La dormeuse blogue

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Jacques Vidal astronome, « un pareil homme dans l’enceinte de cette petite ville »

Il existe à Mirepoix une petite rue dénommée "Astronome Vidal". Rue Astronome Vidal, j’y suis allée… il n’y a rien de spécial à voir, sinon la plaque ainsi libellée : "Rue Astronome Vidal". Ce libellé étonne. Le mot "Astronome" s’y trouve employé dans la position qui est habituellement celle du prénom. A défaut d’indiquer le prénom, il vaut, dans cet usage, épithète de nature. Il dénote de la sorte une qualité essentielle : essentialiter "Astronome", existentialiter  Vidal. Voilà qui pose la figure idéale du Savant, de quelque Saint laïque versus Savant Cosinus.

"Astronome Vidal", renseignements pris, c’est Jacques Vidal, dit, on ne sait pourquoi, Jean Joseph Vidal, né en 1747 à Mirepoix, mort en 1819 à Mirepoix. Il ne résidait pas rue Astronome Vidal, mais Couvert de la porte de La Roque (actuel Petit Couvert), dans l’une de ces petites maisons à encorbellement qui bordent la grand-place de Mirepoix. Il y avait installé un observatoire. Situé au sommet de la cage d’escalier, celui-ci faisait légèrement saillie sur le toit. Il n’en reste, hélas, plus rien aujourd’hui. Cet observatoire, qui menaçait ruine, a été détruit dans les années 60. Nulle image de l’état initial n’en a été conservée. On se le représentera sur le modèle de l’observatoire royal de Toulouse, mais dans la version du pauvre : "c’était une simple proéminence rectangulaire, à peine plus d’un mètre au-dessus du toit, une seule pente inclinée vers le jardin" 1.

Observatoire royal de Toulouse
Edifice conçu et réalisé en sa maison, rue des Fleurs, par l’astronome François de Garipuy (1711-1782)

 

L’acte de baptême de Jacques Vidal a été conservé aux archives de Mirepoix. Il fournit quelques indications relatives au milieu dont le futur astronome est issu :

 

jacques vidal fils légitime et naturel de françois vidal cordonnier et de paule pons est né le trente de mars mil sept cens quarante sept et a été baptisé solennellement le premier davril par messire pierre paul mondin chanoine de léglise de mirepoix parrain messire jacques vidal prebstre hebdomadier de la même église, marraine catherine chaubet laquelle requise de signer a dit ne savoir en foy de ce 

                                            Astre                                   Vidal

                           Mondin                            fvidal père

Fils de cordonnier, filleul d’une dame qui ne savait signer, Jacques Vidal ne semblait pas promis à de hautes études. C’est au soutien de ses oncles, pourvus tous deux d’un bénéfice ecclésiastique 2, qu’il doit d’avoir pu poursuivre des études à Toulouse et intégrer en 1770 le corps des ingénieurs du Languedoc. Passionné d’astronomie dès l’enfance, il fabrique, en s’inspirant des livres, les outils nécessaires à ses premières observations.

Bientôt remarqué par François de Garipuy (astronome, directeur des travaux publics de la Sénéchaussée de Carcassonne, capitoul), puis reconnu et adopté par les cercles scientifiques toulousains, Jacques Vidal fait partie du petit groupe d’invités privilégiés qui ont pu suivre en 1769, depuis l’observatoire de François de Garipuy, le passage de la comète dite "de Messier" : "très belle comète découverte le 8 août et observée jusqu’au 1er décembre ; elle fut remarquable par sa queue multiple de 64 millions de km (97°) et son noyau rougeâtre environné de jets ; période de 2100 ans ; périhélie à 0,123 ua le 7 octobre" 3.

Ci-dessus : Portrait de l’ingénieur astronome Garipuy par Madeleine Carthailhac 

Jeremias David Reuss, Repertorium commentationum a societatibus litterariis editarum, 1803

 

Jacques Vidal devient, la même année, directeur de l’observatoire nouvellement créé par Jean-Gabriel-Amable-Alexandre Riquet de Bonrepos (procureur général de 1750 à 1770) en son château, près de Toulouse. Doté d’un matériel important, "lunette méridienne de 3 pieds de long et de 22 lignes d’ouverture, pendule de Julien le Roi, lunette achromatique de Lestang longue de 5 pieds, lunette de Dollond à grande ouverture, et deux quarts de cercle, dont l’un, fait par Lennel, avait 3 pieds de rayon et fut longtemps le plus grand qu’il y eût à Toulouse 4", il déploie, en cet observatoire, une intense activité, dont, hélas, les recensions sont perdues.

