D'anciennes inscriptions

Rédigé par Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

« Dictes-moi donc (car quelqu'une de vous
Possible encore... » 1

À force de marcher dans les ruines du temps,
on tombe sur d'anciennes inscriptions,
des inscriptions obscures,
hantées de voix qui murmurent
dans le vide de l'âme.
Que disent-elles ?
Tu ne le sais.
Elles parlent en langue,
une langue à la fois même et autre,
et si bas qu'elles se perdent
dans le vide de l'écoute,
dans le vide de l'écoute...
Qu'attends-tu de ces voix,
sinon de voir qui parle,
qui parle,
car il faudrait un mage
pour éclairer ce qu'elles disent,
ce qu'elles disent...


  1. Joachim Du Bellay, Les Antiquitez de Rome, « Palles Espritz, & vous Vmbres pouldreuses ».↩︎

Feux mal éteints

Rédigé par Belcikowski 1 commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

Feux mal éteints
des âmes qui demeurent inconnues,
et que nous connaissons pourtant,
sans le savoir,
puisque âmes sont pareilles
et mêmes en leur brasillement obscur.

Feux mal éteints
des cœurs qui attendent au salon vide,
sans le savoir,
qu'une porte bouge un peu,
qu’un ange passe
et qu'il les frôle au moins de son aile invisible.

Feux mal éteints
des yeux qui ne voient pas
et qu'habitent pourtant,
nul jamais qui le sache,
des lointains sans image,
des clartés numineuses.

Je connais gens de toutes sortes
Ils n'égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs cœurs bougent comme leurs portes.

Jean Meslier et les Cartésiens. IV. Bref panorama de quelques-unes des idées de François de Salignac de La Mothe Fénelon

Rédigé par Belcikowski 2 commentaires
Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

fenelon_demonstration2.jpg

Fénelon (1651-1715), Démonstration de l'existence de Dieu, tirée de la connaissance de la nature, et proportionnée à la faible intelligence des plus simples, seconde édition, Paris, J. Estienne, 1713. Contributeur : René Joseph de Tournemine (1661-1739), préfacier.

Lire la suite de Jean Meslier et les Cartésiens. IV. Bref panorama de quelques-unes des idées de François de Salignac de La Mothe Fénelon

Du côté de Mégare

Rédigé par Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

Illud quod de Megarensibus dicitur, jure miseris coaptari potest : Ædificant quasi semper victuri ; vivunt quasi altera die morituri. 1
« Ce qu'on disait des habitants de Mégare, s'applique droitement à nous autres, pauvres de nous : "Ils bâtissent comme s'ils devaient vivre toujours, ils vivent comme s'ils devaient mourir demain". »

Quand le souci de l’âme pèse,
d’un poids trop lourd qu’on n’attend pas,
son harmonica ne fait plus danser.
Je suis sortie sans clé, sans rien,
et j’ai bu une gorgée froide,
un trait de nuit privée d’étoiles,
afin d’amortir, un instant encore,
encore un moment, monsieur le bourreau,
le souci d’exister,
le seul souci d'exister.


  1. Œuvres complètes de Saint Jérôme, texte latin, et traduction par l'abbé Bareille, tome II, Lettre CXII, Paris, Louis Vivès, 1878, p. 216 (texte latin).↩︎

Lire la suite de Du côté de Mégare

Fil RSS des articles