit célèbre. Le Beau, qui a lu quelques-uns de ses sermons, prétend que, tout dépourvus qu’ils étaient à la lecture de ce feu dont Boyer les embrasait par un débit vif et animé, il y avait senti cette onction évangélique qui répand dans l’âme une salutaire émotion.

« Ce n’est point, dit-il, à ce qu’il nous a paru, l’oeuvre d’un orateur ingénieux qui se joue avec l’auditeur; qui, au lieu de foudroyer avec véhémence les vices des hommes, se plaît à les dessiner avec élégance et avec précision ; qui ne cherche qu’a attraper des nuances fines et des contours délicats, content de faire admirer la légèreté de son pinceau ; ce sont de vrais sermons, c’est-à-dire des discours solides, sérieux, pleins de sentiment, qui donnent peu à l’Imagination et dont tous les traits vont à l’âme ; c’est une éloquence efficace sans être sublime ; l’orateur se tient dans le cœur de son auditeur, il ne s’élance jamais au dehors pour se montrer lui-même ; il ne songe pas à charmer, mais à convertir ; au lieu de lui applaudir, on se condamne ; on l’oublie pour n’entendre que la voix de l’Evangile, dont il porte une forte teinture et dont il représente le naturel, le pathétique, l’insinuant, l’auguste et victorieuse simplicité ».

Cette éloquence, son savoir, ses hautes qualités le firent rechercher du cardinal de Fleury. Nommé à l’évêché de Mirepoix, en 1730, il en fut rappelé quelques années après pour servir de précepteur au Dauphin, père de Louis XVI. Il devint ensuite premier aumônier de la reine et après la mort du cardinal, son protecteur, la feuille des bénéfices lui fut confiée. En s’attachant à la cour il avait remis son évèché ; pour le dédommager le roi lui donna l’abbaye de St-Mansuit ; mais il ne put jamais le décider à accepter celle de Corbie. C’était un homme modeste, aux goûts simples, très bienfaisant, et qui laissa derrière lui les souvenirs les plus touchants de son esprit et de ses vertus.

Les lettres devaient leur reconnaissance à celui qui en inspirait l’amour à un prince né pour les protéger. L’Académie française, ayant perdu Mallet, le remplaça, en 1736, par notre évêque. Il n’avait d’autre titre que celui de précepteur du Dauphin et la politesse de son caractère. Toutefois il a laissé, avec un grand nombre de sermons, un Avent et un Carême, estimés de ses amis ; mais la modestie de leur auteur n’a pas permis qu’on les imprimât, pas plus qu’aucun des autres ouvrages de piété qu’il a laissés en manuscrit ; en sorte que l’on n’aurait rien de lui sans les discours qu’il a prononcés à l’Académie française lorsqu’il y fut reçu, et lorsqu’en qualité de directeur il y reçut à son tour le cardinal de Soubise 1.

Tyrtée Tastet brosse là un portrait édifiant. Il faut imaginer Monseigneur Boyer en chaire, proférant à l’adresse de la population rassemblée dans la cathédrale de Mirepoix des sermons qui ne cherchent pas à charmer, mais à convertir, et qui font qu’on se condamne… Mais se condamne-t-on à Mirepoix, dans les années 1730-1736 ?

Il y a probablement, parmi les fidèles, des aristocrates de la trempe de Madame de Roquelaure, qui, forte de ses prérogatives de Maréchale de la Foi et fondatrice dotale de l’église cathédrale, défiait publiquement ici, en 1639, Louis de Nogaret, l’un des prédécesseurs de Jean-François Boyer !

Il y a probablement aussi, parmi les (supposés) fidèles, des tièdes et des mécréants, dont les enfants dévasteront la cathédrale en 1791 ! La foi se perd, au XVIIIème siècle ; l’anticléricalisme monte.

Monseigneur Boyer, évêque de Mirepoix dans les années 1730-1736, n’a sûrement pas la tâche facile. Il ne manque toutefois ni de persévérance ni de conviction.

Tyrtée Tastet gaze, comme on dit, l’autre face du personnage. Indépendamment de l’onction évangélique, ou sous le velours de cette dernière, Jean-François Boyer nourrit de solides inimitiés, machine des intrigues et mène auprès du roi un résolu travail de sape contre l’esprit des Lumières, plus particulièrement, contre les Encyclopédistes.

Il s’applique d’abord, dans l’ombre, à bloquer la candidature de Montesquieu à l’Académie Française.

En 1743, soutenu par Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, responsable auprès de Louis XV des affaires du clergé, il fait échouer, cette fois, la candidature de Voltaire.

