La dernière page de Gérard de Nerval

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Gustave Doré, Allégorie sur la mort de Gérard de Nerval, 1855.

Au matin du 26 janvier 1855, à Paris, Gérard de Nerval était retrouvé pendu rue de la Vieille-Lanterne. Le 10 février 1855, Le Constitutionnel publie la lettre dont l'incipit se trouve reproduit ci-dessous 1. Il s'agit d'une lettre adressée par Charles Brainne 2 au Journal de l'Oise le 1er février 1855.

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Charles Brainne joint à cette lettre une « épreuve » de la « dernière page écrite » par Gérard de Nerval, qui en avait probablement monnayé la publication dans la presse.

« Je ne veux pas vous faire ici l'oraison funèbre de Gérard de Nerval », remarque Charles Brainne dans cette même lettre. « On l’a faite de son vivant, et cette nécrologie anticipée, en révélant les douleurs ef les joies de sa vie intime, a contribué peut-être à le désenchanter de ce monde où il cherchait avant tout la solitude, le mystère et la paix. Voyez comment, au début de sa dernière page, il proteste contre cette manie de biographier les gens malgré eux ». Le propos de Charles Brainne vise en l'occurrence Alexandre Dumas, qui, dans une « Causerie avec mes lecteurs » 3 publiée le 10 décembre 1853 dans Le Mousquetaire, brossait de son « ami » Gérard de Nerval, également publié dans Le Mousquetaire, ce portrait assassin :

« Vous connaissez, dis-je, Gérard de Nerval.
C’est un esprit charmant et distingué, comme vous avez pu en juger, — chez lequel, de temps en temps, un certain phénomène se produit, qui, par bonheur, nous l’espérons, n’est sérieusement inquiétant ni pour lui, ni pour ses amis ; — de temps en temps, lorsqu’un travail quelconque l’a fort préoccupé, l’imagination, cette folle du logis, en chasse momentanément la raison, qui n’en est que la maîtresse ; alors la première reste seule, toute puissante, dans ce cerveau nourri de rêves et d’hallucinations, ni plus ni moins qu’un fumeur d’opium du Caire, ou qu’un mangeur de hatchis d’Alger, et alors, la vagabonde qu’elle est, le jette dans les théories impossibles, dans les livres infaisables... »

La dernière page de Gérard de Nerval

« Que le vent enlève ces pages écrites dans des instants de fièvre ou de mélancolie, peu importe, il eh a déjà dispersé quelques-unes, et je n'ai pas le courage de les récrire. En fait de Mémoires, on ne sait jamais si le public s’en soucie, et cependant je suis du nombre des écrivains dont la vie tient intimement aux ouvrages qui les ont fait connaitre. N’est-on pas aussi, sans le vouloir, le sujet de biographies directes ou déguisées ? Est-il plus modeste de se peindre dans un roman sous le nom de Lélio, d'Octave ou d'Arthur, ou de trahir ses plus intimes émotions dans un volume de poésies ? Qu'on nous pardonne ces élans de personnalité, à nous qui vivons sous le regard de tous, et qui, glorieux ou perdus, ne pouvons plus atteindre au bénéfice de l’obscurité !

Si je pouvais faire un peu de bien en passant, j'essaierais d’appeler quelque attention sur ces pauvres villes délaissées dont les chemins de fer ont détourné la circulation et la vie. Elles s’asseyent sur les débris de leur fortune passée, et se concentrent en elles-mêmes, jetant un regard désenchanté sur les merveilles d'une civilisation qui les condamne ou les oublie. Saint-Germain m'a fait penser à Senlis, et comme c'était un mardi, j'ai pris l’omnibus de Pontoise, qui ne circule plus que les jours de marché. J'aime à contrarier les chemins de fer, — et Alexandre Dumas, que j’accuse d'avoir un peu brodé dernièrement sur mes folies de jeunesse, a dit avec vérité que j'avais dépensé deux cents francs et mis huit jours pour l'aller voir à Bruxelles, par l'ancienne route de Flandre, — et en dépit du chemin de fer du Nord.

Non, je n’admettrai jamais, quelles que soient les difficultés des terrains, qu’on fasse huit lieues, ou, si vous voulez, trente-deux kilomètres, pour aller à Poissy en évitant Saint-Germain, et trente lieues pour aller à Compiègne en évitant Senlis. Ce n’est qu’en France que l’on peut rencontrer des chemins si contrefaits. Quand le chemin belge perçait douze montagnes pour arriver à Spa, nous étions en admiration devant ces faciles contours de notre principale artère, qui suivent tour à tour les lits capricieux de la Seine et de l'Oise, pour éviter une ou deux pentes de l’ancienne route du Nord.

