Après la catastrophe de juin 1289, lotissement de la nouvelle ville de Mirepoix

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Jean Baptiste Regnault (1754–1829), Le déluge, 1789, Musée du Louvre.

Un mois après l'inondation qui, le 16 juin 1289, a rayé de la carte la première ville de Mirepoix, située comme on sait sur la rive droite de l'Hers, au pied du château seigneurial, Gui III de Lévis concède aux survivants de la catastrophe cent séterées de terre au bois de Plènefage, situé lui sur la rive gauche de l'Hers, pour y bâtir une ville nouvelle.

« Après l'inondation du 16 juin 1289, le site de la ville fut jugé trop dangereux (homines superstites non possunt ibi remanere). Consuls et notables jugèrent préférable de la reconstruire ailleurs, dans un site insubmersible (locus securus alibi assignetur). La basse terrasse de l'Hers sur la rive gauche répondait à cette exigence, La ville ancienne fut abandonnée, à l'exception du couvent des Cordeliers, qui n'avait pas été détruit, puisque les habitants s'y réunirent le 28 juin. Ce couvent a été démoli en 1789. [...].

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Vue du couvent des Cordeliers avant 1789.

Après le désastre qui avait englouti la majorité des habitants (major pars hominum submersa), il restait près de 250 chefs de ménage représentant peut-être un millier d'habitants. La ville avant sa destruction pouvait en compter au moins le double. La surface concédée pour la rebâtir est vaste ; cent sétérées, soit 55 hectares. Elle comprenait, il est vrai, non seulement le terrain à bâtir et la voirie, mais aussi les jardins. Le quadrilatère actuel, correspondant à la partie de la bastide qui subsiste après les destructions de la Guerre de Cent Ans (1362) couvre environ 15 hectares. » 1

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Guy de Lévis, seigneur de Mirepoix, concède aux habitants cent séterées de terre au bois de Plennefage pour y bâtir une nouvelle ville, l’ancienne ayant été ruinée par une inondation de l’Hers. Le texte de cette concession se trouve reproduit dans le tome II de l'édition critique du Cartulaire de Mirepoix publiée par Félix Pasquier en 1921 2. Il s'agit d'un texte en latin. Félix Pasquier en donne ailleurs la traduction en français. Voici cette traduction.

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L’an de l’Incarnation du Christ mil deux cents quatre-vingt-neuf, le roi Philippe régnant, le cinq des calendes de juillet, qu’il soit connu de tous, présents et futurs, que Bernard de Berga, Guilhem de Faris, Raimond Granelh, Guilhem Jaufre, consuls de la ville de Mirepoix, et leurs conseillers et jurés, à savoir le seigneur Guilhem Audouy, Sicard Audouy, maître Jean de Berga, Pierre Barba, Arnaud Terrena, Espinos Audouy, Arnaud Peyssho, Deulesal, Philippe Julian, André Deulesal, Raimond Malhol, Michel Maria, Raimond Fabre, maréchal-ferrant, Pierre Roger, boucher, Pons Fabre, ont comparu devant noble Guy de Lévis, seigneur de Mirepoix ; et lesdits consuls, lesdits conseillers et jurés le voulant et y consentant, ont remis une supplique audit seigneur. De laquelle supplique la teneur est la suivante :

Requête des consuls au seigneur

« À votre noblesse, seigneur Guy de Lévis, seigneur de Mirepoix, les consuls de la ville de Mirepoix signifient humblement pour eux et toute l’université (communauté) de ladite ville :

I. Qu’en raison des inondations excessives qui l’ont récemment affectée, la ville de Mirepoix est détruite et désolée, les maisons démolies, la majorité des habitants engloutis, leurs biens perdus, et la ville s’avère désormais inhabitable.

II. Et que les survivants ne peuvent demeurer ici, à moins que l’on ne leur assigne ailleurs un lieu sûr pour y reconstruire la ville, offrant qu’ils sont prêts à vous remettre, au nom de ladite université, cent sétérées 3 de terre, qui sont tenus de vous, dans le lieu situé entre le cimetière de ladite ville et le bois de Planefage, ou vous pourriez construire ladite ville, lieu qu’ils considèrent idoine et sûr ; suppliant que vous daignez édifier cette ville dans le lieu qui vous est remis, et y assigner à chaque habitant un terrain de six brasses 4 de large et douze brasses de long, et donner [chacune de ces parcelles] à acapte 5 pour 18 sous tournois payables au cours des quatre prochaines années, et au service de 12 deniers tournois payable annuellement à vous et à vos successeurs à la fête de la Toussaint. Et si certains ont besoin de plusieurs terrains, qu’ils leur soient concédés pour le même acapte et service que celui assigné aux autres terrains.