Il reproche à Voltaire d’avoir déclaré, entre autres, dans Les Lettres Philosophiques que les facultés de notre âme se développent en même temps que nos organes, de la même manière – horresco referens – que les facultés de l’âme des animaux. Habile manoeuvrier, il impute à crime à l’auteur des Lettres Philosophiques la défense de l’abbé de Prades, dont la thèse vient d’être refusée en Sorbonne, parce que parallèlement à cette dernière, « l’encyclopédiste tondu » (dixit Voltaire) s’est avisé de fournir à l’Encyclopédie l’article « Certitude« , jugé hérétique, car méthodologiquement déterminé par l’esprit de libre-examen.

La religion chrétienne parut : par les lumières qu’elle répandit, elle fit bien-tôt évanouir tous ces phantômes que la superstition avoit jusque-là réalisés : ce fut sans doute un spectacle bien surprenant pour le monde entier, que la multitude des dieux qui en étoient la terreur ou l’espérance, devenus tout-à-coup son jouet & son mépris. La face de l’univers changée dans un si court espace de tems, attira l’attention des Philosophes : tous portèrent leurs regards sur cette religion nouvelle, qui n’exigeoit pas moins leur soumission que celle du peuple.

Ils ne furent pas long tems à s’appercevoir qu’elle étoit principalement appuyée sur des faits, extraordinaires à la vérité, mais qui méritoient bien d’être discutés par les preuves dont ils étoient soutenus. La dispute changea donc ; les Sceptiques reconnurent les droits des vérités métaphysiques & géométriques sur notre esprit, & les Philosophes incrédules tournèrent leurs armes contre les faits. Cette matière depuis si long tems agitée, auroit été plus éclaircie, si avant que de plaider de part & d’autre, l’on fut convenu d’un tribunal où l’on pût être jugé 2.

Alors dominé par le parti dévot, Louis XV soutient l’action de Monseigneur Boyer. Voltaire, dégoûté, quitte Paris pour le château de Madame du Chatelet à Cirey. Il s’emploie dès lors à ruiner par tous les moyens le crédit de Monseigneur Boyer. C’est ainsi qu’en 1753, il publie un libelle vengeur, intitulé Le Tombeau de la Sorbonne, dans lequel, anonymement comme à son habitude, il dénonce les méfaits du « théatin calomniateur ».

Le théatin calomniateur, c’est Monseigneur Boyer, effectivement issu de la congrégation des Théatins, ordre religieux catholique fondé à Rome en 1524 par saint Gaétan de Thiene et Jean-Pierre Carafa, évêque de Chieti, futur Paul IV, afin d’assurer la formation du clergé. Il s’agit d’un « ordre assez strict, impliquant les voeux de pauvreté, chasteté et obéissance, se voulant exemplaire pour tout le clergé. Les membres en sont sélectionnés soigneusement pour leurs qualités intellectuelles. Beaucoup d’entre eux deviendront évêques » 3.

Dénué d’ambitions matérielles, irréprochable sur le chapitre des moeurs, théologien reconnu, Monseigneur Boyer répond parfaitement au modèle prescrit. Mais il incarne aussi un catholicisme dogmatique que les Philosophes et sans doute une partie de l’opinion tiennent désormais pour borné. Il a de surcroît le tort d’apparaître aux yeux de Voltaire comme l’allié objectif des Jésuites qui tentent d’empêcher la publication de l’Encyclopédie afin de conserver le monopole dû, selon eux, à leurs Mémoires pour servir à l’histoire des sciences et des arts, plus connus sous le nom de Journal de Trévoux.

Poursuivant Monseigneur Boyer de sa vindicte, Voltaire se plaît à le ridiculiser en 1748 dans Zadig , puis en 1752 dans Micromégas. C’est lui qu’il désigne, au chapitre IV de Zadig, sous l’anagramme de Yébor :

Zadig voulut se consoler, par la philosophie et par l’amitié, des maux que lui avait faits la fortune. Il avait, dans un faubourg de Babylone, une maison ornée avec goût, où il rassemblait tous les arts et tous les plaisirs dignes d’un honnête homme. Le matin sa bibliothèque était ouverte à tous les savants ; le soir, sa table l’était à la bonne compagnie ; mais il connut bientôt combien les savants sont dangereux ; il s’éleva une grande dispute sur une loi de Zoroastre, qui défendait de manger du griffon. Comment défendre le griffon, disaient les uns, si cet animal n’existe pas ? Il faut bien qu’il existe, disaient les autres, puisque Zoroastre ne veut pas qu’on en mange. Zadig voulut les accorder, en leur disant, S’il y a des griffons, n’en mangeons point ; s’il n’y en a point, nous en mangerons encore moins ; et par là nous obéirons tous à Zoroastre.

