Je marche continuellement

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

Je marche continuellement dans les rues,
chargée de vieux sacs,
de vieux sacs de rien du tout,
dans lesquels je porte, pendu au bout de mes bras,
surtout le bras droit — le bras gauche est plus faible —,
le poids lourd et léger de mes amours natifs.
Il faut bien que je les nourrisse,
de vin, de poésie ou de vertu,
de pain, de fromage et de saucisson, qu'importe !
et de mille autres choses utiles et nécessaires encore.
Et je marche, et chaque jour je vais
chasser, cueillir de quoi manger, vivre, dormir,
comme au temps des cavernes.
Fruit d’une vie de travail et de bohème sage,
J’ai la chance, l’avantage, de pouvoir les remplir,
ces bagages d’amour,
qui vont au fils resté près de sa mère,
au frère resté près de sa sœur,
au chat acariâtre, qui griffe et qui mord,
aux petits-enfants, quand ils viennent,
colombes,
comme après l'arche de Noé.
Quel sens faut-il donner à l’amour ?
Je m’en fiche.

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