III. Et nous demandons que vous receviez dans le bois de Planefage autant de jardins de six brasses de large et dix-huit de long qu’il pourra y avoir de lots de maisons de six brasses de large et douze de long dans lesdites cent sétérées de terre, et pas davantage, afin de les assigner à ceux qui auront les terrains à lotir dans ladite ville et qui par la suite habiteront dans ladite ville.

IV. Ils supplient et demandent que vous donniez à chacun un jardin de ladite superficie pour six deniers tournois d’acapte et pour six deniers tournois de service annuel payé par les habitants de la ville ; et que ces jardins ne soient assignés à personne d’autre, à moins qu’il ne possède un terrain ou qu’il ne soit habitant de ladite ville.

V. Ils supplient également et demandent que pour la taille 6 vous receviez chaque année deux sous tournois de chaque habitant faisant feu dans ladite ville de Mirepoix, et qu’en payant lesdits deux sous tournois à la fête de la Toussaint, ils soient immunes de la prestation de taille de 120 livres tournois que les habitants de cette ville avaient coutume de vous donner et payer chaque année à la fête de la Toussaint ou avant, car, en raison de ladite calamité et de la misère, les survivants ne peuvent payer ladite taille de 120 livres tournois.

VI. Et pour un feu 7 ils entendent que si dans une maison plusieurs personnes partagent un feu dans un foyer, et si une autre fait feu dans divers lieux, que dans ce cas chacun soit tenu de payer lesdits deux sous pour soi et qu’aucun d’eux ne soit obligé pour un autre.

VII. Ils supplient également et demandent que, une fois montré et assigné le lieu nécessaire pour faire les jardins dans ledit bois conformément au nombre de terrains à lotir, le reste du bois soit borné tout autour, et que par la suite on n’y prenne rien de plus pour y faire des jardins ; et que ce qu’un riverain prendrait et défricherait injustement de ce bois soit remis en bois.

Et ils supplient et demandent humblement et dévotement que ce qui précède leur soit concédé. »

Après avoir reçu cette supplique et pris conseil à son propos, ledit seigneur de Mirepoix a répondu auxdits consuls et jurés de la façon suivante :

Concessions du seigneur

« I. Et nous susdit Guy, seigneur de Mirepoix, attendu que les faits signifiés ci-dessus sont manifestes à nous et aux autres, voulant faire une grâce spéciale à nos hommes, nous recevons avec bienveillance ladite offre de remettre cent sétérées de terre dans ledit lieu et d’assigner des jardins dans ledit bois.

II. Et, une fois effectuée la remise dudit lieu où la ville doit être édifiée, nous concédons que soit assigné un terrain à lotir de six brasses de large et douze de long aux habitants de ladite ville, qui avaient coutume d’y demeurer, moyennant le paiement d’une acapte de dix sous tournois au cours des quatre prochaines années, soit un quart au cours de l’année qui commencera à la fête de la Toussaint, et le restant chaque année jusqu’au paiement du solde, et un service de douze deniers tournois payé chaque année à nous à nos successeurs à la fête de la Toussaint ; concédant que l’on ne puisse augmenter ledit service ni l’acapte dû par les susdits hommes.

III. Et nous concédons qu’un jardin de six brasses de large et dix-huit de long soit assigné dans ledit bois à ceux qui auront un terrain à bâtir dans cette ville ou qui habiteront dans cette ville, voulant recevoir dix deniers tournois pour l’acapte et six deniers tournois pour le service, qui soient payés à nous et à nos successeurs chaque année dans cette ville à la fête de la Toussaint.

IV. Et nous concédons ce qui précède aux habitants qui avaient coutume de demeurer dans la ville de Mirepoix et à leurs héritiers.

V. Retenant et conservant à nous que, si cela nous plaît et nous semble expédient, nous puissions recevoir davantage de ceux qui, venant d’ailleurs, viendraient dans cette ville pour s’y établir et y recevraient des terrains à lotir et des jardins.

VI. Nous ne voulons pas que l’on reçoive [comme nouveaux habitants] les hommes de notre terre et nos feudataires français sans notre autorisation spéciale.