Un savant qui avait composé treize volumes sur les propriétés du griffon, et qui de plus était grand théurgite, se hâta d’aller accuser Zadig devant un archimage nommé Yébor, le plus sot des Chaldéens, et partant le plus fanatique. Cet homme aurait fait empaler Zadig pour la plus grande gloire du soleil, et en aurait récité le bréviaire de Zoroastre d’un ton plus satisfait. L’ami Cador (un ami vaut mieux que cent prêtres) alla trouver le vieux Yébor, et lui dit :

Vivent le soleil et les griffons ! gardez-vous bien de punir Zadig : c’est un saint ; il a des griffons dans sa basse-cour, et il n’en mange point ; et son accusateur est un hérétique qui ose soutenir que les lapins ont le pied fendu, et ne sont point immondes. Eh bien ! dit Yébor en branlant sa tête chauve, il faut empaler Zadig pour avoir mal pensé des griffons, et l’autre pour avoir mal parlé des lapins. Cador apaisa l’affaire par le moyen d’une fille d’honneur à laquelle il avait fait un enfant, et qui avait beaucoup de crédit dans le collège des mages. Personne ne fut empalé ; de quoi plusieurs docteurs murmurèrent, et en présagèrent la décadence de Babylone. Zadig s’écria : A quoi tient le bonheur ! tout me persécute dans ce monde, jusqu’aux êtres qui n’existent pas. Il maudit les savants, et ne voulut plus vivre qu’en bonne compagnie 4.

C’est encore Monseigneur Boyer qui se trouve croqué dans Micromégas sous les traits du muphti, grand vétillard, et fort ignorant :

Quant à son esprit [celui du jeune Micromégas], c’est un des plus cultivés que nous avons ; il sait beaucoup de choses ; il en a inventé quelques-unes ; il n’avait pas encore deux cent cinquante ans, et il étudiait, selon la coutume, au collège des jésuites de sa planète, lorsqu’il devina, par la force de son esprit, plus de cinquante propositions d’Euclide. C’est dix-huit de plus que Blaise Pascal, lequel, après en avoir deviné trente-deux en se jouant, à ce que dit sa soeur, devint depuis un géomètre assez médiocre, et un fort mauvais métaphysicien. Vers les quatre cent cinquante ans, au sortir de l’enfance, il disséqua beaucoup de ces petits insectes qui n’ont pas cent pieds de diamètre, et qui se dérobent aux microscopes ordinaires ; il en composa un livre fort curieux, mais qui lui fit quelques affaires. Le muphti de son pays, grand vétillard, et fort ignorant, trouva dans son livre des propositions suspectes, malsonnantes, téméraires, hérétiques, sentant l’hérésie, et le poursuivit vivement: il s’agissait de savoir si la forme substantielle des puces de Sirius était de même nature que celle des colimaçons. Micromégas se défendit avec esprit ; il mit les femmes de son côté; le procès dura deux cent vingt ans. Enfin le muphti fit condamner le livre par des jurisconsultes qui ne l’avaient pas lu, et l’auteur eut ordre de ne paraître à la cour de huit cents années 5.

Dans l’affaire Boyer de Mirepoix contre Voltaire, c’est Voltaire qui l’emporte, on s’en doute. Outre qu’il met les rieurs de son côté, Voltaire a aussi dans sa manche des atouts de charme : d’abord Madame de Chateauroux, ensuite Madame de Pompadour qui le fait admettre à la cour comme historiographe de France, puis comme gentilhomme ordinaire de la chambre. Il est reçu à l’Académie en 1746, soit trois ans à peine après l’échec des démarches entreprises auprès de Monseigneur Boyer. Le 9 mai 1746, il prononce à l’Académie un discours de réception qu’il intitule Des effets de la poésie sur le génie des langues. En même temps qu’il fait l’éloge de son prédécesseur, le Président Bouhier, il distille quelques mots à double entente, destinés à son ennemi juré, l’évêque Boyer :

Il [le Président Bouhier] faisoit ressouvenir la France de ces temps où les plus austères Magistrats, consommés, comme lui, dans l’étude des lois, se délassoient des fatigues de leur état dans les travaux de la littérature. Que ceux qui méprisent ces travaux aimables ; que ceux qui mettent je ne sais quelle misérable grandeur à se renfermer dans le cercle étroit de leurs emplois, sont à plaindre ! Ignorent-ils que Cicéron, après avoir rempli la première place du monde, plaidoit encore les causes des citoyens, écrivoit sur la nature des Dieux, conféroit avec des philosophes ; qu’il alloit au théâtre ; qu’il daignoit cultiver l’amitié d’Esopus et de Roscius, et laissoit aux petits esprits leur constante gravité, qui n’est que le masque de la médiocrité ?

