Scène du bord de la rivière

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Les petits cris des femmes lorsqu’elles entrent dans l’eau
sont aigus à ravir,
ils ressemblent à ceux des souris mignotées par la patte du chat.
les hommes, eux, ne crient pas,
ils sont forts, ils se jettent,
sans quitter lunettes ni barbe,
et ils nagent à grands coups de bras
il y a du muscle !
Et tous, pareillement, le courant les emporte,
il faut se cramponner aux pierres qui peuplent le lit de la rivière,
pour s'arracher à la force de la vérité en marche.
Elle court, elle court,
elle va plus vite qu'eux tous,
qui se cramponnent aux pierres d'attente.
Pierre d'attente aussi, le couchant
qui les incline, dans son or,
au retour à pas lents,
à la table du soir,
au sommeil délicieux,
à l'échappée des rêves.
La rivière cependant continue de courir.

Au pont de Raillette, la maison de Jean de Simorre et l'ancien bien de Madame la Douairière de Mirepoix

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Entraînés vers le passé par le souvenir de François Maurice Marcien Simorre, nous retournons ici à sa maison natale, sise dans le Mirepoix du XVIIIe siècle « à la rue du Grand Faubourg Saint Jammes et pont de Raillette » [aujourd'hui avenue Victor Hugo], en face du chêne vert, dit « de huit cents ans ».

noble_simorre.jpg

Vue actuelle de l'ancienne maison Simorre.

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Retour sur le cas épouvantable de François Maurice Marcien Simorre, atteint de maladie arthritique

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Le Le 25 juin 2015, je publiais un article consacré au Cas épouvantable de François Maurice Marcien Simorre, atteint de maladie arthrique. Je le publiais comme on lance une bouteille à la mer, car, bien que né à Mirepoix le 20 octobre 1752 de Noble François Simorre dans la haute et grande maison familiale sise au pont de Raillette, il demeure inconnu de la chronique locale. Entré à l'âge de 15 ans dans la carrière militaire, nommé le 26 avril 1767 sous-lieutenant dans le régiment de Berry Infanterie, rayé des cadres à Metz en 1788, il n'a pas vécu le reste de sa vie à Mirepoix. On l'y a donc oublié. Or, le 13 juillet 2021, j'ai reçu du Professeur Clément PRATI le message reproduit ci-dessous. Ma bouteille avait atteint le destinataire auquel je ne la savais pas destinée ! Il n'y a guère de plus grand plaisir que celui de découvrir quevolens nolens l'on écrivait pour quelqu'un. Je remercie ici M. Prati de m'avoir fait signe. C'est avec son autorisation que je reproduis ci-dessous son message. Aux extraits d'articles issus de l'histoire de la médecine qu'il m'a aimablement fournis, j'ai ajouté les portraits et autres illustrations relatifs à deux victimes plus illustres de la maladie arthritique, Dominique Séraphin (1747-1800) et Paul Scarron (1610-1660).

J'ajoute également ici le récapitulatif de la carrière militaire et la date du décès de François Maurice Marcien Simorre. Ceux-ci n'avaient encore jamais été relevés de façon exacte :

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Tableau historique de la noblesse, par M. le comte de Waroquier de Méricourt de La Mothe de Combles, tome 1, Paris, Royer, 1781, p. 374.

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21 avril 1790. Pensions, in Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 8-17, 19, 21-33. Assemblée nationale constituante. 14. Du 21 avril 1790 / impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés, Paris, P. Dupont, 1875-1889, p. 315.

 

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19 floréal an IX (9 mai 1801). Décès de François Maurice Marcien Simorre à Metz, rue Vigne Saint-Avold. AD57. Metz, section 5. Naissances, mariages, décès : 1800-1801. Cote : 1E/b5.

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Robespierre contre Anacharsis Cloots. VI. 1794. La fin d'Anacharsis Cloots

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Portrait d'Anacharsis Cloots dessiné et gravé avec le physionotrace par Edme Quenedey, Paris, au bureau du Cercle social, 1793.

« Représentez-vous la situation d’un patriote dans les fers, par l’influence, sans doute, d’une cabale étrangère qui persécute les plus ardens défenseurs des droits éternels et universels de l’homme. [...].

Je compte beaucoup sur la droiture des bons esprits, sur la candeur des partisans de la fraternité une et indivisible. Hâtez-vous donc, mes anciens collègues du Comité de sûreté générale, à ordonner la levée de mes scellés... »

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À propos de Mlle Coupée. Quand le lieutenant de la police des mœurs a du style

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De gauche à droite : Nicolas René Berryer de Ravenoville (1703-1762), lieutenant général de police de Paris du 27 mai 1747 au 29 octobre 1757 ; Antoine de Sartines (1729-1801), lieutenant général de police de Paris du 22 novembre 1759 au mois de mai 1774.

Nicolas René Berryer de Ravenoville d'abord, et ensuite Antoine de Sartine, lieutenants généraux de police, avaient formé avec soin des inspecteurs, comme Jean Baptiste Meusnier (1713-1757) et Louis Marais (1723-1780), chargés de surveiller spécialement le Tout-Paris galant et de dresser des rapports détaillés sur les scandales d'alcôve, les potins de coulisses, les escapades, les adultères des gentilshommes et des nobles dames de la cour. Les filles cotées, les artistes libertines, les seigneurs débauchés étaient soumis à une surveillance des plus actives, mais aussi des plus discrètes ; et rares étaient les orgies, ou même les parties de plaisir, qui n'étaient pas consignées sur les tablettes de Meusnier ou de Marais. Ces rapports, revus ensuite sans doute par les lieutenants généraux de police, étaient présentés au roi qui, satisfaisant sa lubricité, tâchait de ranimer ses sens émoussés en remplissant son imagination de ces tableaux orduriers. Louis XV se plaisait aussi, lorsque ses familiers se présentaient au petit lever, à leur faire la surprise de leur conter leurs secrètes équipées.

Ces rapports furent trouvés, au mois de juillet 1789, dans les papiers secrets de la Bastille, et portés, croit-on, à l'Hôtel-de-Ville. Aujourd'hui ils sont dispersés : on en trouve une partie à la Bibliothèque de l'Arsenal (Archives de la Bastille), une autre à la Bibliothèque nationale (Manuscrits français 11357 et suivants. Rapports de police). » (1)

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