 

Le quart de cercle est un instrument essentiellement constitué d’un limbe gradué de 0 à 90° (parfois plus, comme sur les planches de l’Encyclopédie). Son objet est la mesure de l’angle que fait une direction quelconque du ciel, celle d’une étoile par exemple, avec la verticale du lieu.

L’étoile est visée à l’aide d’une lunette et la verticale est obtenue à l’aide d’un fil à plomb, dont on lit la position sur la graduation, à l’aide d’un microscope. L’instrument permet donc de mesurer la distance zénithale de l’étoile, et d’obtenir ainsi sa hauteur au-dessus de l’horizon. Il est évident que si l’on veut obtenir les coordonnées équatoriales d’un astre, il faut mesurer sa distance zénithale lors de son passage au méridien et connaître la latitude du lieu.

Cet instrument est muni d’une monture azimutale : un axe vertical maintenu par quatre pieds supporte un deuxième axe, horizontal, grâce auquel on peut faire tourner le quart de cercle. La combinaison des deux rotations permet de pointer la lunette vers l’astre souhaité. C’est l’instrument essentiel jusqu’au XVIIIe" 5.

Quart de cercle mobile, eau-forte de R. Benard extraite de l’édition in-4° de l’Encyclopédie de Diderot, planche 15

 

Initié en 1775 à l’observation de Mercure par l’astronome Antoine Darquier de Pellepoix (1718-1802), – observation rendue très difficile par la grande proximité de cette planète avec le soleil -, Jacques Vidal développe une nouvelle technique qui lui permet d’observer Mercure, non point au crépuscule comme voulait la pratique habituelle, mais à l’heure où la planète passe au méridien du lieu où se trouve l’observateur. Il n’a pas livré le secret de cette technique qui nécessitait l’assistance d’une autre personne. "Pendant son séjour à Toulouse, il se faisait aider par M. Castex, mécanicien habile. Lorsque, plus tard, il se fut retiré à Mirepoix, il eut le bonheur de rencontrer dans son ami le chanoine Vidalat-Tornier, homme aussi recommandable par son instruction que par ses qualités sociales, un amateur d’astronomie qui se fit un plaisir de lui rendre le même service et de coopérer à tous ses travaux" 6. Entre 1775 et 1800, Jacques Vidal adresse à Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807), titulaire de la chaire d’astronomie au Collège de France, plus de cinq cents observations. Celles-ci permettent d’établir ou de préciser un ensemble de données éphémérides relatives à la rotation et à l’orbite de Mercure. Lalande accole désormais au nom de Jacques Vidal le beau qualificatif d’Hermégiste.

 

Ci-dessus : Antoine Darquier, associé des Académies royales des Sciences et des Arts de Toulouse, correspondant de l’Académie royale des Sciences de Paris
Eau-forte de G. Vidal, d’après la peinture de L. Defrance. Gravure extraite de Darquier (Antoine), Observations astronomiques faites à Toulouse, Avignon, chez J. Aubert, 1777

 

Jean Honoré Fragonard, Portrait de l’astronome Joseph-Jérôme Lefrançais dit Lalande

 

Amorçant alors une fructueuse collaboration avec Lalande qui a entrepris de publier une magistrale Histoire céleste française, Jacques Vidal s’emploie par la suite à répertorier 887 étoiles australes, de 5e, 6e et 7e grandeur, visibles depuis Mirepoix, non pas depuis Paris.