M. le président Bouhier étoit très savant ; mais il ne ressembloit pas à ces savans insociables et inutiles, qui négligent l’étude de leur propre langue, pour savoir imparfaitement des langues anciennes ; qui se croient en droit de mépriser leur siècle, parce qu’ils se flattent d’avoir quelques connoissances des siècles passés ; qui se récrient sur un passage d’Eschyle, et n’ont jamais eu le plaisir de verser des larmes à nos spectacles 6

Dénué de protecteur après la mort du cardinal de Fleury, vilipendé par les Philosophes, Monseigneur Boyer fut en outre progressivement désavoué par le roi à partir de 1750, dans l’affaire des billets à confession, laquelle semait le trouble dans les consciences et contribuait au désordre public :

On résolut d’exiger des mourants des billets de confession : il fallait que ces billets fussent signés par des prêtres adhérants à la bulle [Unigenitus], sans quoi point d’extrême-onction, point de viatique : on refusait sans pitié ces deux consolations aux appellants, et à ceux qui se confessaient à des appellants. Un archevêque de Paris entra surtout dans cette manœuvre, plus par zèle de théologien, que par esprit de cabale.

Alors toutes les familles furent alarmées, le schisme fut annoncé, plusieurs de ceux qu’on appelle jansénistes commençaient à dire hautement que, si on rendait les sacrements si difficiles, on saurait bientôt s’en passer à l’exemple de tant de nations. Ces minuties bourgeoises occupèrent plus les parisiens que tous les grands intérêts de l’Europe. C’étaient des insectes sortis du cadavre du molinisme et du jansénisme, qui, en bourdonnant dans la ville, piquaient tous les citoyens. On ne se souvenait plus ni de Metz, ni de Fontenoy, ni des victoires, ni des disgrâces, ni de tout ce qui avait ébranlé l’Europe. Il y avait dans Paris cinquante mille énergumènes, qui ne savent pas en quel pays coulent le Danube et l’Elbe, et qui croyaient l’univers bouleversé pour des billets de confession : tel est le peuple […].

(Juillet 1754) Boyer, ancien évêque de Mirepoix, qui avait été le premier auteur de tous ces troubles sans le savoir, étant tombé en enfance par son grand âge et par la constitution de ses organes, tout parut tendre à la conciliation. Les ministres négocièrent avec le parlement de Paris. Ce corps fut rappelé, et revint, à la satisfaction de toute la ville et au bruit de la populace qui criait : Vive le parlement ! Son retour fut un triomphe. Le roi, qui était aussi fatigué de l’inflexibilité des ecclésiastiques que de celle des parlements, ordonna le silence et la paix, et permit aux juges séculiers de procéder contre ceux qui troubleraient l’un ou l’autre 7.

Le discrédit dans lequel tombe peu à peu Monseigneur Boyer est symptomatique de celui qui affecte au XVIIIème siècle l’institution ecclésiastique toute entière. Monseigneur Boyer, évêque de Mirepoix, n’aura plus que trois successeurs : Quiqueran de Beaujeu (1736-1737), Jean-Baptiste de Champflour (1737-1768), et François Tristan de Cambon (1768-1790). Le diocèse de Mirepoix est supprimé en 1790 ; la cathédrale, pillée en 1791, puis transformée en temple de la Raison. L’ancien évêché de Mirepoix est vendu à Biau, Canut, Doumenc, Andrieu et Roudière, le 11 germinal an III (31 mars 1795).

Notes:

  1. Tyrtée Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l’Académie française depuis la fondation jusqu’à nos jours, 1635-1855, tome IV, p.p. 613_615 ↩︎

  2. Abbé de Prades, article « Certitude », Encyclopédie ↩︎

  3. Wikipedia, Ordre des Théatins ↩︎

  4. Voltaire, Zadig, chapitre IV, « L’Envieux », 1747 ↩︎

  5. Voltaire, Micromégas, chapitre I, « Voyage d’un habitant du monde de l’étoile Sirius dans la planète Saturne », 1752 ↩︎

  6. Voltaire, Des effets de la poésie sur le génie des langues, Discours de réception de M. Voltaire à l’Académie Française, 9 mai 1746 ↩︎

  7. Voltaire, Précis du règne de Louis XV, chapitre 26. ↩︎

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1 commentaires au sujet de « Boyer de Mirepoix contre Voltaire »

  1. Martine Rouche

    Bravo! La Dormeuse ne dormait point, elle travaillait!!! Quelle brillante synthèse, quel éclairage sur les querelles terribles qui ont agité les esprits et le pays! Pour ajouter une once de coquinerie voltairienne: une fois que Boyer eut quitté Mirepoix et son siège épiscopal, il signait sa correspondance de la formule « Boyer anc. évêque de Mirepoix ». Ce que Voltaire transforma en « Boyer ane évêque de Mirepoix »…
    Pur régal de te lire, comme d’habitude, merci!