Pluie tiède et barder la bécasse

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

À côté de moi, une petite dame dodue, de vieux style,
demande du lard à l’étal du boucher
pour barder la bécasse.
— C’est devenu rare de nos jours
de manger de la bécasse.
Et c’est tout un art de la cuisiner !

Je rentre chez moi sous les nuages noirs, la pluie tiède.
Depuis le pont de Limoux, un chien blanc
me regarde marcher dans la rue du Gouverneur Laprade,
très blanc, comme dans les rêves.
On dirait l’Angelus Novus, qui tourne le dos à l’avenir,
aujourd’hui à l’Aude, d’où vient la pluie tiède.

Arrivée à la maison, j’ouvre la porte du jardin
et j’entends, discret,
doux comme le roucoulement d’une colombe,
l’appel du crapaud.
Crapaud cherche compagne sous les feuilles.
Signe des temps.

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