 

Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, Histoire céleste française, contenant les observations faites par plusieurs astronomes français, 1801

 

A la mort de Jean-Gabriel-Amable-Alexandre Riquet de Bonrepos, qui survient en 1791, Jacques Vidal hérite des instruments astronomiques de ce dernier, ainsi que d’une rente viagère. C’est alors qu’il installe un petit observatoire dans sa maison de Mirepoix. Elevé au rang de directeur de l’observatoire de Toulouse en 1794, il renonce à ce poste en 1796. Il refuse ensuite le poste de directeur de l’observatoire de Toulon. En 1800, il assure à nouveau la direction de l’observatoire de Toulouse, assortie de fonctions d’enseignement. En 1806, il renonce définitivement à l’ensemble de ses charges officielles. Cet homme, semble-t-il, n’aspirait plus qu’à vivre à Mirepoix, parmi ses proches concitoyens, ou en son observatoire, face aux planètes et aux étoiles australes. 

 

Il ne faut pas se représenter Jacques Vidal comme une sorte de rêveur lunaire, qui aurait vécu à Mirepoix, seul, reclus, la tête perdue dans les étoiles. L’homme avait la tête sur les épaules, les pieds sur terre. Il n’était, par ailleurs, ni manchot ni podagre. A preuve, l’habilité dont il fait montre dans la fabrication ou l’utilisation de certains instruments astronomiques. A preuve aussi, ses performances de randonneur géographe.  Chargés d’établir le nivellement des Pyrénées, Jacques Vidal et son ami Reboul, chimiste toulousain, sillonnent la montagne et, chaque fois que possible, installent ou font installer des tourelles de triangulation sur les sommets, par exemple sur le pic du Midi d’Ossau, au-dessus de Gabas (Pyrénées Atlantiques). Cherchant à déterminer le point culminant de la chaîne, ils identifient en 1770 le sommet oriental des Monts Maudits (Maladeta) 7, aujourd’hui connu sous le nom de pic d’Aneto. Le 2 août 1787, les deux hommes gravissent le Turon de Néouvielle (3035 m), réalisant ainsi la première ascension d’un sommet de plus de 3 000 m dans les Pyrénées. 

Ci-dessus : Henri Gaussen, Vallée de Couplan, vue prise vers le Néouvielle. Au 1er plan, vallée glaciaire, à droite chemin, à gauche versant avec bois de hêtres et sapins. Au 2e plan, à gauche sapinière de Couplan, à droite versant rocheux avec lande et quelques sapins. A l’arrière-plan, Turon de Ramon, pic du Néouvielle, 26-27 août 1925.

Henri Gaussen (1891-1981) : scientifique toulousain, botaniste, cartographe, l’un des fondateurs de la phytogéographie (étude de la répartition des végétaux à la surface du globe et des causes de cette répartition), auteur d’une collection photographique étroitement liée à son oeuvre scientifique.

 

Le chanoine Vidalat-Tournier, ami et collaborateur de Jacques Vidal à Mirepoix, rapporte que celui-ci poursuivait également des recherches relatives aux aiguilles magnétiques et travaillait, lorsqu’il est mort, à la rédaction d’un Mémoire sur une manière d’observer exactement la déclinaison de l’aimant, en tenant compte de sa variation diurne.

Le chanoine Vidalat-Tournier observe enfin que Jacques Vidal s’intéressait, de façon très large,  aux questions de son temps. Il joue un rôle pionnier dans l’inventaire du patrimoine féodal fuxéen et dans l’étude de l’histoire locale qu’il envisage, sans préjugé, comme un legs à relever dans la société nouvelle.

Ci-dessus : Henri Gaussen, château de Miglos, 6 août 1920

 

En 1819, le Sous-Préfet de Pamiers, 1er arrondissement du département de l’Ariège, s’enquerra des notes laissées par Jacques Vidal concernant ses recherches relatives au patrimoine local.

 

Pamiers, le 8 juin 1819
Le Sous-Préfet du 1er arrondissement du
département de l’Ariège

 

                               A Monsieur Le Maire de Mirepoix,

 

                                                              Monsieur,

Je viens vous rappeler La Prière que j’eus L’honneur de vous faire dernièrement, de vouloir bien répondre aux questions que je vous remis qui ont pour objet de découvrir les antiquités existant dans cêt arrondissement, il vous sera facile, je crois, de me rendre ce service, si M. Vidal veut bien vous communiquer les notes rédigées à ce sujet par M. son frère…

 

Intitulées Recherches sur l’origine de divers bâtiments dont il ne reste pour la plupart que des ruines dans le département de l’Ariège, les notes rédigées par Jacques Vidal seront publiées en 1845 par Adolphe Garrigou dans ses Etudes historiques sur l’ancien pays de Foix et le Couserans.