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Pontoise, panorama, circa 1900.

Pontoise est encore une de ces villes situées sur des hauteurs, qui me plaisent par leur aspect patriarcal, leurs promenades, leurs points de vue, et la conservation de certaines mœurs, qu'on ne rencontre pas ailleurs. On y joue encore dans les rues, on cause, on chante le soir sur le devant des portes ; les restaurateurs sont des pâtissiers ; on trouve chez eux quelque chose de la vie de famille ; les rues, en escaliers, sont amusantes à parcourir ; la promenade tracée sur les anciennes tours domine la magnifique vallée où coule l'Oise. De jolies femmes et de beaux enfants s'y promènent. On surprend en passant, on envie tout ce petit monde paisible qui vit à part dans ces vieilles maisons, sous ces beaux arbres, au milieu de ces beaux aspects et de cet air pur. L’église est belle et d'une conservation parfaite. Un magasin de nouveautés parisiennes s'éclaire auprès, et ses demoiselles sont vives et rieuses comme dans la Fiancée 4 de M. Scribe... Ce qui fait le charme, pour moi, des petites villes un peu abandonnées, c’est que j'y retrouve quelque chose du Paris de ma jeunesse : l’aspect des maisons, la forme des boutiques, certains usages, quelques costumes... À ce point de vue, si Saint-Germain rappelle 1830, Pontoise rappelle 1820 ; — je vais plus loin encore retrouver mon enfance et le souvenir de mes parents.

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Charles François Daubigny, Les Bords de l'Oise, 1859, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

Cette fois, je bénis le chemin de fer, une heure au plus me sépare de Saint-Leu ; le cours de l'Oise, si calme et si verte, découpant au clair de lune ses îlots de peupliers, l’horizon festonné de collines et de forêts, les villages aux noms connus qu'on appelle à chaque station, l'accent déjà sensible des paysans qui montent d'une distance à l’autre, les jeunes filles coiffées on madras, selon l’usage de cette province, tout cela m’attendrit et me charme ; il me semble que je respire un autre air ; et en mettant le pied sur le sol, j'éprouve un sentiment plus vif encore que celui qui m’animait naguère en repassant le Rhin 5 ; la terre paternelle, c'est deux fois la patrie.

Voici les deux tours de Saint-Leu, le village sur la hauteur, séparé par le chemin de fer de la partie qui borde l'Oise. On monte vers Chantilly en côtoyant, de hautes collines de grès d’un aspect solennel ; puis c'est un bout de la forêt ; la Nonette brille dans les prés bordant les dernières maisons de la ville. La Nonette, une des chères petites rivières où j'ai pêché des écrevisses ; de l'autre côté de la forêt coule sa sœur la Thève, où je me suis presque noyé pour n'avoir pas voulu paraître poltron devant la petite Célénie.

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À Saint-Leu, l'étang Godard, circa 1900.

Célénie m’apparaît souvent dans mes rêves comme une nymphe des eaux, tentatrice naïve, follement enivrée de l'odeur des prés, couronnée d’ache et de nénuphar, découvrant, dans son rire enfantin entre ses joues à fossettes, les dents de perles de la nixe germanique. Et certes, l’ourlet de sa robe était très souvent mouillé comme il convient à ses pareilles... Il fallait lui cueillir des fleurs aux bords marneux des étangs de Commelle ou parmi les joncs et les oseraies qui bordent les métairies de Coye. Elle aimait les grottes perdues dans les bois, les ruines des vieux châteaux, les temples écroulés, aux colonnes festonnées de lierre, le foyer des bûcherons, où elle chantait et racontait les vieilles légendes du pays : — Mme de Monfort, prisonnière dans sa tour, qui tantôt s'envolait en cygne, et tantôt frétillait en beau poisson d'or dans les fossés de son château ; — la fille du pâtissier, qui portait des gâteaux au comte d'Ory, et qui, forcée à passer la nuit chez son seigneur, lui demanda son poignard pour ouvrit le nœud d'un lacet, et s'en perça le cœur ; — les moines rouges, qui enlevaient les femmes et les plongeaient dans des souterrains ; — la fille du sire de Pontarmé, éprise du beau Lautrec, et enfermée sept ans par son père ; après quoi elle meurt, et le chevalier, revenant de la croisade, fait découdre avec un couteau d'or fin son linceul de fine toile. Elle ressuscite, mais ce n'est plus qu'une goule affamée de sang... — Henri IV et Gabrielle, Biron et Marie de Loches, et que sais-je encore de tant de récits dont sa mémoire était peuplée ! Saint Rieul parlant aux grenouilles, Saint-Nicolas ressuscitant les trois petits enfants hachés comme chair à pâté par un boucher de Clermont-sur-Oise. Saint Léonard, Saint Loup et Saint Guy ont laissé dans ces cantons mille témoignages de leur sainteté et de leurs miracles.