VII. Nous voulons aussi et concédons que, au lieu des cent vingt livres tournois que les habitants de cette ville avaient auparavant coutume de nous payer chaque année pour la taille, quiconque aura un terrain ou fera feu dans ladite ville paie seulement deux sous tournois pour ladite taille.

VIII. Et nous voulons que soit entendu pour un feu : si plusieurs habitent ensemble dans une maison, à une table, et font feu dans un foyer, ou si quelqu’un fait plusieurs feux dans la ville, dans une borie 8 ou en d’autres endroits utiles et nécessaires à lui et à sa famille, qu’en tels cas cela doit compter pour un feu, et que pour un tel feu soient payés deux sous ; et qu’ils soient totalement libres et immunes [du paiement] d’une somme supérieure pour cette taille. Sauf toutefois et retenu à nous et nos héritiers dans les autres cas les juridictions hautes et basses, droits de seigneurie et [autres] droits nous appartenant, tant de droit que d’usage ou de coutume.

IX. Et pareillement sauf et réservé aux habitant de ladite ville tous leurs droits, tant en usages qu’en coutumes.

X. Nous voulons aussi que les héritiers de ceux qui, habitants de cette ville, auront payé leur vie durant lesdits deux sous tournois pour ladite taille, paient lesdits deux sous, qu’ils soient clercs ou laïcs, s’ils veulent avoir les biens de leurs parents qui payaient lesdits deux sous.

XI. Et nous ne voulons pas qu’ils paient autre chose que deux sous, quel que soit l’héritage qui leur sera dévolu, comme le paient les autres habitant de ladite ville ; et si un héritage est partagé en plusieurs feux, que soient perçus deux sous tournois pour chaque feu.

XII. Nous voulons aussi et concédons que l’on ne prenne dans le bois de Planefage que le nombre de jardins de six brasses de large et dix-huit de long équivalent au nombre de terrains à lotir de six brasses de large et douze de long. Ces jardins pourront être assignés dans lesdites cent sétérées de terre aux propriétaires de terrains ou aux habitants de ladite ville, tant actuels que futurs, s’ils veulent en avoir, et qu’ils ne puissent être assignés à personne d’autre ; et qu’ils ne puissent recevoir plus de jardins dans ce bois que ce nombre, voulant que l’espace désigné pour les jardins soit à l’usage de ladite ville, par toute l’étendue où seront assignés les jardins, et qu’ils demeurent à cet usage même s’ils ne sont plus cultivés jusqu’à ce qu’ils soient assignés à une autre personne.

XIII. Nous voulons aussi que, une fois désignée ladite quantité de jardins, le reste du bois soit borné, et que ce qui en sera injustement défriché par les riverains soit remis en bois, et qu’y soit maintenu le droit d’usage des habitants de cette ville pour y pâturer, y couper du bois et autrement, ainsi que les habitants de cette ville avaient coutume d’en user.

XIV. Et nous concédons ce qui précède pour nous et nos successeurs, et nous voulons que cela ait la plus grande fermeté.

Laquelle réponse faite, lesdits consuls et jurés, remerciant beaucoup le susdit seigneur, en leur nom et celui de ladite université, ont promis audit seigneur, présent et recevant et stipulant, de s’occuper et de faire en sorte que ladite université de ladite ville aura pour agréable, invariable et ferme ce qui a été offert, supplié et requis par les susdits consuls, ainsi que la réponse du susdit seigneur, et que ladite université l’approuvera et la ratifiera. Et ils ont promis de s’occuper et de faire ceci en s’obligeant ainsi que leurs biens.

Sont témoins de ceci : frère Guy de Lévis de l’ordre des frères Mineurs, fils dudit seigneur Guy, frère Vidal de Pinhac dudit ordre, le seigneur Arnoul des Bordes, Jean de Sernay, Guilhem de l’Etendard, chevaliers, Jean de Lévis et son frère Bouchard de Lévis, fils dudit noble, maître Guilhem de Gouzens, maître Jean de Rouvres, Enequin, écuyer dudit noble, Sanabrun, bayle de ladite ville de Mirepoix.