 Homme éclairé, ouvert aux idées politiques nouvelles, Jacques Vidal est aussi un homme de coeur, fidèle aux intercesseurs que furent pour lui ses oncles durant son enfance. Le 23 Fructidor An VII, il intervient en faveur de son oncle prêtre auprès des "citoyens composant l’administration du canton de Mirepoix", à qui il adresse la lettre suivante :

 

Mirepoix le 23 fructidor an 7.
Lettre du cn J. Vidal
concernant son oncle prêtre
sujet a la réclusition

 

Mirepoix le 23 fructidor an 7

 

                                   Citoyens

 Il vous est exposé par le cit. J. Vidal, que son oncle Jacques Vidal prêtre, obtint de l’administration centrale, il y a trois années, dêtre dispensé de se rendre au dépôt, attendu que son age et ses infirmités le rendoient intransportable. A son age, trois années font un terrible ravage; en effet ses infirmités ont augmenté a tel point qu’elles l’ont amené à un état de pure enfance, ce qui est de notoriété publique.

Le certificat des médecins et autres officiers de santé joint à cette lettre atteste l’état d’infirmité qui existait il y a trois années et contient l’arrêté qui fut rendu par l’administration. D’après ces considérations, le cit. Vidal attend de votre justice que vous opinerés pour que Son oncle continüe de demeurer en réclusion dans sa maison. 

                                                 Salut et respect

                                                                           J. Vidal

 

On ne s’étonne pas de lire sous la plume du chanoine Vidalat-Tournier que Jacques Vidal aimait la musique et que, lorsqu’il voulait se délasser de ses longs travaux, il prenait son violon et jouait pour lui seul, comme s’il eût voulu confier un secret à la silencieuse harmonie des sphères.

 

La tradition veut que l’astronome Vidal ait été foudroyé par une apoplexie, une nuit d’hiver, dans son observatoire, alors qu’il scrutait l’horizon afin d’y repérer l’apparition d’une nouvelle comète. C’était le 2 janvier 1819, sous le règne de Louis XVIII. Connue depuis 1786, la comète Encke 8 passa au plus près de la terre quinze jours plus tard, le 17 janvier 1819. François Arago mesura la polarisation de cette dernière et put établir de la sorte qu’elle réfléchissait la lumière du Soleil et n’était pas un objet lumineux par elle-même. L’acte de décès de Jacques Vidal indique, quant à lui, que l’astronome est mort en sa maison le 2 janvier 1819, à cinq heures du soir :

 

L’an Mil huit cents Dix neuf, le troisième jour du mois de Janvier à dix heures du matin par devant nous pierre jean baptiste Denat Maire officier de L’Etat Civil de la ville de Mirepoix Chef-lieu de canton département de L’ariège; sont comparus les Sieurs Jean Louis Boudouresque âgé de quarante trois ans aubergiste et Maurice Boudouresque âgé de trente and tailleur, Tous deux domiciliés dans cette ville; lesquels nous ont déclaré que M. Jacques Vidal astronome leur voisin âgé de soixante douze ans Célibataire fils de feux François Vidal et de Paule Pons, est décédé hier deux Janvier à cinq heures du soir dans sa maison size sous le couvert section A n° 176 et les déclarans ont signé avec nous le présent acte après qu’il leur en a été fait lecture.

                        JLBoudouresques

                                                                                                    Maurice Boudouresque

                                       Denat

 

 

Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, en 1800, dédiait à Jacques Vidal  cet hommage vibrant : "Peut être, à Mirepoix, on ne sait pas qu’il y a un pareil homme dans l’enceinte de cette petite ville ; mais nous l’apprendrons à l’univers et à la postérité". Au vu du peu de place aujourd’hui réservée à l’astronome Vidal dans l’espace urbain  et dans les documents d’information municipaux, il semble que Mirepoix ne se soucie pas vraiment d’honorer la mémoire du grand homme. Encore un trait d’indifférence regrettable.