Célénie montait sur les roches ou les dolmens druidiques, et les racontait aux jeunes bergers. Cette petite Velléda du vieux pays des Sylvanectes m'a laissé des souvenirs que le temps ravive. Qu'est-elle devenue ? Je m’en informerai du côté de la Chapelle-en-Serval ou de Carlepont, ou de Momtmélian. Elle avait des tantes partout, des cousines sans nombre ; que de morts dans tout cela, que de malheureux sans doute dans ces pays heureux autrefois ! Au moins Chantilly porte noblement sa misère ; comme ces vieux gentilshommes au linge blanc, à la tenue irréprochable, il a cette fière attitude qui dissimule le chapeau déteint, ou les habits râpés... Tout est propre, rangé, circonspect ; les voix résonnent harmonieusement dans les salles sonores. On sent partout l'habitude du respect, et la cérémonie qui régnait jadis au château règle un peu les rapports des placides habitants. C'est plein d'anciens domestiques retraités, conduisant dea chiens invalides ; quelques-uns sont devenus, des maîtres et ont pris l'aspect vénérable des vieux seigneurs qu’il sont servis.

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Château de Chantilly, porte Saint Denis, circa 1900.

Chantilly est comme une longue rue de Versailles. Il faut voir cela l'été, par un splendide soleil, en passant à grand bruit sur ce beau pavé qui résonne. Tout est préparé là pour les splendeurs princières et pour la foule privilégiée des chasses et des courses. Rien n'est étrange comme cette grande porte qui s'ouvre sur la pelouse du château et qui semble un arc de triomphe, comme le monument voisin qui paraît une basilique et qui n'est qu'une écurie. Il y a là quelque chose encore de la lutte des Condé contre la branche aînée des Bourbons. C'est la chasse qui triomphe à défaut de la guerre, et où cette famille trouva encore une gloire après que Clio eût déchiré les pages glorieuses de la jeunesse guerrière du grand Condé, comme l'exprime le mélancolique tableau qu'il a fait peindre lui-même.

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À quoi bon maintenant, revoir ce château démeublé qui n'a plus à lui que le cabinet satirique de Watteau, et l'ombre tragique du cuisinier Vatel, se perçant le cœur dans un fruitier ! J'ai mieux aimé entendre les regrets sincères de mon hôtesse touchant ce bon prince de Condé 6, qui est encore le sujet des conversations locales.

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Portrait de Louis II de Bourbon Condé, dit le Grand Condé, par David Teniers le Jeune (1610–1690), Musée Condé, château de Chantilly.

Il y a dans ces sortes de villes quelque chose de pareil à ces cercles du purgatoire de Dante, immobilisés dans un seul souvenir, et où se refont dans un centre plus étroit les actes de la vie passée. — « Et qu'est devenue votre fille qui était si blonde et gaie, ai-je dit ; elle s'est sans doute mariée ? — Mon Dieu oui, et depuis elle est morte de la poitrine. » J'ose à peine dire que cela me frappa plus vivement que les souvenirs du prince de Condé. Je l'avais vue toute jeune, et certes je l'aurais aimée, si à cette époque je n'avais eu le cœur occupé d'une autre... Et maintenant voilà que je pense à la ballade allemande, la Fille de l'hôtesse, et aux trois compagnons dont l'un disait : « Oh ! si je t'avais connue, comme je t'aurais aimée ! » et le second : « Je t'ai connue et je t'ai tendrement aimée ! », et le troisième : « Je ne t'ai pas connue, mais je l'aime et t'aimerai pendant l'éternité ! »

Encore une figure blonde qui pâlit, se détache et tombe glacée à l’horizon de ces bois baignés de vapeurs grises. J'ai pris la voiture de Senlis qui suit le cours de la Nonette en passant par Saint-Firmin et par Courteil ; nous laissons à gauche Saint-Léonard et sa vieille chapelle, et nous apercevons déjà le haut clocher de la cathédrale. À gauche est le champ des Raines, où saint Rieul, interrompu par les grenouilles dans une de ses prédications, leur imposa silence, et, quand il eut fini, permit à une seule de se faire entendre à l'avenir. Il y a quelque chose d’oriental dans cette naïve légende et dans cette bonté du saint qui permet du moins à une grenouille d’exprimer les plaintes des autres.

