J'ai lu Quartetti. Paysages musiciens, livre achevé d'imprimer en août 2022 sur les presses d'Art et Caractère à Lavaur.
En couverture, illustration signée Ysende de Lévis Mirepoix-Seguin.
Antoine de Lévis Mirepoix intitule Quartetti un récit étrange, dans lequel la musique instrumentale est partout présente, mais d'évidence nulle part physiquement audible, même si elle sourd en quelque façon du détail des sensations et des émotions qu’elle suscite et que les personnages rapportent. Le détail desdites sensations et émotions se déploie dans le récit sous l’espèce de magnifiques « paysages musiciens ». Ut musica pictura...
Lors de la semaine sanglante du 21-28 mai 1871, les troupes versaillaises massacrent à Paris les derniers communards. En décembre 1871, communard lui aussi, Alphonse Gilly La Palud, « instituteur public » à Marseille, qui a épousé Joséphine Lucie Carbonel le 22 mai 1867 à La Palud-sur-Verdon, Alpes de Haute-Provence 1, et qui est né le 24 août 1840 à Senez, Alpes de Haute-Provence, de Jean Baptiste Gilly, « instituteur primaire » 2, est rédacteur en chef du journal L'Égalité fondé à Marseille et auteur dans son journal d'une biographie de Gaston Crémieux, communard fusillé le 30 novembre 1871. En décembre 1871, il est condamné par le Conseil de Guerre de Marseille à 200 francs d'amende pour « délit de presse, attaques contre le respect dû aux lois, excitation à la guerre civile et à la haine des citoyens les uns contre les autres, apologie de faits qualifiés de crimes » 3. En 1872, il est encore condamné à un mois de prison avec son gérant 4.
La loi du 14 mai 1872 déclare l'interdiction de la Première Internationale. La loi du 27 juillet 1872 promeut le système du service militaire obligatoire et personnel, et met ainsi fin à la possibilité du remplacement. Les élections partielles de juin 1872 et celles des conseils d'arrondissement en septembre 1872 suscitent toutefois chez les républicains l'espoir d'une possible reconquête de la république, espoir prophétiquement formulé par Gambetta dans son discours du 26 septembre 1872 à Grenoble. « « Oui ! Je pressens, je sens, j’annonce la venue et la présence dans la politique, d’une couche sociale nouvelle... » 5
En octobre 1872, Gilly La Palud donne l'article intitulé « Ouvriers et paysans » à L'Avenir de l'Ariège, journal fondé le 23 avril 1871 à Foix, dont Napoléon Gallois a été le rédacteur en chef jusqu'au 18 juillet 1872, puis Pierre Gabriel Pon-Gondry, qui sera licencié à son tour le 31 octobre 1872, après la publication de l'article de Gilly La Palud.
En 1875, après le vote de la Constitution, qui établit un régime parlementaire par la loi du 24 février 1875 sur l'organisation du Sénat ; par la loi du 25 février 1875 sur l'organisation des pouvoirs publics ; et par la loi du 16 juillet 1875 sur les rapports entre les pouvoirs publics, Gilly La Palud publie à Paris et à Marseille La Constitution de 1875, et en 1876 à Marseille, à l'imprimerie de A. Thomas, Élections du Midi. Renseignements électoraux. Il meurt à La-Palud-sur-Verdon le 24 avril 1903 6.
De gauche à droite : Émile Picault (1833-1922), dessin préparatoire à la statue de Joseph Lakanal ; Émile Picault, sculpteur, et Charles Adolphe Gruet, fondeur, statue de Joseph Lakanal, (Serres, Ariège, 1762-1845, Paris), membre de la Convention nationale. La statue est inaugurée le 24 septembre 1882, soit dix ans après la décision d'appeler « avenue Lakanal l'avenue qui va du plateau à l'école normale », comme indiqué dans l'article ci-dessous. La présidence de la République se trouve exercée alors par Adolphe Thiers qui, le 13 novembre, lors de la rentrée parlementaire, se ralliera à la république conservatrice.
D'aventure, Montaigne
dénie d'aimer mieux
être chef d’une troupe errante, et desvoyée,
au sentier de perdition,
ou encore, d'aimer mieux
être régent et précepteur d’erreur et de mensonge,
que d’être disciple en l’école de vérité,
se laissant mener et conduire par la main d’autrui,
à la voie battuë et droicturiere1.
— Lustucru !
[Oh, pardon !] L'eusses-tu cru ?
— Certes non.
En haut, signature de Léonard Charles André Gustave Gallois, père ; en bas, signature de Léonard Joseph Urbain Napoléon Gallois, fils. 1
On ne trouve pas de portrait ni de photo de [Léonard Joseph Urbain] Napoléon Gallois. On dispose en revanche de sa signature, qu'on peut comparer à celle de Léonard [Charles André Gustave] Gallois, son père. Quoique différentes, ces deux signatures ont cependant un air de ressemblance, ou, plus précisément, un air de famille, comme peuvent l'avoir dans une même couleur les figures d'un jeu de cartes.