Heureusement, il y a aussi à Mirepoix des passionnés, des rats d’archives, qui passent, sous les combles de l’Hôtel de Ville, des après-midi entiers à déchiffrer des actes poudreux, sachant qu’un tel déchiffrage se trouve généralement agrémenté par les fantaisies orthographiques des siècles passés. Je dois à Martine Rouche, vice-présidente de l’Office de Tourisme, archiviste à ses heures, la connaissance des actes reproduits ci-dessus. Je lui adresse ici mes plus vifs remerciements.    

Notes:

  1. Description fournie par Martine Rouche, qui a pu consulter un document photographique privé ↩︎

  2. Fonction régulière ou séculière, associée à la concession de revenus ou de biens-fonds ↩︎

  3. Marc Chapelet, Astres et Toile ↩︎

  4. Société Française d’Astronomie ↩︎

  5. Astronomie toulousaine à travers les siècles, Quart de cercle mobile ↩︎

  6. in Annuaire de l’Ariège, "Vidal astronome", article d’Eugène Ferrand, chanoine honoraire, secrétaire ajoint de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts ↩︎

  7. Pyrénées Passion, La conquête de l’Aneto ↩︎

  8. La comète Encke ↩︎

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dans: archives, Ariège, Mirepoix.

1 commentaire au sujet de « Jacques Vidal astronome, « un pareil homme dans l’enceinte de cette petite ville » »

  1. Martine Rouche

    Mais tu es bien trop gentille ! Je trouve légitime de transmettre ce que je transcris par plaisir, à quelqu’un comme toi qui en fais une merveilleuse mise en scène et une brillante exploitation. Tant mieux si les textes poudreux revivent grâce à toi. Ton article est splendide et sincère, comme toujours.Bravo et merci à toi !
    Tu m’encourages à poursuivre !!

  2. un enfant

    bonjour, j’ai trouvé ce b illet fort intéressant 🙂 je me demandais pouurquoi cette précision : ‘astronome, directeur des travaux publics de la senechaussee de carcassonne, capitoul’ .. 😉 je te souhaite une bone continuation !

  3. La dormeuse

    « Pourquoi cette précision…? »
    Je précise le statut de François de Garipuy afin de montrer que Jacques Vidal, homme de condition et de statut très modeste, originaire d’une petite ville de province, a eu précocément assez de génie pour mériter l’amitié et la protection des plus éminents personnages de la haute société toulousaine. Le génie et la commune passion de la science transcendent ainsi la différence des conditions.

  4. Astrophil

    Bonjour,
    Cet article sur J.Vidal m'a  interpelé, en ce qu'il contribue à réparer une négligeance "municipale", au sujet d'un personnage qui mériterai plus qu'une modeste plaque.
     Par ailleurs, je m'interresse personnellement à l'histoire de l'astronomie et je collectionne des ouvrages du XVIII ème siècle qui s'y rapportent.
    J'ai eu l'occasion d'aquerir, chez un marchand allemand de livres anciens, une publication du Bureau des Longitudes de Paris, provenant de la bibliothèque du "gymasium" de Gotha. Dans cet ouvrage qui a lui-même sa propre histoire (il fut détaché de la publication principale en raison de ses références à des unités de mesures "non révolutionnaires") figure un article où "le citoyen.Vidal"  restitue une observation de la comète de 1797,  effectuée depuis son observatoire de Mirepoix .
    Si vous le souhaitez, je peux vous envoyer par mail des images photographiques parfaitement lisibles, que j'ai tiré de ces feuillets et que vous pourrez exploiter à votre guise.
    Cordialement
    Philippe. G
    Toulouse

  5. La dormeuse

    Superbe incarnation de l’esprit des Lumières, Jacques Vidal mériterait en effet un autre sort à Mirepoix.
    Je suis éblouie de la proposition que vous me faites et je l’accepte bien sûr avec joie.
    Le cas de cet ouvrage « détaché de la publication principale en raison à des références à des mesures non-révolutionnaires » dit par lui-même beaucoup quant au liens que la science et l’histoire entretiennent.
    Je transmets votre message à ma complice de travail aux archives de Mirepoix, Martine Rouche, qui est la spécialiste du dossier Vidal.
    Merci de la générosité avec laquelle vous proposez ici de partager les images d’un document précieux.
    Bien cordialement,
    Christine Belcikowski