Histoire dérangeante de Jeanne Odette Marie de Lévis, fille du dernier marquis de Mirepoix. IV. À Paris, en 1802, son mariage avec Joseph Marie Lequinio

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Archives nationales. Maurice Jean Raguideau de La Fosse. Étude LXVIII. Répertoire chronologique pour la période du 1er vendémiaire an VII au 8 fructidor an XIII (22 septembre 1798 - 26 août 1805) (MC/RE/LXVIII/10). Répertoire chronologique pour la période du 1er vendémiaire an VII au 8 fructidor an XIII (22 septembre 1798 - 26 août 1805) (MC/RE/LXVIII/10). Liste chronologique des actes pour la période du 2 vendémiaire au 5ème jour complémentaire an X (24 septembre 1801 - 22 septembre 1802) (161 r°-229 v°). Cotes : 161 r°-198 r°2 vendémiaire - 29 germinal an X (24 septembre 1801 - 20 avril 1802) du 2 vendémiaire au 29 germinal an X (24 septembre 1801 - 20 avril 1802). Vue 30/39.

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Bruit du fond

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De même qu'une lettre peut dater la vérification du poids
d’un peson de balance romaine 1,
une lettre peut lester un mot
d’un poids de plomb de sonde,
et ainsi, d’un mot l’autre,
charger la barque
au point qu’elle aille au fond.
L’embarqué, de la sorte naufragé,
touche là au moment d'entendre
ce qui bruit
dans le secret du fond,
cela même que le Stagirite nomme ὑποκείμενον 2
hupokeimenon, ou sous-jacent au fond,
l’indifférent substrat dont la lettre fait son,
blitiri, blitiri 3,
d'où, sensible ici
comme le bruit d’un coquillage au fond de la mer 4,
la multiplicité congénitale du sens.
Il n’est point de poète qui ne soit,
tel Icare en sa fin déplumée,
voué au bruit du fond.


  1. Jusqu'à la fin de la Révolution, le contrôle des pesons est officialisé par une date ou un poinçon, royal ou local, parfois les deux. À partir de 1802, le poinçon est une lettre majuscule de l'alphabet, correspondant à une date.↩︎

  2. Aristote, Métaphysique, livre Z.↩︎

  3. Blitiri est un mot vide, qu'on trouve employé dans la scholastique ou chez Leibniz pour nommer quelque chose de non pensé, voire de non pensable.↩︎

  4. Philopon, dit Jean le Grammairien, rapporte ce mot de Philon d'Alexandrie in Aristotelis Analytica priora commentaria, p. 169 1. 21. Édition M. Wallies. Preussische Akademie der Wissenschaften. Berlin, 1905.↩︎

Ascension de Saint Maurice

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Les marches de l’escalier montent l’une après l’autre
sous mon pas,
comme les corps glorieux ressuscitent,
au seul regard de l'instant qui point,
là-haut,
sur les vitraux de la cathédrale :
Saint Maurice grandit, grandit,
dans la profondeur de l'espace renversé...
D’où vient cette poussée du gouffre vers la gloire de midi ?
Un mot de Giorgio Agamben :
La voie d’accès au présent a nécessairement la forme d’une archéologie.

Pourquoi Saint Maurice ?
Parce qu'il monte, monte, monte,
depuis l'Orient vers l'Occident,
à la rencontre du destin ou du hasard,
comme on veut,
du pas qui rétrograde dans la cathédrale
et qui s'arrête,
afin de s'obliger à la vérité de l'instant qui point,
là-haut,
dans la profondeur de l'espace renversé.

D'où vient que tu passais ici
sous la haute patience de l'Orient du Saint ?
L'instant qui point là-haut
est, en-bas,
dans la profondeur de l'espace renversé,
celui du retour à ton propre Orient.
D'où vient que les marches de l'escalier
montent l’une après l’autre sous ton pas ?
La voie d’accès au présent a nécessairement la forme d’une archéologie.

Je marche dans l'herbe de la nuit

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Il fait nuit déjà.
Je vais étendre la lessive,
là-bas, derrière les arbres, au fond du jardin.
Je marche dans l’herbe de la nuit.
Un insecte s’envole soudain
dans le rai de lumière du fanal,
gardien de la marquise
que la grêle a crevée un jour
et qui en a gardé un trou pour la pluie.

Je marche dans l’herbe de la nuit
peuplée d’insectes et d’autres vies furtives
que je ne vois pas.
Mais je sais qu’ils sont là,
le crapaud, la limace, et le rat,
et le chat du voisin,
tapi sous l’eucalyptus,
je ne le vois pas, mais je sais qu’il est là
et qu’il viendra hardi ! nous dévisager,
oh ! ses grands yeux fauves !
dressé contre la porte vitrée.
Ici l'on dîne sous la lampe !

Il y a d’autres yeux encore dans l’herbe de la nuit,
l'ombre les comprend, sans le dire, dans ses plis,
et les miens aussi,
et ceux des anges aussi,
qui nous suivent,
sans parole non plus.

Histoire dérangeante de Jeanne Odette Marie de Lévis, fille du dernier marquis de Mirepoix. III. À Paris, en 1802

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Extrait du Plan général des vingt quartiers de la ville et faubourgs de Paris, volume 1, par Jean-Baptiste Scotin (1678-?), Paris, Théodore Legras, 1742, BnF.

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