Après cela, l’an ci-dessus, le quatre des calendes de juillet, l’université de ladite ville convoquée par voie du crieur à son de trompe, comme c’est l’usage, les hommes de Mirepoix de ladite université se sont réunis dans le couvent des frères Mineurs (Cordeliers), et après la lecture de ladite supplique, de la réponse du susdits seigneur et de l’obligation desdits consuls et jurés, lesdits hommes de ladite université ont ratifié et approuvé tout ce qui avait été demandé et requis par lesdits consuls, et la réponse et la concession dudit seigneur, et l’obligation des consuls et des conseillers et jurés ; les susdits hommes de ladite université voulant que toutes choses susdites soient tenues et observées et aient la plus grande fermeté. Et ils ont promis de tenir et accomplir tout ce qui précède, et de l’observer inviolablement sous hypothèque de tous leurs biens.

Les noms des hommes de ladite université qui ont confirmé ce qui précède sont les suivants : Bernard de Falgos, maître Arnaud Peyssho, Guilhem Elye, notaire, Bernard de Solan, Guilhem Batala, Guilhem Jordan, Arnaud Terreni, Raimond Jean, Jean Pellissier, Estève Cantarell, Guilhem Raimond, notaire, Pierre Peyssho, Guilhem de Narbonne, Bernard de la Gasca, Hugues Terrene, Pierre Pons, Pierre Ebrard, Pons Bastard, Guilhem Gamiz, Raimond de Ferrand, Estève de Na Dousa, Bernard dit Escobilo, Bernard Marti, Vidal de Fanjeaux, Arnaud Salvage, Robin Pescaïre, Guilhem Bérenger, Pons Dous, Guilhem Porta, Pons Bayle, Pons Garaud, Jean de Sayssho, Pierre Sciniard, Jean Fabre d’Espinoux, Raimond Delpech, Mathieu Marti, Bernard de Mirepoix, Pierre d’Eus, Bernard de Cos, Godefroy Ton(n)elier, Raimond Marti, Jacques de Besset, Martin Amiel, Raimond Curat, Bernard Fabre de Sainte-Eulalie, Gilles de Montségur, Guilhem Gautier, Gilles Disquier, Jean Doays, Guilhem Fabre, fils de feu Bernard Fabre, Robin de Guilhem Bernat, Raimond Guitard, Guilhem Estève, Guilhem del Perier, Raimond de Na Ricard, Arnaud d’Aigue, Bernard Bourelh, Gautier Arnaud Vigouroux, Guilhem Vigouroux, Guilhem Alboyn, Arnaud Mestre, Pons Delpech, Raynaud Delbosc, Pierre de Fouent, Jean Bergonho, Huguet Bergonho, Picard de Roumengoux, Roger Fabre, Huguet Clergue, Pierre Bayn, Pierre Rosselh, André Sabatier, Germain Barrau, Guilhem de Combes, Pierre Boyer, Raimond Cerdan, Pierre de Villelongue, Guilhem Perta, Ferrier Catalan, Bernard Sicard, Arnolet Bascou, Castelh, Raimond Rouzaud, Guilhem d’Aragon, Pons Marti, Guilbert Anglès, Arnaud Carbonelh, Barthélémy de Na Guiota, Colin de Dourdan, Pierre Fogassa, Raimond Fogassa, Pierre Trompetaire, Anraud Audouy, Jean de N’Armesen, Guilhem Blestehn, Berard Augier, Denis Bisbe, Pierre Trompetaire, notaire, Raimond Bénéset Arnaud Donadieu, Roger Marti, Pierre de Cayra, Raimond Vidal, Bertrand Pegarelh, Bertrand Tholens mercier, Vidal de Bonmassip, Guilhem de Cos, Arnaud de Besset, Thomas Auriol, Guilhem de Casteillou, Raimond Lagot, Guilhem Ros, Arnaud Fabre, Gilles d’Epernon, Bernard Bevida, Raimond de Berga, Raimond Guiraud, Guilhem Auriol, Raimond d’Aragon, Jean de Nohers, Jean Pellissier, Gautier de Mirepoix, Bernard Bauduy, Pierre Vidal, Raimond Amiel, fils de Guilhem Amiel, Pierre Vidal, Bernard Hugues, Pierre Esshernit, Amiel Terreni, Pierre de Raimond Bernat, Guiraud Arnaud, Guilhem d’Hounoux, Guilhem Azemar, Jean Ardenes, Paul den Rodoma, Jacques Catala, peaussier, Amiel Garin Jacques de Condom, Pons Mascaros, Raimond Soquet, Guilhem Pepin, Guilhem Barte, Arnaud Gascaz, Vidal Bedos, Raimond Bordel, Roger Pellissier, Pierre Aubouin, Pierre de Mazères, Pierre Bérenger, Guilhem de Corbeil, Raimond de Villeneuve, Pierre de Corbeil, Raimond Bartoli, Pierre Terrena, Raimond Carbonel, Alenus Sastre, Bérenger Richaud, Raimond Bascou, Jaquet Messagier, Guilhem Savard, Bernard Merle, Guilhem de Comafera, Guilhem Vidal, André de Rieux, Pierre Serdan, Guilhem Aubouin, Jacques Augier, Estève de Guilhem Bernat, Raimond Gouzy, Raimond Jean, Jean Banheville, Arnaud Bascou, Bernard den Huc, Guilhem Picard, Pierre Leugier, Guilhem de Queille, Raimond de Queille, Pons Teulier, Bernard Sauri, Estève de Na Rogeria, Jean de Vergier, bedeau, Raimond de Vilalag, Guilhem de Vilalag, Bernard Gas, Guilhem Bourrel, Raimond Guilhem del Cozi, Bernard Pons, Pierre Raimond Garin, André Fabre, Philippe Julian, Arnaud de Gramazie, Arnaud Pierre, Raimond de Na Guirauda, Bernard Carbonel, Peyssho, Guilhem Alzieu, Arnaud de Bastra, Esquieu Donadieu, Bernard Pergat, Guilhem de Vilata, Bernard Marti, Aubert de Queille, Arnaud Catala, Pierre Fabre, Jean Doays, Guilhem Bergonho, Thomas Tenturius, Paul den Espert, Pierre Metge, Bernard Fabre de Pesadis, Jean Cernin, Bernard Franc, Guilhem Boyer, Arnaud d’Abeliers, Tibaut, Guilhem de Comafera, Thomas Grasalvl, Jacques Donadieu, Raimond Teulier, Roger Mosquier, Pierre Mestre, Arnaud Donadieu, Raimond Cogot, Pierre Malet, maître Isarn Montanier, jurispérit, Raimond d’Arsis, Scimard de Charmaya, Arnaud Barrau, Pierre Raynaud, Raimond Barbe, Pierre Barrière, Jean Mercier, Arnaud d’Espinalbel.