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À Senlis, vestiges des remparts, circa 1900.

J'ai trouvé un bonheur indicible à parcourir les rues et les ruelles de la vieille cité romaine, si célèbre encore depuis par ses sièges et ses combats. « Ô pauvre ville, que tu es enviée ! » disait Henri IV. — Aujourd’hui personne n'y pense, et ses habitants paraissent peu se soucier du reste de l'univers. Ils vivent plus à part encore que ceux de Saint-Germain. Cette colline aux antiques constructions domine fièrement son horizon de prés verts bordés de quatre forêts : Halatte, Apremont, Pontarmé, Ermenonville, dessinent au loin leurs masses ombreuses, où pointent çà et là les ruines des abbayes et des châteaux.

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Aujourd'hui, à Senlis, rue du chancelier Guérin, vestige de la porte gallo-romaine, dite porte de Reims, démolie en 1806.

En passant devant la porte de Reims, j'ai rencontré une de ces énormes voitures de saltimbanques qui promènent de foire en foire toute une famille artistique, son matériel et son ménage ; il s'était mis à pleuvoir, et l'on m’offrit cordialement un abri. Le local était vaste, chauffé par un poële, éclairé par huit fenêtres, et six personnes paraissaient y vivre assez commodément. Deux jolies filles s’occupaient de repriser leurs ajustements pailletés, une femme encore belle faisait la cuisine, et le chef de la famille donnait des leçons de maintien à un jeune homme de bonne mine qu'il dressait à jouer les amoureux.

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Nicolas Taunay (1755-1830), Comédiens ambulants, Musée des Beaux-arts de Reims.

C’est que ces gens ne se bornaient pas aux exercices d’agilité, et jouaient aussi la comédie. On les invitait souvent dans les châteaux de la province, et ils me montrèrent plusieurs attestations de leurs talents, signées de noms illustres. Une des jeunes filles se mit à déclamer des vers d’une vieille comédie du temps au moins de Montfleury 7, car le nouveau répertoire leur est défendu. Ils jouent aussi des pièces à l'impromptu sur des canevas à l'italienne avec une grande facilité d’invention et de répliques. En regardant les deux jeunes filles, l’une vive et brune, l’autre blonde et rieuse, je me mis à penser à Mignon et Philine dans Wilhelm Meister 8, et voila un réve germanique qui me revient entre la perspective des bois et l'antique profil de Senlis. Pourquoi ne pas rester dans cette maison errante à défaut d’un domicile parisien ? Mais il n’est plus temps d’obéir à ces fantaisies de la verte bohème ; et j'ai pris congé de mes hôtes, car la pluie avait cessé. »

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Gérard de Nerval photographié par Nadar, 1854.

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  1. Le Constitutionnel, 10 février 1855.↩︎

  2. Charles Brainne (1825-1864), journaliste, auteurs d'études biographiques et historiques.↩︎

  3. « Causerie » reproduite in Gérard de Nerval, Les filles du feu, Paris, Garnier, Collection Classiques Jaunes, n° 674, p. 451 à 453.↩︎

  4. La Fiancée, opéra-comique en 3 actes, de Daniel François Esprit Auber, compositeur, et d'Eugène Scribe (1791-1861), librettiste, Paris, 1829.↩︎

  5. Marie Antoinette Laurent, mère de Gérard Labrunie, alias Gérard de Nerval, est morte le 29 novembre 1810 en Allemagne, où elle avait suivi Étienne Labrunie, son époux, médecin à la Grande Armée.↩︎

  6. Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé (1621-1686), premier prince du sang, pair de France, prince de Condé, duc de Bourbon, duc d'Enghien, duc de Montmorency, duc de Châteauroux, duc de Bellegarde, duc de Fronsac, comte de Sancerre (1646-1686), comte de Charolais ; gouverneur du Berry et de la Bourgogne.↩︎

  7. Zacharie Jacob de Montfleury, dit Montfleury (1608-1667), acteur à voix tonitruante, moqué par Molière dans L'Impromptu de Versailles.↩︎

  8. Les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister, roman publié par Goethe en 1795-1796.↩︎

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