Tout ceci a été fait l’an et jour ci-dessus, en présence et témoignage de frère Pierre de Coquins, gardien, de frère Raimond Gaubert, de frère Pierre Raimond Raynaud, de frère Raymond Cepe, de frère Arnaud Longin, et de frère Pierre Morut, de l’ordre des frères Mineurs, de maître Guilhem de Gouzens, juge de Mirepoix, et de Sanabrun, bayle de ladite ville, et de moi Pierre Audouy, notaire public de la ville et terre de Mirepoix, qui, à la réquisition et demande desdits seigneur Guy et hommes obligés (hommes liges), ait reçu et écrit cette charte et l’ai rédigée en forme publique, et l’ai signée de mon seing.

Ceci est une copie dudit règlement, écrite dans ce livre par moi, Guilhem Helye, notaire public de Mirepoix, comme cela est contenu ci-dessus.


  1. François Taillefer, « Aux origines de Pamiers et de Mirepoix : un accident fluvial », in Pyrénées ariégeoises, Foix, Société ariégeoise des Lettres, Sciences et Arts, 1983.↩︎

  2. Félix Pasquier, Cartulaire de Mirepoix, t. II, Toulouse, Imprimerie et librairie Edouard Privat, 1921, p. 18-26.↩︎

  3. Séterée : ancienne mesure agraire équivalant à la surface de terrain que l'on peu ensemencer avec un setier de blé. 1 séterée : 58,49 ares. 1 setier : 92,63 litres. Cf. Robert Faure, Du côté de Tréziers, Mesures anciennes.↩︎

  4. Brasse : mesure équivalant à 1,8288 mètre, correspondant à l'envergure des bras, de l'extrémité des doigts d'une main à l'autre.↩︎

  5. Acapte : droit de mutation exigible lors de la mort du seigneur ou du censitaire.↩︎

  6. Taille : impôt qui a pour but de faire contribuer les communautés villageoises aux charges de la seigneurie, en compensation de la protection accordée par le seigneur. Cet impôt est établi sur les feux, i.e. sur les familles, ou foyers fiscaux. Il s'agit d'une redevance par tête de bétail ou sur les récoltes, payée essentiellement en argent.↩︎

  7. Feu : voir note 6.↩︎

  8. Borie, de l'occitan bòria : ferme, métairie.↩︎

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